Cinq bonnes raisons de ne pas aller voir X-Men : le Commencement

Allez, ça fait maintenant deux semaines que le film de Matthew Vaughn est sorti, et si les récents chiffres relayés par Sam ont tendance à montrer que les X-Men ne sont pas au top du box-office, à la rédaction de Comixity aussi, les avis sont partagés. J’ai pu me faire ma propre opinion du film, et je vous donne succinctement (ha ha ha !) cinq raisons pour lesquelles le film me paraît raté.

5. Parce que les gars du scénario ont décroché un gros budget pour le film, qu’ils avaient trop d’argent pour écrire un film simple et qu’ils ont donc décidé de faire compliqué.

C’est l’histoire de deux mutants marqués par leur condition, qui vont devoir lutter contre un ennemi commun, mais comme leurs opinions divergent, ils vont finir par prendre deux chemins radicalement opposés. Le film aurait pu être une formidable histoire d’amour/haine entre Charles Xavier et Erik Lensherr, deux hommes que tout sépare, mais dont les routes vont se croiser un temps. Une sorte d’Amicalement Vôtre, la touche mutante en plus. Cette idée seule aurait suffi à faire du film un petit bijou de simplicité. Au lieu de ça, le film nous raconte avec quinze personnages ce qu’il aurait pu faire avec trois. Sincèrement, essayez de me résumer l’histoire sans parler de Xavier, de Magnéto ni de Sebastian Shaw. Impossible ? Maintenant, essayez de faire la même chose en me parlant de ces trois là, mais d’aucun autre personnage. Vous avez réussi ? Tiens donc… Pourrait-on en déduire que les autres personnages ne servent à rien ?

4. Parce que le film se fout de la continuité de la franchise, et ça, c’est pas cool.

On trouve entre les films composant la franchise X-Men plusieurs incohérences flagrantes. Par exemple, dans X-Men Origins : Wolverine, sensé se passer à la fin des années 70, on découvrait une Emma Frost âgée d’une quinzaine d’années environ. Or, dans X-Men : Le Commencement, Emma Frost qui a une bonne trentaine d’années et paradoxalement, le film est censé se dérouler en 1960 ! Ah, et dans le même temps, Charles Xavier a bien pris quarante ans en l’espace de vingt ans. C’est moi, ou il y a comme une contradiction, là ?

Concernant le même professeur Xavier, le film nous montre que le fondateur des X-Men entretient depuis l’enfance une relation quasi-fraternelle avec Mystique. Bon, je sais bien qu’il s’agit ici de rétrocontinuité, mais est-il fait mention à un seul moment dans les autres films de la franchise que Xavier et Mystique se sont connus il y a longtemps ? Dans la trilogie de base, la mutante bleue ne semble même pas connaître Xavier. Même pas un petit “Tiens, salut. Ça faisait longtemps, tu deviens quoi ?”, à l’égard de son “oncle” Charlie. Le comble, c’est qu’elle l’empoisonne même dans le premier épisode, sans éprouver apparemment le moindre remord. Si ça, c’est pas de la rétro continuité mal pensée…

Alors oui, certains diront que X-Men : le Commencement n’est pas vraiment un préquel à la trilogie X-Men, mais plutôt un reboot de la franchise. Mais alors dans ce cas là, à quoi ça sert d’annoncer un X-Men 4 en préparation ? Et puis tiens, pourquoi même se prendre la tête à situer l’action dans les années 1960, alors qu’on pourrait tout réinventer et les mettre en scène à notre époque, avec des costumes, des voitures et des thèmes d’actualité (sous-entendu moins ringards) ?

3. Parce que pour un film de 2h10, ouh là là que c’est mal filmé !

À plusieurs reprises dans le film, on sent que le monteur a été obligé de réduire les scènes au minimum, ce qui se traduit à l’écran par des fins de séquences vraiment brutales. Deux exemples rapides : Les méchants attaquent la base de la CIA et tuent un des nouveaux X-Men. Cut. On retrouve Erik et Charles qui retournent au QG : “Oh là là, mais qu’est-ce qui s’est passé ici ? – Bah, Sebastian Shaw a débarqué et a tout dévasté. Ah au fait, Machin est mort.”… Et c’est tout ?! Pas de larmes, pas d’obsèques ? C’était quand même votre pote, non ?

