Guide de lecture Comics VF : semaine du 24 août 2018

Edito : Diversité. Voilà le maître mot de cette semaine. Si nous avons bien quelques titres de super-héros prévus, l’indé va être fortement présent en cette fin août. Et même au sein de la catégorie super-héros, nous pouvons constater qu’il n’y a pas un moule rigide présenté. En effet, entre du Batman, du Deathstroke et du Green Lantern, on peut difficilement faire plus différents. Et si nous pouvons craindre une certaine asphyxie du marché face à tant de sorties, la diversité de genres qui est présentée me ravit toujours autant. Il y a là un équilibre, difficile, à trouver si nous voulons que notre petit marché continue de prospérer.

Sorties de la semaine : trois sorties se détachent pour moi cette semaine :

  • chez Delcourt, Motor Girl de Terry Moore. Comme d’habitude, chaque oeuvre signée de cet auteur est un indispensable est un indispensable absolu ;
  • chez Urban Comics, deux titres sont importants. En premier lieu la conclusion très attendue de Prophet, où l’un des meilleurs titres comics de SF produits au cours …des 15 dernières années.

En second lieu, la conclusion de la réédition de l’intégrale de Scalped. Je ne le redirais jamais assez, si la série était excellente, la fin…la fin trouvée par les auteurs est l’une des meilleures que j’ai jamais lu.

Émissions de la semaine : 2 emissions prévues cette semaine :

  • mardi à partir de 21h, le Comixity of the Future Past, qui reviendra sur les sorties comics, VO et VF, manga, ciné, jeux vidéo et autres d’août 1998.
  • jeudi à partir de 21h, le comixweekly qui reviendra comme toujours sur les sorties VO de la semaine !

DELCOURT COMICS

CORALINE

Date de sortie : 22 août 2018

Prix : 16.95€/192 pages

Scénario : Neil Gaiman

Dessin : P.Graig. Russel

Sollicitation :  Nouvelle édition du conte noir, signé Neil Gaiman et adapté par P.C. Russell, qui a été comparé à  Alice au Pays des Merveilles pour son surréalisme et la présence d’une réalité alternative. Cet album a remporté l’Eisner Award  de la meilleure publication pour ados.

Coraline Jones et ses parents viennent d’emménager dans une maison partagée en plusieurs appartements. Le lendemain de son installation, Coraline part explorer son nouvel univers. Après avoir entendu des bruits étranges et vu une ombre s’enfuir dans un couloir, elle ouvre une porte condamnée et se retrouve dans un appartement identique au sien. Enfin, presque identique… Elle y trouve en effet un double bizarre de ses parents, qui n’ont pas très envie de la voir s’en aller…

Avis : comme de nombreux autres romans signés Neil Gaiman, P.Graig Russel a décidé d’en présenter une adaptation comics. Choix relativement pertinent étant donné que l’intrigue de Coraline, de part ses thématiques et ses idées, se prête à mon sens assez bien à un adaptation disposant d’une dimension graphique.

Sur le fond, Coraline s’apparente avant tout à un conte pour enfant à l’ancienne. C’est à dire que sous ses aspects d’histoire pour très jeune, le récit de Neil Gaiman joue très bien avec les peurs enfantines les plus viscérales. Par ailleurs, quand je dis conte pour enfant à l’ancienne, c’est aussi parce que l’intrigue peut se révéler bien plus sombre que ce que l’on peut penser de prime abord.

En effet pendant longtemps de nombreux contes populaires dits pour enfants aujourd’hui, avaient une dimension assez rude à priori peu adaptés à de petites têtes blondes. C’est avec le temps et les diverses révisions qu’ils ont été grandement atténués pour n’en retenir que les éléments jugés acceptables.

Sur le fond, Coraline reste un bon petit roman, bien que personnellement ce ne soit pas mon préféré écrit par Gaiman pour des raisons que je n’ai pas encore pleinement identifié. Il n’en demeure pas moins efficace, à condition je pense de pouvoir entrer dans l’ambiance planté par l’auteur.

Verdict : à lire

MOTOR GIRL

Date de sortie : 22 août 2018

Prix : 19.99€/224 pages

Scénario : Terry Moore

Dessin :  Terry Moore

Sollicitation :  Découvrez le nouveau titre de Terry Moore !

Samantha, ex-militaire qui a effectué trois séjours en territoire hostile et souffrant de syndrome post-traumatique, vit retirée du monde et gère un garage – ou plutôt une casse auto – en plein désert. Elle a pour seul compagnon un ami imaginaire, un gorille de 2,20 mètres de haut… Lorsqu’une soucoupe volante choisit de se crasher près de la casse, les ennuis de Samantha ne font que commencer…

Avis : ahhhh enfin, je l’attendais depuis un petit moment celui-là et je ne vous cache pas que je vais me jeter dessus dès qu’il sera disponible. Comme chacun le sait je suis un fan absolu du travail de Terry Moore et j’ai tendance, une tendance confortée par des années de bonnes lectures, à acheter tout ce qu’il produit sans réfléchir et cette série ne fera pas exception.

