Guide de lecture Comics VF : semaine du 19 Janvier 2015

DELCOURT COMICS

THE CROW – Midnight Legends tome 2: Temps morts

THE CROWDate de parution : 19 Janvier 2015

Prix : 14,5€/96 pages

Scénario : James O’Barr & John Wagner

Dessin : Alex Maleev

Sollicitation : Fin du XIXe siècle. Joshua, un Indien d’Amérique membre de la tribu de The Crow, est adopté par un fermier américain. Devenu adulte, il voit sa femme et son fils assassiné sous ses yeux par un gang de renégats sudistes. Un siècle plus tard, Joshua est bien décidé à revenir pour se venger. Sa cible : une bande de motards Hell’s Angels qui sème la terreur dans les villes.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.

Verdict : pour les fans de The Crow.

Sidekick Tome 1 : Descente aux enfers

SIDEKICKDate de parution : 19 Janvier 2015

Prix : 15,95€/160 pages

Scénario : JMS

Dessin : Tom Mandrake

Sollicitation : Lorsque son mentor, le super-héros Red Cowl, meurt, Barry Chase – alias Flyboy – décide d’enquêter sur les circonstances de sa disparition. Il découvre des choses qui vont totalement bouleverser sa vie. Qui était réellement Red Cowl ? Qui voulait s’en prendre à sa carrière en dévoilant des secrets inavouables ? Que s’est-il passé pour que quelqu’un décide de le tuer ?

Avis :après Ten Grand, Delcourt propose donc en ce début d’année, un autre projet signé JMS. Avec Ten Grand, il revenait vers le mystique, ici il revient au genre super-héros, mais encore une fois avec un pitch bien particulier qui le distingue de la concurrence. En effet Sidekick dispose d’un côté très Watchmen dans son ambiance sombre et dans sa tendance à déconstruire le genre, à en montrer la face obscure, alors qu’il prend un cast de personnages très clichés pour ensuite les briser, en particulier Fly Boy. Sidekick d’un super-héros, il connaît une véritable descente en enfer, d’où le titre,  et une déchéance sans fin à la mort de ce dernier.

Comme vous vous en doutez, on ne rigole pas franchement avec cette série. Le pauvre Flyboy ne fait que s’en prendre plein la tronche d’épisode en épisode, alors qu’il découvre des éléments troublants autour de la mort de son mentor. Ce qui est d’autant plus dérangeant est que ce récit très sombre bénéficie du style très silver age de Tom Mandrake. En conséquence, c’est comme lire un comics des années 60/70 de super-héros classique où le héros se serait mis à prendre de  la cocaïne et à baiser des putes dès la page 2…Bref, à ne pas lire un soir de dépression si vous ne voulez pas manger une balle…

En ce qui me concerne, j’ai préféré arrêter au bout de quelques épisodes car j’avais peur d’être à court de prozac…

Verdict : à tester…avec anti-dépresseurs à portée

Walking Dead Tome 22 – Une autre vie

WALKING DEADDate de parution : 19 Janvier 2015

Prix : 14,95€/168 pages

Scénario : Robert Kirkman

Dessin : Charlie Adlard

Sollicitation : La Colline, Alexandria. Quelque temps après la Guerre totale. Une autre vie commence pour les survivants de la terrible bataille qui a opposé Negan, Rick et Ézéchiel. La menace directe de Negan écartée, chacun espère retrouver une existence à peu près normale. Mais c’est compter sans les zombies, le manque de vivres et surtout Robert Kirkman et son sens du drama… Une autre vie commence.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.

Verdict : pour les nombreux fans de WD.

URBAN COMICS

LE QUATRIEME MONDE

FOURTH WORLDDate de parution : 23 Janvier 2015

Prix : 35€/408 pages

Scénario : JACK KIRBY

Dessin :JACK KIRBY

Épisodes : Jack Kirby’s Fourth World Omnibus Volume 1

Sollicitation : Durant des millénaires, Apokolips et Neo-Genesis se livrèrent une guerre sans merci, jusqu’au jour où leurs dirigeants, Darkseid et le Haut-Père décidèrent d’une trêve aussi inattendue que fragile. Mais dans l’ombre, Darkseid continuait de comploter afin de trouver l’équation d’Anti-Vie. Son dernier terrain de chasse ? La Terre !