De même, lorsque Magneto tue son “créateur”, on voit le coup fatal, puis la séquence s’arrête sur un cut brutal, et on retrouve le reste des X-Men qui livrent bataille un peu plus loin à l’extérieur. Euh… On n’aurait pas pu s’attarder un peu sur la réaction d’Erik suite à son acte ? Sa prochaine apparition à l’écran nous montrera donc un Magnéto ayant totalement adopté le point de vue de l’ennemi qu’il vient de tuer, sans qu’on comprenne réellement son revirement.

Bref, tout semble fait pour empêcher le spectateur d’avoir le temps de s’émouvoir dans des scènes à la finition bâclée. Le film souffre au final de quelques longueurs minimes, mais certains plans absents ou raccourcis à l’extrême auraient pourtant mérité d’être plus développées, contrairement à d’autres sans réel intérêt. N’est-ce pas, Wolvie ? Non, parce que nous montrer que tu fumes un gros cigare et que tu commandes un autre verre, ça par contre, ça aide vachement à la progression de l’histoire, c’est sûr !

2. Parce qu’on nous présente les mutants les plus cool du monde ! Ah ben non, en fait c’est juste les plus nases…

De tous les mutants qui existent, on dirait que la production a choisi  de garder les plus ringards qu’ils aient pu trouver dans l’encyclopédie Marvel. Ou alors de prendre des personnages au potentiel intéressant dans les comics, mais de les relooker à l’occasion du film pour en faire de gros loosers. J’imagine bien l’équipe de scénaristes en plein brainstorming :

“Bon, les gars, on a besoin de mutants qui soient cool et qui en jettent. On met qui ? Havok ? C’est bon, ça ! Mais pour montrer qu’il ne contrôle pas encore ses pouvoirs, disons qu’il produirait des cercles d’énergie concentriques qui seraient, euh… – BIP ! Patron, y’a votre femme qui vient d’appeler pour vous rappeler d’aller la chercher après son cours de hula hoop. – Merci Janine ! … Oh purée les gars, je viens d’avoir une putain d’idée, là !”

“Ah, à part le Hurleur, on aurait aussi besoin d’un autre mutant qui vole. Qui il nous reste ? Angel ? Non, on ne peut pas le prendre, on l’a déjà util… Quoi ? C’est pas le même ? Ben c’est qui alors? Une fille avec des ailes de mouche ? De libellule ? Banco !”

Et ainsi de suite. Du côté des méchants, on a aussi droit à une belle brochette de vainqueurs : D’un côté, on a Azazel, l’Incroyable Homard Chevelu ! Non je déconne, c’est juste un copié-collé de Diablo, photoshopé en rouge pour pas qu’on le reconnaisse. D’un autre côté, on a un gus aux allures de star déchue de Bollywood qui lance des tourbillons. Bon sang mais c’est pas vrai les gars ! Vous faites un film avec le Club des Damnés, et vous n’avez jamais lu les épisodes où ils apparaissent ? Exit donc Jason Wyngarde alias le Cerveau, aux illusions plus vraies que nature, et Harry Leland et ses pouvoirs sur la gravité, deux seconds couteaux légendaires du Club qui étaient d’excellents faire-valoirs de Shaw dans le comic-book.

Enfin, dans la catégorie “Mutant au pouvoir extraordinaire mais qu’on va pourrir tout de suite parce que sinon le film serait déjà fini avant d’avoir commencé et ça c’est pas possible”, la palme revient à… Darwin ! On a là affaire au mutant suprême, celui dont on nous dit qu’il s’adapte à tout danger, qu’il évolue en temps réel pour assurer sa propre survie. Et on le voit combien de temps dans le film ? Cinq minutes en tout ? Mais pour si peu développer le personnage, ce n’était même pas la peine de nous le présenter, bande d’idiots !

1. Parce que les méchants sont vraiment… Euh…

Intéressons-nous enfin aux grands méchants du film, et avant tout au bras droit du vilain principal : Emma Frost. Bon, même si je n’aime pas particulièrement la femme-objet présentée dans les comics, doublée d’un caractère de pétasse, je dois avouer que le personnage des comics possède une certaine esthétique dans sa combinaison de cuir. Là malheureusement, ses dessous en dentelle et à bonnet rembourrés ne sont pas du plus bel effet, apportant au film une bonne dose de rétro ridicule dont il se serait bien passé.