Encore une fois, Terry Moore s’intéresse à un personnage féminin qui après un passage dans l’armée et une capture en territoire ennemi tente de se reconstruire …au milieu du désert en réparant des bagnoles (presque comme une projection de sa propre condition n’est-ce pas ???).

Je n’ai lu que les premiers épisodes en VO, préférant lire l’intégrale en VF chez Delcourt, mais déjà j’étais séduit par le ton décalé, émaillé des petits encarts consacrés à la condition de Samantha, son héroïne montrant les profondes blessures dont elle souffre encore. On retrouve tout l’humour de Moore, sa capacité à rendre infiniment réel tout personnage, ainsi que son amour pour les strips humoristiques

Cependant si on retrouve nombre d’éléments familiers du style “Terry Moore”, encore une fois l’auteur nous surprend en explorant une nouvelle veine, un nouveau genre. Après le récit de vies dans Strangers in Paradise, le thriller scientifique dans Echo ou encore le récit horrifique/mystique dans Rachel Rising, Moore continue de nous surprendre en nous montrant l’étendue de tout son talent.

Donc encore une fois, un titre tout simplement inratable et tout personne faisant obstacle entre mon futur exemplaire et moi-même aura des problèmes pour se mouvoir normalement pendant quelques temps…

Verdict :  À POSSÉDER

URBAN COMICS

BATMAN DETECTIVE COMICS TOME 4

Date de sortie : 24 août 2018

Prix :  15.50€/144 pages

Episodes : Batman: Detective Comics #957-962

Scénario : James Tynion IV

Dessin :

Sollicitation :  En formant une équipe, Batman n’avait pas seulement pour but de protéger Gotham, il voulait également mettre ses alliés à l’abri d’attaques ciblées.

Mais faire partie d’une équipe n’a pas que des bons côtés pour ses membres, surtout quand les fantômes de leur passé resurgissent soudain… Et l’heure est grave, puisque la Bat-Family est dans la ligne de mire de l’Ordre de St. Dumas, un groupuscule qui a formé Azrael et qui dispose d’un nouvel assassin, une intelligence artificielle nommée Ascalon. Afin de sauver ses amis, Batman va devoir se servir du plus puissant des artéfacts magiques : la Machine de Dieu. Mais cela sera-t-il suffisant pour vaincre Ascalon ?

Avis : suite de la réédition du run de James Tynion IV sur Detective Comics alors que le scénariste s’attaque enfin à un personnage quelque peu délaissé par DC depuis pas mal d’années, à savoir Azrael. Si le personnage était une présence constante à la fin des années 90 et au début des années 2000, il a fait partie de cette portion de l’univers DC qui fut purgée pendant un temps au moment du New 52.

Réintroduit à l’occasion de la saga Batman & Robin Eternal, il n’avait cependant pas vraiment retrouver de place particulière, jusqu’à réapparaître au tout début du run de Tynion IV sur le titre …pour passer à la trappe presque immédiatement, puisqu’on le voyait se faire tabasser sauvagement par le premier ennemi introduit par le scénariste. Du coup, voire que sa réapparition n’était pas gratuite et que le scénariste avait des plans pour lui fait plaisir.

Bien qu’il soit clair qu’il ne retrouvera jamais le niveau de développement qu’il avait atteint il y a de cela plus de 15 ans, il est bon de le voir retrouver une place pérenne dans cette Bat-Family que le scénariste reconstitue…et fait souffrir de manière intense dans son run. L’autre point fort de ces épisodes est bien évidemment le retour de Zatanna. Autre personnage malmené qui semble comme beaucoup d’autres revenir en odeur de sainteté !

Le fait que cela intervienne dans un titre Batman n’est guère étonnant étant donné leur association de longue durée tant personnelle que professionnelle. Cela me rappelle les grandes heures du run de Paul Dini sur Detective Comics, car le scénariste appréciait beaucoup ce duo et cela se voyait dans ses intrigues.

Verdict : à lire

DEATHSTROKE TOME 2

Date de sortie : 24 août 2018

Prix :  15.50€/144 pages

Episodes :

Scénario : Christopher Priest

Dessin :  CARLO PAGULAYAN

Sollicitation :  Après avoir sauvé sa fille Ravager de tueurs redoutables et s’être confronté au Duo Dynamique de Batman et Robin, Slade Wilson, le mercenaire le plus dangereux du monde, se retrouve traqué par ni plus ni moins que Superman, l’homme d’acier !

