JUSTICE SOCIETY OF AMERICA TOME 2
Date de sortie : 24 juin 2022
Prix : 35€/480 pages
Episodes : Justice Society of America #16-26 + Annual #1 + JSA Kingdom Come Special : Magog + JSA Kingdom Come Special : Superman + JSA Kingdom Come Special : The Kingdom + JSA #50
Scénario : Geoff Johns, Alex Ross, Jerry Ordway
Dessin : Dale Eaglesham, Jerry Ordway, Fernando Pasarin
Sollicitation : Alors que Superman, Green Lantern et la Société de Justice tentent d’arrêter Magog, ce dernier leur fait une révélation : Gog, l’être ancien qui vient de s’éveiller, est en réalité le Dieu qui sauvera la Terre. Si le monde peut être sauvé, cela devra passer la foi et la vénération de l’humanité toute entière. Un marché que les protecteurs de la Terre semblent peu enclins à accepter…
Avis : suite et déjà fin de cette partie de la série JSA et du run de Johns en général. Comme déjà indiqué, Urban n’a publié ici que la seconde série JSA débutée en 2008 écrite par Johns. L’essentiel de son run et de la série qui a débuté en 99/2000 avec d’abord Goyer et Robinson à la barre puis Johns et Goyer reste à éditer de manière complète par l’éditeur. Le choix de sauter cette partie me semble toujours étrange, mais passons.
Alors que le premier tome passait beaucoup de temps à construire la nouvelle société de justice en intégrant tout un tas de nouveaux personnages et surtout d’héritiers d’anciens héros, cette seconde partie est avant tout consacrée à la longue, trop longue saga autour de Gog. Dieu du 3e monde, bien décidé à “corriger” les maux du monde.
Et si tout commence bien, évidemment, il y a une arnaque quelque part…et la JSA va se diviser pour définir comment arranger la situation. L’idée de base est bonne, l’exécution un peu compliquée je trouve. Comme toujours avec ces scénarios où une entité divine se décide à régler les grands problèmes du monde réel, il n’y a en fait aucune manière facile de dire à la fin, ah non non on conserve les famines, les maladies et tout ça.
Désolé ma bonne dame, vos enfants doivent mourir au nom du statut quo.
L’autre grosse intrigue qui est résolue ici est la confrontation finale avec Black Adam, d’où sa présence sur la couverture (ce qui tombe bien pour Urban puisqu’il y a un film sur le personnage qui sort dans pas longtemps)…Sauf qu’on en revient à ma critique du début : l’absence de la première série JSA est ici vraiment problématique.
Pourquoi ? Parce que cette ultime confrontation est également l’aboutissement de presque 10 ans d’histoires et de développements remontant au tout début de la première série JSA. Johns et Goyer avaient développé plusieurs arcs très importants au fil de la série tournant autour de Black Adam et cet ultime arc ici en est vraiment la conclusion.
C’est un peu comme lire le seigneur des anneaux en se limitant aux 100 dernières pages du retour du roi…On manque un peu d’éléments de contexte…
Enfin, reste le dernier épisode, le 26…qui est l’adieu de Johns à la JSA et notamment au personnage de Stargirl qu’il avait créé à la fin des années 90, en la basant sur sa sœur disparue. Un épisode d’autant plus touchant quand on a suivi le personnage grandir, évoluer tout au long de son run sur la JSA…
Même si cette partie du run de Johns est globalement un poil plus poussive que la première, cela reste un excellent tome dans l’ensemble.
Verdict : à posséder
A lire avant : le tome 1 de JSA et en espérant un jour la première série JSA par Johns.
LA COLÈRE DE BLACK ADAM
Date de sortie : 24 juin 2022
Prix : 23€/272 pages
Episodes : Black Adam The Dark Age #1-6 + World War III
Scénario : Peter Tomasi & John Ostrander
Dessin : Doug Mahnke & Keith Champagne
Sollicitation : Ancien champion du Sorcier Shazam et détenteur du pouvoir de l’éclair vivant, Teth-Adam a passé de nombreux siècles dans un sommeil magique, rêvant de son Égypte antique. Réveillé aux temps modernes, il décide de faire régner la justice par tous les moyens possibles. Ses méthodes expéditives attirent l’attention de tous les super-héros du monde, et sous peu, Black Adam se retrouve seul contre le monde entier. Mais derrière cet inflexible justicier en lutte perpétuel contre le mal se cache un être blessé et fragile, hanté par un amour perdu.
Avis : très bonne initiative de la part d’Urban de sortir cette mini Black Adam dont j’entends parler maintenant depuis un sacré bout de temps. Le bouquin a permis au passage de révéler Peter Tomasi comme scénariste, le monsieur ayant été avant tout éditeur avant de décider de sauter le pas avec le succès que l’on connaît.