Quoi ? Comment ça, pas constructive, ma critique ? Parce que vous croyez qu’Emma Frost, elle a un rôle constructif dans le film ?! Récapitulons : Au début de X-Men : le Commencement, Emma sert de garde du corps à Sebastian Shaw. Enfin, plutôt de garde d’esprit, puisqu’en tant que télépathe, elle protège aussi l’esprit du Roi Noir de toute intrusion télépathique. Oui, bon, jusqu’à ce que celui-ci reçoive un casque bloquant toute tentative de pénétration mentale. Du coup, la Reine Blanche devenue obsolète se trouve reléguée au rôle d’ambassadrice de charme à l’étranger, où sa télépathie peut toujours se révéler utile. Sauf que contre Xavier, son pouvoir de manipulation mentale ne fait pas le poids. Qu’à cela ne tienne, il lui reste toujours sa forme de diamant pour se protéger et s’enfuir. Re-sauf qu’à ce moment-là, Magnéto l’enchaîne avec les barreaux d’un lit en fer forgé, et la serre si fort qu’il en brise sa gorge en diamant ! Euh… Ah bon, on peut briser du diamant avec du fer forgé maintenant ? Bref, après avoir vu son diamant brisé et sa télépathie… télépathétisée, Emma disparaît vite du film, dans une dernière séquence mémorable. Laissée seule et libre de tout mouvement dans une salle d’interrogatoire, elle décide subitement de se lever, de découper un cercle dans une glace sans teint et de taper la discute avec les agents de la CIA situés de l’autre côté de la du miroir. Mouais. Je sais pas moi, j’ai le pouvoir de manipuler télépathiquement les gens et de me transformer en diamant qui ne craint que les lits en fer forgé, j’essayerais d’en profiter pour m’évader de cet endroit, mais non ! Non, je vais plutôt m’entraîner à dessiner des cercles parfaits sur un miroir, tiens…

Parlons maintenant de Sebastian Shaw. Dans le film, on nous le présente comme un mutant capable d’absorber l’énergie pour la restituer par la suite. On apprendra plus tard que son pouvoir lui permet aussi de régénérer ses cellules, et ainsi de vieillir moins rapidement. Soit. Un peu tiré par les cheveux, mais soit. Cela expliquerait le fait que Shaw n’aie pas pris une ride depuis sa précédente carrière à l’époque nazie. Pour le coup, il y avait là matière à mieux exploiter ce rôle de professeur en génétique zélé. En effet, ce Mengele de fiction, pratiquant des expériences sur les mutants pour en faire des armes et traversant les âges sans prendre une ride, m’a rapidement fait penser à un ennemi bien connu des fans des X-Men, à savoir Monsieur Sinistre. J’étais donc parti sur l’idée que les scénaristes avaient habilement mélangé les personnages de Shaw et de Sinistre pour créer un vilain des plus intéressants. Mais dans la seconde moitié du film, on découvre le but ultime de Sebastian Shaw, à savoir l’éradication pure et simple de la race humaine au profit des mutants. Dans ma tête, les idées fusaient à toute vitesse. Quel imbécile j’étais d’avoir pu croire un seul instant qu’il pouvait s’agir de Monsieur Sinistre, alors qu’en fait, il s’agissait du maître de ce dernier, du mutant suprême, celui qui a toujours prôné la suprématie du plus fort au mépris des plus faibles, le seul, l’unique, j’ai nommé : Apocalypse ! D’ailleurs, l’ambition de Shaw de provoquer un armaggedon atomique dont seuls les plus forts sauraient se relever colle bien au personnage, tout comme les effets de dédoublement/déformation corporelle, lorsque Shaw absorbe une énergie, qui ne sont pas sans rappeler le pouvoir d’Apocalypse de contrôler son corps pour lui donner la masse et la forme qu’il désire. On allait donc vers un final en apothéose, avec une révélation dantesque et un ennemi à la hauteur du défi. Le méchant allait libérer sur le monde une énergie incontrôlable, déchaînant l’évènement qui porte son nom ! J’imaginais déjà les prochains films, plus ou moins adaptés de la saga “L’Ère d’Apocalypse“, l’une des meilleures histoires des X-Men. Mais finalement, non, pas d’Armaggedon, ni même de scène spectaculaire pour arrêter la catastrophe annoncée. Le Roi Noir meurt bêtement, dans une scène digne d’un film de série Z, sans avoir jamais représenté un réel danger.