Avis : Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh YEAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! c’est cette semaine que débarque enfin, le premier tome du Fourth World de Jack Kirby dans une édition qui me fait déjà baver d’envie.

Nous avons là l’aboutissement de deux ans de travail de la part de l’éditeur français pour essayer de mobiliser un public suffisamment important autour des œuvres que Kirby a produit chez DC dans les années 70. Après une anthologie dédiée à ce monstre sacré, Urban a donné sa chance à deux courtes séries pour tester encore la température de l’eau. Après nous avoir bien appâté avec Kamandi et OMAC, Urban s’attaque enfin à l’œuvre maîtresse du King.

Car on peut le dire, The Fourth World constitue tant un tournant pour Kirby que pour DC. Pour Kirby, qui va pouvoir se lâcher comme jamais sur un coin de l’univers DC éparse, peu organisé sur lequel il va pouvoir déchaîner sa créativité sans craindre de bousculer quoique ce soit. Fouth World constitue sans conteste la tentative de Kirby de livrer un récit mythologique dans le pur sens du terme  à coup de figures archétypales se livrant bataille dans des guerres de légendes. Pour DC, c’est la naissance ici d’une véritable cosmologie qui ne sera jamais égalée par la suite.

Darkseid, par exemple, devient à partir de ce moment une figure centrale de l’univers DC, de tous les univers DC en fait, puisque même le New 52  continue d’en faire l’opposant le plus dangereux de l’univers. Un ennemi si important qu’il est à l’origine de la création de la Ligue dans la nouvelle continuité.

Verdict : A POSSEDER sinon je viens chez vous et je vous fais des choses !!!

PREACHER TOME 1

PREACHERDate de parution : 23 Janvier 2015

Prix : 28€/352 pages

Scénario : Garth Ennis

Dessin : Steve Dillon

Épisodes : Preacher #1 à 12

Sollicitation : Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au coeur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.

Avis : mmmm voilà une réédition qui me pose problème pour plusieurs raisons mais que je vais quand même vous exhorter à prendre pour une seule raison : c’est du Garth Ennis.

Pourquoi des réticences de ma part ? d’une part parce que j’ai acheté le premier tome version Panini qui contenait les 7 premiers épisodes…et vous voyez mon dilemme, 28€ pour 5 épisodes inédits, ça va faire mal au XXX. Vous me direz, je peux toujours revendre mon mini tome 1, sauf que qui en voudra alors que la nouvelle version Urban est disponible avec plus d’épisodes et a sans doute bien plus la classe …D’autre part…je suis assez gêné de le dire…je n’ai pas accroché à ce premier tome de Preacher (comme d’hab, envoyez vos plaintes à Steve, il sera ravi de vous répondre en personne avec tout le savoir faire Comixityen). Je n’ai pas détesté non plus, mais à la lecture je me suis rendu compte que j’aurais sans doute du lire Preacher avant les autres œuvres de Ennis. Car force est de constater que le scénariste n’a pas hésité par la suite à…comment dire ???? librement s’inspirer de certains éléments ? de reprendre certaines idées ici ou là ?

Du coup, la lecture de ces épisodes m’est apparu comme moins fraiche, moins originale, car au fond, je connaissais à ce moment là déjà bien l’auteur, ses opinions, ses petits trucs pour choquer, transgresser. Et comme je les connaissais, cela ne m’a pas beaucoup marqué. Malgré tout j’irais tout de même lire Preacher dans son intégralité, car il faut souvent donner du temps à Ennis pour bien poser son récit, et surtout développer ses personnages. Ainsi, je me souviens que je n’ai pas eu le coup de foudre pour The Boys immédiatement. Il m’a fallu du temps et quelques tomes pour vraiment tomber amoureux de la bête.