Il connaissait bien le personnage, puisque dans ses fonctions d’éditeur il avait la charge de la JSA de Johns où comme je l’indique plus haut, Black Adam jouait un rôle clé. De mémoire, elle s’insère dans un faisceau d’événements à garder en tête : après Infinite Crisis et après 52. L’intégration du one shot World War III devant sans doute relater ses actions durant ce segment qui était un event durant la maxi série 52.
Il me semble que la mini sert avant tout à développer encore un peu plus le personnage et j’ai toute confiance en Tomasi pour y parvenir. Il faut dire qu’à ce moment, Black Adam avait bénéficié du traitement de Geoff Johns qui, à l’image d’un Sinestro à la même période, avait fait du personnage un anti-héros certes violent mais avec un code d’honneur personnel.
Ce qu’on pourrait appeler l’approche “Magneto”, on ne peut admettre les actions du personnage, car trop violentes, mais on comprend ses raisons. On en vient même à s’attacher au personnage, malgré nous. Bref, un bon complément à la lecture de la JSA…
Ce qui me fait penser au passage que les deux tomes publiés cette semaine, JSA et ce tome…ont une couverture remarquablement semblable ! Alex Ross a repris des poses très proches qui à mon sens vont prêter à confusion. Perso, je m’en fiche, je prends les deux, mais faites attention quand même.
Verdict : à lire
A lire avant : JSA de Johns, Infinite Crisis, 52.
GRENDEL TOME 2
Date de sortie : 24 juin 2022
Prix : 35€/576 pages
Episodes : Devil Tales + Devil Chil + Devil’s Legacy + The Devil Inside
Scénario : Matt Wagner
Dessin : tout plein de gens
Sollicitation : L’héritage de Hunter Rose s’est perpétué à travers la vie torturée de Stacy, la fille adoptive de Rose, pour véritablement s’épanouir avec la fille de Stacy : Christine Spar. Ravivant le règne de terreur du Grendel originel, Spar laisse libre-cours à l’entité meurtrière qui réclamera d’autres hôtes, tous plus puissants et plus malveillants les uns que les autres !
Avis : oui, ouiiii, OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!! Urban continue la publication de ce qui est pour l’instant mon coup de cœur de l’année. Peu de lectures m’ont vraiment marqué depuis début 2022, mais le premier tome de Grendel par Wagner est jusque là touuuutttt en haut de ma liste de mes lectures incontournables de l’année.
Alors que je pense déjà à ce que sera mon top du premier semestre et de l’année, je me dis…mmm Grendel oui, mais il y a aussi un tome de Stray Bullets en fin d’année d’annoncé. mmmm, est-ce que je vais faire dans l’original et les mettre ex aequo ? Mmmm, décision difficile. Car je suis vraiment tombé sous le charme de la création de Wagner.
Dans le premier tome, on s’intéressait avant tout à Hunter Rose, génie inégalé qui décidait de mettre toutes ses compétences dans la création d’un empire criminel soutenu par sa création, son alter-ego masqué : Grendel, tueur froid et implacable, pris dans un combat sans fin avec la créature Argent…Nous avions une vraie chronique de l’ascension et de la chute de Grendel et de son empire. Un récit bluffant et surtout passionnant, tant ce personnage était fascinant.
Mais nous voilà parti sur quelqu’un d’autre, un héritier…qui va appréhender Grendel de manière bien différente. Un héritage empoisonné, puant le sang et la violence et c’est l’idée de Wagner : chaque ère de Grendel voit quelqu’un réclamer le masque du Grendel et sombrer dans la violence. Chacun avec ses propres raisons, ses propres défis et sa propre fin.
Wagner décrit vraiment Grendel comme une idée, presque un virus qui traverse le temps et infecte de plus en plus de gens au fil des époques. Une œuvre magistrale et un pari fou de la part d’Urban. Normalement 4 tomes massifs, des omnibus qui ne disent pas leurs noms, sont prévus en VF…Espérons que les ventes suivent, car en ce qui me concerne j’ai besoin de tout lire maintenant !!!
Verdict : À POSSEDDERRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!!!!!
A lire avant : le tome 1
SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN TOME 4
Date de sortie : 24 juin 2022
Prix : 16€/144 pages
Episodes : #16-20
Scénario : James Tynion IV &Werther Dell’Edera
Dessin : Werther Dell’Edera
Sollicitation : Dans la petite ville d’Archer’s Peak, théâtre de disparitions inexpliquées, Erica Slaughter n’a eu de cesse de se battre contre les monstres. Héritière des préceptes de l’ordre de Saint-Georges, la redoutable tueuse a vu ses sens forgés au prix de nombreux sacrifices. Déterminée à percer les secrets de ses origines, elle opère un retour dans la maison qui l’a formée, avide de réponses.
