Tops et Flops de la semaine

VO – Sorties  du 26 Novembre 2014


TOPS DE LA SEMAINE

Autant être honnête, je n’ai pas eu le sentiment de lire quoique ce soit d’exceptionnel cette semaine. Il y a eu de bonnes lectures, voire de très bonnes comme mon numéro 1, que je rassemble ici. Mais à aucun moment, un seul des bouquins que je me suis procuré ne m’a vraiment assis sur mon siège. Nous avons là des choses solides, très agréables à lire mais rien de plus.

3 – Manhattan Projects 25, de Jonathan Hickman et Nick Pitarra. Les auteurs concluent cet arc qui a complètement changé le statut quo en faisant un peu le point sur la situation des différents personnages. Enfin ceux qui ont survécu…Par la même occasion, il annonce un hiatus jusqu’en février et surtout le changement que va connaître la série lors de sa reprise.

MANHATTAN PROJECTS #25

Fini les grands arcs en 5 parties qu’a connu le titre jusque là, Hickman va plus s’intéresser aux personnages dans des épisodes solos dans le cadre d’ arcs plus courts. Une annonce intéressante qui respecte la tradition du titre de tout changer en permanence…En effet s’il y a bien une chose à laquelle il ne faut pas être attaché ici, c’est bien le statut quo. J’ai hâte de voir ce que cela va donner en termes de tonalité.

Note : 7/10 –

2 –   Lazarus 13, de Greg Rucka et Michael Lark. Comme je l’ai dit, rien d’exceptionnel cette semaine. De fait la très bonne série Lazarus s’impose facilement à la seconde place. Je ne voudrais pas traiter ce numéro d’épisode de transition, car il se passe des choses importantes que ce soit pour Forever que pour la famille Carlyle, mais c’est  presque le cas.

LAZARUS #13

On sent bien que Rucka pose ici surtout des éléments qui vont jouer un rôle essentiel dans la conclusion de l’arc, mais pas beaucoup plus. On en apprend à cette occasion plus sur le monde crée par les auteurs, sur les Lazarus des autres familles et les relations qu’ils entretiennent entre eux, et on nous démontre encore une fois le caractère impitoyable du chef de la famille Carlyle. Bref un épisode très solide, comme d’habitude, qui fait encore un peu plus monter la pression.

Note :8/10

1- Gotham by Midnight, de Ray Fawkes et Ben Templesmith. A la base, je me suis surtout intéressé à ce bouquin pour deux choses. Premièrement, la présence de Ben Templesmith au dessin. Et oui j’ai bien fait d’aller voir ce premier épisode pour l’artiste, car encore une fois il s’en sort à merveille. Gotham est une ville parfaite pour un artiste avec un style torturé comme le sien.

Ensuite, il y a bien évidemment le pitch : suivre des flics de Gotham, mené par Jim Corrigan qui n’est autre que le Spectre ? vous pouvez compter sur moi pour me jeter dessus !!!

La seule inconnue au tableau était la capacité de Ray Fawkes à nous rendre une copie intéressante côté scénario. Et bien bonne nouvelle, le scénariste s’en sort très bien sur ce premier numéro. Le cast bien barré est parfaitement installé, on est plongé dans l’action assez vite, le rythme de la narration est excellent et la fin donne vraiment envie de revenir pour le prochain numéro.

Bref la diversification de la ligne Batman se poursuit et pour l’instant, c’est en majorité plutôt réussi.

GOTHAM BY MIDNIGHT #1

Note : 9/10

DÉCEPTIONS DE LA SEMAINE

Il est parfois difficile de qualifier un titre de flop car il a tout de même des qualités.. Des titres qui ne sont pas des bides monstrueux mais qui clairement ne sont pas exceptionnels.

– New Avengers 27, de Jonathan Hickman et Szymon Kudranski. Oh quelle déception que cet épisode, surtout après un numéro 26 vraiment excellent. C’est d’autant plus une déception que l’on comprend que le scénariste commence ici à vraiment dévoiler son jeu entre les révélations très importantes concernant les Black Priests ou encore les scènes avec Doom qui il me semble donnent des indices très importants sur l’origine des Incursions.

New Avengers

Alors d’où vient le(s) problème(s) ? et bien tout d’abord la partie graphique n’est pas du tout adaptée. Oui Kudranski est un artiste doué, mais de manière évidente, il n’est pas fait pour une série comme Avengers. Ensuite…et bien il y a la narration. Très sincèrement tout le charabia du texte d’Hickman m’a complètement largué à certains moments. J’ai même sauté certains dialogues même si je sentais qu’ils étaient importants pour la simple et bonne raison que je trouvais cela illisible.