Et Deathstroke devra désormais utiliser toutes ses extraordinaires capacités s’il veut échapper à la vigilance de l’Ange de Metropolis !

Avis : suite de la réédition de l’excellent titre Deathstroke mené par Christopher Priest. Je regrette vraiment le rythme assez lent de cette réédition, car la série mérite vraiment d’être soutenue au regard de sa qualité incontestable. Nous arrivons ici au terme du second arc de la série, alors que le scénariste déploie tout son talent pour nous révéler certains des plans dans les plans de Slade Wilson.

Le scénario de Priest s’attache autant à décrire la complexité des stratégies mises en oeuvre par son personnage que celle de sa personnalité. Slade n’est en effet, on le comprend au fur et à mesure, pas l’être monolithique que l’on pourrait penser. Pas amoral, il à bien un code. Un code très personnel, où les questions de bien et de mal sont …très nuancées.

Au centre de ses plans, on comprend également que Slade conserve un point faible : sa famille et notamment ses enfants. S’il n’a aucune idée de comment être un père normal, recourant parfois à des moyens plus que discutable pour passer du temps avec sa fille par exemple, il tient clairement à eux.

Stratégies, relations personnelles, mais aussi action avec notamment un combat très bien mené contre un Superman très bien écrit (c’est à dire pas comme un crétin) émaillent donc ce tome 2 très bon.

Verdict : à posséder

GREEN LANTERN REBIRTH TOME 3

Date de sortie : 24 août 2018

Prix : 17.5€/192 pages

Episodes : Hal Jordan and the Green Lantern Corps Vol. 3: Quest for Hope (#14-21)

Scénario : Robert Venditti

Dessin : Ethan Van Sciver, Rafa Sandoval

Sollicitation :  Une nouvelle ère s’ouvre débute avec, pour la première fois de leur histoire respective, l’union du Corps des Green Lantern et à celui de Sinestro, combinant ainsi les pouvoirs de la volonté et de la peur.

Mais certains voient ce rapprochement d’un mauvais oeil… Les seuls choix qui s’offrent à eux sont de se rallier au nouveau Corps ou de se constituer prisonnier. De leur côté, Hal Jordan et Kyle Rayner ont été envoyés aux confins de la galaxie par les Gardiens afin de retrouver le dernier membre du Corps des Blue Lantern.

Avis :  suite de la réédition de la série Hal Jordan and the Green Lantern Corps…qui va devenir dans quelques mois le seul moyen de suivre le titre puisque comme vous le savez sans doute déjà, à partir du mois d’octobre prochain la série disparaîtra du kiosque, dont l’offre va sérieusement se réduire…À ce stade, on peut se demander s’il n’y a pas une malédiction contre les titres Green Lantern non écrits par Geoff Johns en France !

Tiens en parlant de Johns et de son héritage sur le titre, ce 3e tome se consacre beaucoup, vraiment beaucoup à le ramener… commes les précédents d’ailleurs ! On constate en effet qu’après l’avoir envoyé dans les chiottes de l’histoire, Venditti passe beaucoup de temps dans le cadre de ce relaunch à tout ramener pour sauver sa tête. De fait certains personnages bien aimés plus aperçus depuis un moment font ici leur leur retour.

Alors que dans le même temps, le Green Lantern Corps et le Sinestro Corps tentent de faire tenir leur trêve. Une situation compliquée qui amène les deux corps à bosser ensemble et qui va causer pas mal de frictions. Des épisodes sur le fond pas mal du tout, même s’ils sont ultra décompressés. Mais ce qui m’a poussé à arrêter ma lecture de cette série à ce stade, c’est que je ne voyais guère de grand dessein, ou plan se dessiner derrière le boulot de Venditti.

J’ai un peu l’impression qu’il se laisse porter, qu’il avance d’un arc sur l’autre, sans démontrer de réelles ambitions pour le titre. De fait, son run vient de se terminer sur le titre et alors qu’il a signé presque 80 épisodes au cours des 4 dernières années, je serai bien en peine de citer un quelconque apport durable de sa part…

Verdict : à lire – sympa

SCALPED INTEGRALE TOME 5

Date de sortie : 24 août 2018

Prix : 28€/264 pages

Episodes : SCALPED Deluxe Book 5 (#50-60)

Scénario : Jason Aaron

Dessin : R.M.Guera

Sollicitation :  Dans la crasse et la poussière de Prairie Rose, Red Crow a construit son empire. Mais rattrapé par les fantômes de son passé, l’heure est venue pour le chef de la tribu Lakota de s’amender. Sous le regard stupéfait de ses associés, il décide de mettre radicalement fin à son trafic de drogue et à ses autres activités illicites. De son côté, Dashiell, lourdement blessé, découvre enfin l’identité de l’assassin de sa mère

Avis : 5e et dernier tome de la saga Scalped et sans aucun doute le meilleur de toute la série. Avec ces derniers épisodes, les événements s’enchaînent et les mécanismes terribles menant à la conclusion s’actionnent devant nos yeux. Et comme je l’ai indiqué en introduction, cela fait des années que j’ai lu cette fin…et elle continue de me scotcher sur mon gros derrière bien gras.