Conclusion

S’il faut donc retenir quelque chose de ce nouveau film X-Men, c’est que comme la série Marvel, le film pourrait porter un adjectif pour mettre en valeur le nom de la franchise. Sauf qu’ici, on hésiterait entre “Les décevants X-Men“, “les ridicules X-Men” ou “les ennuyeux X-Men“. Que le film connaisse certains défauts techniques, notamment un scénario bancal, une continuité ignorée, une longueur mal gérée, des personnages mal exploités, passe encore. On avait l’habitude, pourrait-on ajouter. Mais contrairement aux autres films de la franchise, ici le méchant fait plus penser à celui d’un mauvais James Bond qu’à autre chose. Sebastian n’assure pas le Shaw dans ce film, et n’est même pas digne d’un méchant de troisième zone, dont les comics Marvel regorgent pourtant, et qui paraîtraient ici plus crédibles. Un jour, Hitchcock a dit “Plus réussi est le méchant, meilleur sera le film.” Ce jour là, les producteurs de X-Men : le Commencement,  n’écoutaient pas. Dommage…

A propos Jean-Lau 20 Articles
Fan #1 devenu au gré des rencontres membre de l'équipe, il partage ses coups de cœur comics, cinés et animés ainsi que sa passion pour la bande dessinée en général.

19 Comments

  1. Il y a du pour et du contre chez les XMen , non ? n ‘ étant pas un grand lecteur ( je n ‘est que les TPB Ultimates et ashtoning XMen de Whédon ) mais les mutants X a la sauce Bond sa me tente

  2. “N’est-ce pas, Wolvie ? Non, parce que nous montrer que tu fumes un gros cigare et que tu commandes un autre verre, ça par contre, ça aide vachement à la progression de l’histoire, c’est sûr !”

    N’est-ce pas le principe d’un caméo ?

      • Un caméo, pour moi, c’est l’apparition d’une guest star non créditée au générique, pendant une “fraction” de secondes. Ici, hormis le plan ou Charles et Erik entrent dans le bar et se font rembarrer, on a le droit à un second plan (travelling latéral dans mon souvenir) de six bonnes secondes où Wolverine tire sur son cigare, finit son verre, le considère vide et fais signe au barman de lui resservir la même chose.

        Peut-être que chez vous ça s’appelle un caméo, mais moi j’appelle ça un moyen d’arrondir les fins de mois en faisant durer le plan plus que nécessaire.

        Hugh Jackman aurait dû en profiter pour nous vanter les vertus du Lipton Iced Tea en même temps, il aurait pu tripler son cachet pour le coup. :p

      • Moi j’appelle ça “un gag” … Et toute la salle était morte de rire. Te connaissant un peu, je suis même étonné que tu n’ais pas trouvé ça drôle.

        Perso, pour moi, c’est limite la réplique du film et le caméo le plus drôle que j’ai pu voir.

  3. Je ne suis pas d’accord avec Jean Lau. J’ai vraiment beaucoup aimé ce film. Je ne suis pas très difficile au niveau adaptation comics (oui, j’ai aimé X Men Origin Wolverine !).

    Pour moi, c’est un excellent divertissement, ca me donne des mutants que je connais de près ou de loin, ca m’éclate. Je ne demande pas grand chose d’autre.

    Je n’ai pas vu passer les 2h de films.

    Pour tout vous dire, nous devions faire une double critique avec Jean Lau, mais comme la majorité des sites encense le film, je ne me voyais pas rabâché une énième fois le pourquoi du comment j’ai aimé.

  4. Le caméo de Wolverine est quand même excessivement long pour un caméo: le plan de 3 plombes sur sa tronche pendant qu’il tire sur son cigare, c’est pas franchement utile, on l’a bien vu, il a bien dit sa grossièreté, on peut passer à autre chose.
    Ca résume d’ailleurs assez bien ce que je pense de ce film: il est loooong, beaucoup trop loooong dans de nombreuses scènes…

    • Ah mais, pour le coup, toi, dans mes bras !