En clair, un beau gâchis, alors que de manière évidente, nous commençons là à voir arriver des révélations importantes sur toutes les intrigues posées par le scénariste.

Note : 5,5/10

FLOPS DE LA SEMAINE

– Wolverine and the X-Men 12, de Jason Latour et Jorge Fornes. Le second volume de Wolverine and the X-Men s’achève donc avec ce numéro et est à l’image du travail de Latour : franchement pas terrible et presque une insulte à tout ce que Aaron a bâti de ses petites mains sur la série.

Outre la partie graphique relativement ratée, le scénario est tout simplement affligeant de bout en bout. Les personnages sont mal assurés, la continuité non respectée et on a juste envie que tout cela s’arrête au bout de 3 pages tellement c’est mauvais.

Wolverine and the X-Men

Comme depuis l’arrivée de Latour au scénario, Quire est au centre de l’épisode et encore une fois le scénariste n’a pas l’air de comprendre ce qu’il écrit, que ce soit son “héros” …ou n’importe quel autre personnage. Mention spéciale à l’horrible caractérisation de Idie que le scénariste a développé. Terminé la jeune fille pure et naïve qui se croyait maudite, elle est désormais en phase “parle à ma main, ma tête est malade je suis une ado”.

Heureusement tout cette horreur s’achève…

Note : 3,5/10 – parce que je suis gentil.

 

MANGA

EVANGELION VOL 14

Et oui, après quelques 15 ans, c’est cette semaine que sortait en VF la fin de l’adaptation manga de Neon Genesis Evangelion. En règle générale, je ne m’approche pas des adaptations en manga des animés. Elles sont en général confiées à de jeunes auteurs qui n’ont encore rien fait et ces dernières années, la tendance a été de rajouter pas mal de plans sur des culottes, peu importe l’anime d’origine.

J’avais toujours fait une exception pour Eva, pour de bonnes raisons à mon sens. D’une part la présence de Sadamoto au dessin, character design original de la série et d’autre part le fait qu’il suivait le scénario original établi lors de la conception de la série dans les années 90. Une bonne manière de voir enfin ce que les auteurs prévoyaient vraiment avant de se rendre compte qu’ils n’avaient plus d’argent pour achever la série comme prévu.

neon-geneisis-evangelion-14-glenat

Fin que nous avons enfin cette semaine. Et qui est du grand n’importe quoi. C’est presque digne des films. Quels qu’ils soient au passage, The End ou encore la série de films Rebuild dont le scénario est aussi nul qu’il est possible de l’être. Je me sens encore souillé des années après avoir maté le second film. Grand dieu des animés, quelle horreur….

Je ne vous dirais pas comment cela fini bien évidemment, mais disons que le sort du monde est entre les mains de Shinji, le personnage le plus nul de l’histoire et que la conclusion est quelque peu “over the top”. On soufflera tout de même un soupir de soulagement. C’est enfin fini. Terminé d’attendre 3 ans entre chaque tome.

BAKUMAN VOL 20

Autre série importante qui s’achève cette semaine avec Bakuman. Pour resituer la série, elle présente la vie de deux ado qui veulent devenir mangakas et tout cela est traité façon shonen. Le titre s’est amusé à jouer avec les codes tout du long et les auteurs à inventer des mangas à l’intérieur du manga. Une œuvre méta assumée et bien traitée par les auteurs de …Death Note. Le changement d’ambiance est clair et net à ce propos, le dessinateur ayant même modifié son style au fil du temps pour coller à l’ambiance plus légère de la série.

bakuman-20-kana

Bon inutile de vous dire comme cela fini, c’est un shonen, mais même si tout cela est fortement classique, avec encore un commentaire des auteurs sur l’importance d’une bonne fin qui marque + la difficulté de changer une formule qui marche, j’ai tout de même apprécié cette fin à la hauteur de la série. On est presque triste de quitter tous ces personnages que l’on a aimé au fil des années et on aurait bien aimé les suivre un peu plus longtemps.

BARAKAMON VOL 9

La vache, j’en avais besoin !!! au moment où j’ai débuté la lecture de ce nouveau tome de Barakamon, je venais en effet de terminer la série de livres les monarchies divines  de Paul Kearney (sur laquelle  je vais essayer de rédiger un Geexity) . Et comment dire…cette saga de dark fantasy est légèrement hard-core, passablement sombre et certainement torturée au taux de mortalité supérieur à Games of Thrones.