Autre raison : on ne peut nier le caractère culte de l’œuvre d’Ennis et Dillon. Symbole d’une certaine ère de la maison d’édition Vertigo, elle faisait partie de ces séries qu’on ne trouvait tout simplement nulle part ailleurs. Aujourd’hui c’est moins le cas, Image, Dark Horse, Boom, Valiant et d’autres font ce qu’ils peuvent pour justement se distinguer en permanence. Même Marvel et DC ont dans leur pool de séries, des titres plus en marge, presque indé. Vertigo n’est donc pas mort, son sort est pire : ses critères de qualité et d’exigence sont devenus la norme. (Pas de souci, il reste encore bien des merdes à bâcher…)

A noter enfin que Garth Ennis sera très présent chez Urban en 2015, puisque dès le mois prochain on retrouvera le premier tome d’Hellblazer consacré au run de l’auteur sur la série. L’ensemble de sa prestation devrait nous être proposé et même moi qui ne goûte guère le personnage de Constatine, je vais aller le lire…Au delà, on peut espérer qu’Urban débute un duel à mort avec Panini pour récupérer les droits du plus d’œuvres d’Ennis possible. Préparez le popcorn, cela devrait être marrant à regarder.

Verdict : à posséder.

OMAC : L’ARME ULTIME

OMACDate de parution : 23 Janvier 2015

Prix : 17.5€/192 pages

Scénario : Dan Didio et Keith Giffen

Dessin :Keith Giffen

Épisodes : New 52 OMAC vol.1 : Omactivate !

Sollicitation : Kevin Cho est employé dans une start-up lorsqu’il devient malgré lui la victime d’une machination qui le transforme en OMAC, un monstre surpuissant, invincible et monolithique. Face à lui et sa force incommensurable, même Superman et Frankenstein auront fort à faire !

Avis :pas réellement d’avis, car je n’ai pas lu la série lors de sa sortie VO. Lancée au moment du relaunch du New 52, cette nouvelle version de la série OMAC a connu une vie aussi courte que celle des années 70 de Jack Kirby…et ce malgré des critiques excellentes dans les deux cas.

Bien que Dan Didio ne soit guère en odeur de sainteté auprès des fans (disons les choses clairement), sa collaboration avec le toujours excellent et inspiré Keith Giffen a ici semble-t-il porté ses fruits. Par contre, je ne me souviens pas avoir revu le personnage ailleurs après l’annulation du titre…donc en termes de retombées sur l’univers DC, je pense qu’il faudra repasser.

Verdict : à tester

INJUSTICE TOME 2

INJUSTICE 2Date de parution : 23 Janvier 2015

Prix : 19€/232 pages

Scénario : Tom Taylor

Dessin : Mike S.Miller

Épisodes : INJUSTICE: GODS AMONG US #7-12 + INJUSTICE: GODS AMONG US ANNUAL #1

Sollicitation : Avec plus de 500 000 exemplaires vendus, le jeu vidéo INJUSTICE – GODS AMONG US est entré dans le cercle très fermé des jeux de combat les plus joués au monde. Découvrez la série tirée de cet univers alternatif où les héros de DC COMICS subissent le joug d’un Superman devenu dictateur. Le règne de Superman a débuté. Après avoir assassiné le Joker, le combat de l’Homme d’Acier contre l’injustice a pris un tournant plus sombre. Secondé par Wonder Woman, Green Lantern, Flash et, sous le costume de Robin, Damian Wayne, Superman met un terme définitif aux conflits mondiaux, éradiquant purement et simplement les auteurs des méfaits. Contre ce règne de l’ultra-violence au nom d’un bien supérieur, quelques héros – Green Arrow, Black Canary, Batwoman et Catwoman -, se dressent autour de Batman, leader de cette résistance à l’autoritarisme.

Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.

Verdict : pour ceux qui ont aimé le tome 1.

THE WAKE

WAKEDate de parution : 23 Janvier 2015

Prix : 22.5€/240 pages

Scénario : Scott Snyder

Dessin : Sean Murphy

Épisodes : THE WAKE HC: #1-10

Sollicitation : Après leur première collaboration sur American Vampire Legacy, les deux plus grands talents actuels de l’industrie des comics, Scott SNYDER et Sean MURPHY, se retrouvent sur un récit complet mêlant révélations scientifiques et horreur sous-marine. Lorsqu’elle est arrachée à ses recherches pour rejoindre une expédition secrète gouvernementale en plein Arctique, la biologiste marine Lee Archer ne se doute pas une seconde de ce qu’elle s’apprête à découvrir par 300 pieds sous la calotte glaciaire. Après avoir été présentée à l’équipe de spécialistes en tous genres, Lee découvre dans un caisson la raison d’être de cette expédition top secrète : un spécimen vivant de véritable chimère marine, une sirène…