      Content de voir que je ne suis pas le seul à trouver que la scène du caméo était à l’image du film, mal mise en scène et beaucoup trop longue.

      Ce qui m’énerve le plus, c’est quand je vois que certaines personnes trouvent que c’est LA scène du film, LA réplique culte qui restera du film. Je trouve ça très déprimant de résumer ce film à une phrase si puérile. C’est ça que les gens retiendront du film ? Dans ce cas là, merci à eux de prouver que j’ai raison. X-Men : Le Commencement ne vaut vraiment pas le détour…

      • Ce film m’a excessivement déçue, par sa longueur, par le bâclage de certains personnages (haha mais Darwin et Angel, je pense que toute la salle m’a entendu faire “pffff”), par des scènes inutilement longues (genre, tout le début du film), alors qu’il y avait de vraies bonnes idées qui n’ont pas été traitées correctement, comme la relation entre Charles et Mystique.
        Ne parlons même pas de l’insulte faite à Emma Frost, qu’on aime ou pas le personnage, elle a été vraiment maltraitée ici.

        Et alors la continuité avec les films précédents qui est rompue, c’est à mourir de rire… (genre, Mini Ororo… Dans le premier film, Ororo avait 50 ans donc. Elle cache bien son jeu la bougresse…)
        Bref. Je suis complètement d’accord avec toi 😀

      • Mais, c’est moi où la mauvaise ambiance règne ?? … 😉

        Je ne vois pas ce qui t’énerve là dedans. Il y a des choses qui le mérite, mais ça …

        Pour moi, oui, c’est peut être la réplique du film dans la mesure où, bah c’est là où je me suis le plus marré.

        Après, je pense franchement que tu te focalises trop sur le comic-book, et donc forcément, là c’est bien différent.

        J’ai d’ailleurs une question : est ce que tu aimes d’habitude les “adaptations de comics” ? Et si oui lesquelles ?

      • Pour une fois, je rejoins le Lapin ! L’apparaition de Wolverine est une blague, OK, tu ne l’as pas compris, mais est ce pr autant que ca veut tant de haine ? ^^
        Je pense également que tu focalises bcp trop sur ton experience comic book. La majorité des adaptations ne respectent pas la continuité des comics et perso, ca me gène pas car j’ai droit à une tout autre histoire que celle que j’ai l’habitude de lire, et c’est ca qui me plait.
        Sin City était bien, mais c’est plan par plan le comics (comme 300 et Watchmen d’ailleurs, mais ca en fait des tres bon films quand même !
        Je pense que tu t’attendais à autre chose, moi la bande annonce me faisait peur, je m’attendais à une catastrophe et au final, j’ai été agréablement surpris par ce coté kitch et décalé totalement assumé !

  5. Bon XMen le commencement , sympathique , mais pas suffisamment ambitieux , Magnéto , pas suffisamment méchant et sadique ; un bon film pour la famille …

  6. “Sincèrement, essayez de me résumer l’histoire sans parler de Xavier, de Magnéto ni de Sebastian Shaw. Impossible ? Maintenant, essayez de faire la même chose en me parlant de ces trois là, mais d’aucun autre personnage. Vous avez réussi ? Tiens donc… Pourrait-on en déduire que les autres personnages ne servent à rien ?”

    Eh bien oui, “tiens donc”, car drôle de logique que tu as là : en la suivant, je peux aussi te résumer 10000 histoires et est ce que ça prouve quoi que ce soit ?
    Exemple : “The Dark Knight” de Nolan, c’est l’histoire de l’opposition entre Batman et le Joker. Je pourrais te le résumer juste en te parlant de ces deux personnages. Dans ce cas, suivant ta logique, Gordon, Dent, et les autres ne servent à rien. C’est un point de vu, mais il ne s’applique pas qu’à First Class ! 😉

    Ensuite, sur la continuité des films … Franchement, si ça pouvait ne pas avoir du tout de liens avec les autres, ce serait encore mieux ! Et, tu pestes, mais, franchement, et dans les comics alors, des problèmes d’incohérences dans la continuité, ça n’existe pas ?! lol
    “Et puis tiens, pourquoi même se prendre la tête à situer l’action dans les années 1960, alors qu’on pourrait tout réinventer et les mettre en scène à notre époque, avec des costumes, des voitures et des thèmes d’actualité (sous-entendu moins ringards) ?”