Et encore une fois, ce tome a constitué pour moi un vent de fraîcheur et de légèreté pour mon petit cœur très sensible alors bien tourmenté. Pour ceux qui ne connaissent pas le titre, le pitch est simple : un jeune calligraphe est exilé par son père sur une petite île au fin fond de nulle part, après un petit scandale. A savoir, le jeune homme frappant un critique en pleine représentation…

BARAKAMON

Alors que le jeune homme pense qu’il va pouvoir profiter de cette isolation pour se concentrer sur son art, il va vite déchanter lorsqu’il découvre que la maison qu’il loue sert depuis longtemps de repaire aux quelques jeunes de l’île. En particulier d’une fillette nommée Naru, qui ne va tout simplement plus le lâcher. Véritable boule d’énergie sous forme humaine, elle va permettre au jeune homme socialement légèrement autiste de s’intégrer à la petite communauté qui vit sur la petite île. Tout cela dans un humour léger constant, une bonne humeur communicative, qui fait que l’on finit chaque tome avec un sourire rayonnant sur le visage.

Les derniers tomes sont un poil moins légers, un peu plus doux amer, alors que l’on comprend que cette petite bulle de bonheur ne va pas durer, que les personnages vont évoluer, prendre des décisions concernant leurs vies, mais cela reste excellent et j’espère que nous aurons la suite rapidement. Et le spin off Ki-oon, n’oubliez pas le spin off.

SERIE TV

PERSON OF INTEREST S04E09

Boudiou mes aïeux quel épisode !!! non je ne vais pas faire un compte-rendu détaillé de ce nouvel épisode réussi de Person of Interest, j’avais juste envie d’en parler pour signaler encore une fois la merveilleuse prestation d’Enrico Colentino, qui joue Elias, le fameux parrain de la mafia qui émergeait au cours de la première saison. Assez peu présent depuis lors, il avait toujours fait des apparitions ponctuelles et régulières au cours des saisons 2 & 3, sans vraiment plus jouer de rôle moteur. Plus une connaissance contrôlant le crime dans l’ombre et lui apportant un semblant d’ordre.

The Devil You Know

Il refait un retour en force dans cette saison 4, alors que son trône est menacé par l’émergence d’un nouveau jeune chef de gang. Le mystérieux et nihiliste Dominic. Les auteurs consacrent cet épisode à Elias alors que sa main mise sur la ville lui échappe et qu’il se retrouve coincé. Comme d’habitude, nous avons un épisode extrêmement bien écrit, qui a parfaitement compris que le sel d’une telle série est dans ses vilains. Et comme je l’ai dit dans mon article consacré à la série, les auteurs ont réussi à créer des vilains tellement charismatiques, qu’ils n’arrêtent pas d’essayer de les faire collaborer avec les héros…car on ne peut s’empêcher de les adorer.

The Devil You Know

De fait le capital sympathie d’Elias monte encore en flèches avec cet épisode et annonce de manière claire qu’une guerre des gangs sanglante va déferler sur la ville et que l’espèce de coexistence pacifique entre les héros et Elias va également toucher à son terme. POI reste une valeur sûre, un petit bijoux mystérieusement coincé sur la très conservatrice CBS qui a pris la décision étrange de coincer la série après des épisodes de …NCIS. De fait depuis que le show occupe ce créneau, les audiences ne cessent de baisser.

On pourrait se dire que la locomotive NCIS pourrait créer un effet d’entrainement mais c’est l’inverse. Pour moi l’explication est simple : les séries sont bien trop différentes. Autant NCIS et ses spin offs sont des shows que l’on peut regarder en débranchent son cerveau et sans trop de fils rouges, autant POI est l’exact inverse. Nous avons là une série où le statut quo évolue de saison en saison, où les personnages ne sont plus les mêmes qu’au début, où les menaces sont récurrentes et diablement efficaces et qui développent des sujets de fond en grand nombre. Bref, la nemesis du vieux téléspectateur de NCIS qui grosso modo regarde le même épisode depuis 15 ans…

A propos Sam 2321 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

3 Comments

  1. Sur tes conseils, je me suis laissé prendre au jeu de Bakuman !
    J’ai adoré ! L’envers du décor version shonen est une idée grandiose !
    Les personnages sont tellement tous attachants que je n’ai pas pu m’empêcher
    d’être triste en refermant le dernier tome …
    La dernière fois que j’ai eu cette sensation, ce fut en regardant le dernier épisode de Friends.
    Merci Sam pour cette découverte !

    • Mais de rien, toujours un plaisir de vous aider à dépenser le peu d’argent que vous avez sur de bonnes séries !

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