On ne peut qu’être subjugués par le caractère implacable mais avant tout foncièrement humain du récit que déploient les auteurs devant nos yeux, alors que les différents personnages s’avancent par leurs choix vers leurs destins. Des puissants comme des innocents vont chuter, pas toujours comme on peut le penser,  des damnés trouver une forme de rédemption et le personnage principal va …

Que dire du sort de Dashiell sinon qu’il renvoie fondamentalement à la condition humaine, dans sa capacité à répéter sans cesse les mêmes erreurs, de parfois en tirer quelques leçons, mais souvent trop tard. La roue du destin tourne, les rôles sont attribués dans la tragi-comédie humaine et chacun prend sa place. Et nous assistons à l’ensemble en spectateurs/acteurs.

J’use de grands mots mais je reste encore et toujours profondément retourné par le destin qu’accorde les auteurs à ces personnages et à cette réserve indienne.

Verdict : À POSSEDER

JOHN PROPHET TOME 3

Date de sortie : 24 août 2018

Prix : 35€/584 pages

Episodes :Prophet vol.3-5 (#32 + #34-45 + Prophet: Strikefile #1-2 + Prophet: Earth War #1-6)

Scénario : Brandon Graham & Simon Roy

Dessin :  Simon Roy

Sollicitation :  Depuis que les clones de John Prophet sont sortis de leur état de stase, l’empire terrien étend sa mainmise sur l’ensemble de la galaxie.

S’il veut le réduire au silence, Jonathan Prophet, l’originel, et son équipe vont devoir lutter de concert. Mais d’autres menaces semblent émerger dans l’espace infini… L’ancien n’a plus d’autre choix que de faire appel à un vieil allié, seul capable de leur venir en aide.

Contenu :

Avis : LA VACHE !!!! on n’y croyait tout simplement plus !!! je vous rappelle en effet que le tome 2 est sorti en VF en …2014 !!! 4 ans ! soyons clairs, je comprends bien que pour Urban Comics, cela n’a pas dû être une situation facile car il apparaît évident que le titre n’a guère fonctionné malgré ses incroyables qualités. Ce qui explique d’ailleurs que l’éditeur nous propose la fin en un seul tome pour se débarrasser.

Mais 4 années pour trouver un solution ? cela me semble assez incroyable, d’autant plus que tout élan autour du titre a dû disparaître à ce stade.

Pas chez moi, je vous rassure, je vais me jeter sur cette conclusion très attendue, car pour ceux qui auraient raté le titre Prophet, je peux tout simplement vous dire que c’est sans doute l’un des, voire LE meilleur titre de SF de ces 20 dernières années. Follement ambitieux, époustouflant de créativité et d’inventivité, les auteurs nous invitent à un voyage renversent. Bien des années après avoir lu les premiers tomes en VO, je reste sur mon gros derrière devant la qualité et l’intelligence de cette série.

Bien que Benjamin Graham n’ait toujours pas acquis la renommée qu’à mon sens il mérite, sans doute parce que travailler sur les séries des gros éditeurs ne l’intéresse nullement, il reste pour moi l’un des créateurs de comics les plus innovants de cette génération. Reste à voir si cette conclusion va nous éblouir comme le reste de la série. J’ose personnellement y croire au regard des talents impliqués.

Verdict : A POSSEDER !!!

A propos Sam 2317 Articles
Ce fan de Morrison donne ses conseils dans des guides de lectures

5 Comments

  1. Entièrement d’accord au sujet de Prophet. En plus des qualités sus-citees, la serie jète un pont entre comics et bd franco-belge, en particulier les publications Métal Hurlant et les écrits de Morbius, Druillet, Caza…une vraie déclaration d’amour.
    Un véritable cadeau que nous fait Urban.

  2. Je n’y croyais pas qu’en j’ai vu qu’Urban allait sortir la suite et fin de Prophet : respect à eux, d’autres éditeurs auraient abandonnés si ça n’avait pas fonctionné. De mémoire k’histoire était assez complexe donc il va falloir relire les anciens tomes !
    Par ailleurs je me demande si Delcourt va continuer ses intégrales sur Terry Moore comme Rachel Rising par exemple…

    • A priori les informations communiquées à ce jour laissent apparaître que non, Rachel Rising ne sera pas publiée en intégrale …pour l’instant.
      C’est compréhensible, car la sortie de la série est encore récente. Dans quelques années…nous verrons bien.

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