    Peut être parceque c’est justement le but : ne pas faire comme d’habitude. J’ai trouvé géniale cette idée, pour une fois, de le situer dans une autre époque. Je crois que tu as tout pris au premiers degrés, mais le coté kitch, c’est volontaire. Les références aux films d’espionnage bidon à la OSS 117 etc. C’est voulu !

    “Euh… On n’aurait pas pu s’attarder un peu sur la réaction d’Erik suite à son acte ? Sa prochaine apparition à l’écran nous montrera donc un Magnéto ayant totalement adopté le point de vue de l’ennemi qu’il vient de tuer, sans qu’on comprenne réellement son revirement.”

    Et lorsque c’est Darth Vader, là ça te choque tout autant ?! Non, parceque c’est exactement pareil en tout cas ! (à la fin du troisième épisode de la nouvelle trilogie)

    Sur le choix des mutants, au contraire, je trouve qu’ils sont parvenu à rendre “cool et classe” des X-Men qui ne le sont pas forcément dans les comics, alors que les précédents films rendaient des X-Men comme Cyclope ou Tornade totalement … Heu, nuls.

    J’ai eu l’occasion de parler du film avec JHB récemment (big up !), et, comme moi, il a senti que pour ce qui est des méchants, il y avait un coté “Spectre” comme dans les vieux James Bond, et que c’était voulu. Le coté ridicule est ici totalement assumé, ça ressemble à du Austin Powers lorsqu’ils sont dans leur “base sous-marine” mais c’est fait exprès !

    Evidemment, si tu t’attendais plus à du “Star Trek” (je parle du dernier) mais avec les X-Men, tu as du être déçu. Pour ma part, Star Trek justement, m’a profondément ennuyé, alors que ce X-Men m’a fait passer un très bon moment. Après, ce n’est surtout pas un film à voir pour les effets spéciaux, l’intérêt est ailleurs et perso,je trouve que ce n’est pas plus mal.

    • Tiens, je ne savais pas que Bunny et Nöno avaient des parts dans le film ! Ca m’embête un peu, de mon côté j’avais des parts dans Very Bad Trip 2. Mais comme je ne l’ai pas vu, je préfère descendre bêtement et méchamment la concurrence.

      Plus sérieusement, et pour répondre à Bunny.

      Concernant le caméo de Wolverine : Mais où as-tu vu que je ne l’aimais pas ? En tout cas je n’ai jamais écrit ça. J’ai même ri – j’avoue – lors de ce passage. Ce que tu n’as pas compris, c’est que je ne critique pas le caméo en lui-même, mais sa durée, indubitablement trop longue. Et puis franchement, LA réplique culte du film ? Et “Mutant et fier de l’être”, tu l’as entendu comme réplique, ou pas ? Allez les amis, jouons à un petit quizz : le film fait l’apologie de 1. la tolérance et le droit à la différence ; 2. la pénétration anale entre amis ?

      Vous avez raison, je me suis trop basé sur le comic-book en voyant le film. Pourtant en écrivant mon article, je m’étais juré de ne pas trop en parler. Bon, c’est un peu raté, j’avoue. Soi. Mais vous n’avez remarqué aucune incohérence de continuité entre les films eux-mêmes ? Moi ça m’a grandement gêné qu’à défaut de respecter les comics, X-Men : Le Commencement ne respecte même pas la continuité de la franchise au cinéma.

      Les adaptations. Vaste sujet. Dans la vie, il y a deux types d’adaptations. Celles qui sont fidèles à l’oeuvre originale, et celles qui s’en inspirent librement. Dans la vie, il y a aussi trois types de personnes qui vont voir ces adaptations. Ceux qui espèrent voir l’oeuvre originale fidèlement mise en images et qui seront pratiquement toujours déçue par quelque adaptation que ce soit. Une oeuvre originale n’est pas adaptable, puisqu’elle n’en est plus – par définition – originale. Ensuite, les gens qui vont voir des adaptations fidèles ou librement inspirées de l’oeuvre originale, car le sujet les intéresse de près ou de loin. Et enfin, les gens qui s’en foutent. J’espère que nous aurons l’occasion de discuter du problème des adaptations dans un podcast spécial, car il y a matière à discussion.