Avis : wow, deux titres Vertigo la même semaine ??? mais qu’est-ce qui se passe ??? quelques mois après sa conclusion aux USA, Urban propose donc en UN SEUL TOME (vous voyez Panini, c’est possible !!!!), l’intégralité des 10 épisodes de la série The Wake de Scott Snyder et Sean Murphy. Bien entendu, rien que pour la présence de ces deux auteurs justifie à elle seule l’achat du tome, qui compte bien des qualités.

Comme on peut s’y attendre, Murphy livre un travail absolument sensationnel, alors que l’intrigue qui se déroule en milieu marin n’est pas à priori un décor dans lequel il pourrait être à l’aise. En toute sincérité, je trouve qu’il a livré ici certaines de ces plus belles planches. Et vu le passif de l’auteur, c’est un sacré compliment !!! Malheureusement, c’est du côté du scénario que cela pêche un peu. Je vous rassure tout de suite, malgré tout, l’ensemble constitue une très bonne lecture, très prenante. Snyder a réussi à bâtir un monde passionnant avec en outre en termes de structures, un twist très osé à la fin de l’épisode 5.

Cependant, malgré la richesse de l’intrigue, des personnages vraiment prenants et attachants, on ne peut s’enlever de la tête que par moment, Snyder est un peu passé à côté de son histoire, notamment dans la seconde partie du récit. En effet à mon avis, le scénariste passe beaucoup de temps, ici ou là, sur des éléments de l’histoire qui ne jouent aucun rôle important ou significatif dans le développement et le dénouement de l’intrigue principale. Un peu comme si l’auteur roulait sur l’autoroute et décidait de manière régulière de faire des pauses sur le bas côté parce qu’il a aperçu quelque chose dans les talus…

La bonne nouvelle est que je pense que cela sera bien moins irritant à la lecture de ce tome. Ce phénomène était particulièrement visible au rythme de lecture mensuelle et il semble clair que la lecture d’une traite, lissera les longueurs…

Verdict : à posséder

A propos Sam 2318 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

5 Comments

  1. Désolé. Pas de “QUATRIEME MONDE” pour moi. Je respecte Kirby comme tout le monde mais je n’ai aucune appétence pour de telles vieilleries naïves. Et puis je m’en fous, j’ai une porte blindée constamment fermée à clef…

  2. Il est de nouveau question d’Omac dans une série DC pas encore traduite en France, c’est peut-être cela qui a motivé Urban à sortir cette série que personne n’attendait en VF même avant qu’on sache qu’elle s’arrêterait au huitième numéro. En attendant, toujours pas de signe de Frankenstein ou Red Hood & the Outlaws… Je rouspète, mais le reste du catalogue Urban rien que pour cette semaine va tuer mon porte-feuille ! Un peu bizarre la couverture choisie pour Preacher, puisqu’il s’agit de la moitié supérieure de celle du #1 qui a été agrandie, la présence du haut d’un clocher sur la bouche de Custer apparaît donc étrange.

  3. Effectivement Preacher est une oeuvre à découvrir dans son intégralité, car au-delà des thèmes et délires Ennisien plus présent ici que dans n’importe quelle autre de ses oeuvres, c’est avant tout l’histoire bouleversante de ses trois personnages principaux. Et comme toujours dans du bon Ennis (et notamment ses Hellblazer à venir), derrière l’humour noir, le trash et l’ultraviolence, c’est l’humanité de ses créations qui marque. J’avais commencé Preacher il y a des années ches Panini, mais ne l’ai terminé que l’année dernière après l’avoir recommencé en VO. Et en refermant la dernière page, une fois l’émotion un peu retombée, je ne pus m’empêcher de penser aux séries régulières que je suivais en me disant : comment tu peux lire ça alors qu’il existe de tels comics à côté ?

    • Preacher fait pour moi partie de ces oeuvres qui te rappellent pourquoi tu aimes les comics, tout simplement. Il fait partie de ma petite trinité Vertigo avec Transmetropolitan et Y, the Last Man que je peux relire à l’infini.

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