      “The Dark Knight” ne s’arrête pas à la confrontation entre Batman et le Joker, ou alors tu as raté une partie essentielle du film. ça parle de l’Ordre, du Chaos, et du Libre-Arbitre entre les deux. Donc oui, Dent a son mot à dire dans l’histoire, et oui, le reste n’est que secondaire. Cependant, ton argument reste intéressant. C’est un point de vue que je revendique en effet, je n’ai jamais dit qu’il ne s’appliquait qu’à “First Class”. Par contre, on m’a déjà dit que ma critique était trop longue. Alors t’imagines, si j’avais critiqué tous les films de la création à la suite de celui-ci ? :p
      Le point sur lequel on est définitivement d’accord, c’est sur le fait que le film aurait été meilleur s’il n’avait eu de continuité avec aucun des autres films de la franchise X-Men. Le fait que l’action se passe dans les années 1960 m’aurait sûrement beaucoup moins dérangé. Mais dans ce cas mon côté éternel insatisfait aurait sûrement renchérit que quitte à faire un film sur les premier X-Men, autant le faire avec l’équipe originale telle que vue dans les comic-books, plutôt qu’avec des mutants de seconde zone. Eh oui. Les comic-books, encore. Je sais.
      Pour Dark Vador, je ne vais pas m’étendre dessus, mais c’est du changement de mentalité d’Anakin Skywalker dont parle l’épisode III, donc non, ce n’est pas pareil, et non, ça ne me choque pas plus que ça.
      Tu me dis que le film a réussi à rendre “cool et classe” des X-Men qui ne le sont pas forcément dans les comics. 😯 Tu parles de qui là, exactement ? Parce que franchement, très franchement je vois pas, là. Xavier, Magneto, Mystique, Shaw, Frost, Le Fauve, Darwin, même Havok, sont largement plus intéressants dans les comics. Angel et Azazel sont aussi lamentables dans l’un que dans l’autre.
      J’ai eu l’occasion de parler du film avec OSEF depuis, et il m’a dit qu’il avait mangé une pomme.
      J’arrête là, sinon mon commentaire va être plus long que mon article. Libre à toi d’avoir le mot de la fin, on sait tous que tu es très bon dans ce domaine. Mon article était une simple critique personnelle. Aucune “haine” là-dedans, ni de “mauvaise ambiance”. Tu as vu un bon film, j’ai vu un mauvais film. L’un n’empêche pas l’autre. Mais ça me touche que tu t’offusques de ma critique au point de défendre le film. C’est que, toute critique qu’elle soit, elle laisse place au débat. ^^

  7. juste un petit bonjour de la franche comté
    Le site est effectivement très sympa

    signé:
    La-copine-du-mec-au-tee-shirt-green-Lantern-à-Belvoir-en-franche-comté 😉
    (eh oui ca fait un bail (et peut être que tu ne vois pas du tout qui te parle ;-), mais tu avais fais de la bonne pub pour le site, donc :BONJOUR!)

    • Salut La-copine-du-mec-au-tee-shirt-green-Lantern-à-Belvoir-en-franche-comté 😉
      Bien sûr que je me rappelle de vous ! Comment allez-vous ?
      Je suis bien content d’avoir de vos nouvelles. Pour en revenir à la soirée en Franche-Comté : le pire, c’est que je vous ai parlé du site, mais j’ai carrément oublié que j’avais des flyers dans mon sac à dos ! Du coup, quand je m’en suis rendu compte deux minutes après vous avoir quittés, j’ai couru en sens inverse pour vous retrouver, mais vous étiez déjà partis. Dégoûté !
      M’enfin, le principal c’est que vous nous ayez retrouvé malgré tout ! D’ailleurs, n’hésitez pas à visiter le site régulièrement : il va connaître un grand changement d’ici très peu de temps !
      En espérant vous compter parmi nos lecteurs/auditeurs réguliers, je vous dis à bientôt, et n’hésitez pas à passer au LCF si vous en avez l’occasion !

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