Avis : après avoir terminé le premier grand arc de la série Something is Killing the children, dans les trois premiers tomes regroupant les 15 premiers épisodes, les auteurs ont décidé avec ce 4e arc de revenir en arrière pour dévoiler une partie du passé de leur héroïne. Et plus particulièrement le moment où Erica à intégrer l’ordre de Saint-Georges.
L’objectif avec cet arc était double : d’une part répondre à un certain nombre de questions suggérées dans le premier grand arc. On en apprend ainsi beaucoup sur Erica et nombre de nos soupçons sont confirmés ou infirmés. Nous avons pas mal de révélations qui éclairent sous un nouveau jour l’ordre de Saint Georges et on comprend mieux l’hostilité croissante d’Erica à leur égard au début de la série.
L’autre objectif était simple : servir de rampe de lancement pour le spin off de Something is Killing the children, dont le premier tome est également publié par Urban cette semaine juste en dessous : House of Slaughter. Cet arc vient en effet nous présenter le fonctionnement interne de l’ordre, ses différentes branches et clairement pose les bases pour la future série centrée autour de l’organisation.
Evidemment tout cela est fascinant et relativement bien amené par le scénariste. En fait, je dirais même que l’arc encore une fois est réellement étrange et ambigu. D’un côté, je l’ai beaucoup aimé. Tous les éléments mis en lumière sont fascinants et on a envie d’en apprendre plus, de l’autre …XXX, c’est quand même sacrément décompressé.
En lecture tome, cela doit mieux passer, mais épisode par épisode, je sais que j’en avais bavé certains mois, car cela n’avançait pas assez vite à mon goût…C’est une critique récurrente avec cette série qui est très frustrante sur le fond ! La qualité est là, mais parfois /souvent on sent que la sauce est un peu trop rallongée…Pour l’instant, le positif est tellement supérieur au négatif que cela ne va pas m’empêcher de continuer le titre…mais à la longue, cela peut devenir usant.
Verdict : à posséder – très bon arc prequel
A lire avant : on peut commencer ici la série car on revient sur les débuts d’Erica, mais autant commencer par le tome 1, c’est le plus simple.
HOUSE OF SLAUGHTER TOME 1
Date de sortie : 24 juin 2022
Prix : 10€/144 pages
Episodes : #1-5
Scénario : James Tynion IV,Tate Bromba, Werther Dell’Edera
Dessin : Chris Shenan
Sollicitation : Avant de revêtir le masque noir, le mentor d’Erica Slaughter, Aaron Slaughter, a fait ses armes dans un ordre peu conventionnel. Fief de l’ordre des chasseurs, les enfants, destinés à devenir des guerriers, y sont confrontés à des menaces plurielles. Élève réservé, la trajectoire d’Aaron prend une tournure inattendue et inquiétante quand il s’éprend du jeune homme qui deviendra son rival. La chasse horrifique dans les forêts du Midwest se teinte alors d’un drame intime.
Avis : j’en parlais juste au dessus, cette semaine débarque donc chez Urban, le premier spin off de Something is Killing the children. Ou la preuve ultime si on en avait besoin du succès énorme du titre aux USA et espérons le en France, car malgré mes frustrations avec ce titre, je l’aime beaucoup. Mais je doute qu’Urban se soit lancé dans cette aventure, si les tomes de Something is Killing the children ne fonctionnait pas…
Sur le fond qu’avons nous ici ? Et bien, l’équivalent de ce qu’était le titre BPRD dans le Mignolaverse. On s’intéresse à l’organisation qui emploie Erica Slaughter, notre héroïne, qui compte beauuuuucoup d’autres membres et fonctionne à l’échelle du globe tout entier. En fait, on compte même différentes branches avec chacune sa mission, ses spécialités et on sent bien que Tynion IV en installant tout ça s’est donné beaucoup de marge pour explorer son concept pendant des années sans trop se forcer.
Au centre de ce premier arc on retrouvera avant tout le personnage d’Aaron, collègue/ami/supérieur/victime préférée d’Erica dans le premier arc…Si vous l’avez lu, vous connaissez son destin final et que donc les événements de ce premier tome se déroulent avant tout dans le passé. J’avais lu et beaucoup apprécié le premier épisode en VO de ce spin off qui reprend le même ton que Something is Killing the children mais en élargissant l’univers et nos perspectives.
Une bonne occasion en somme de développer encore plus ce monde et ses possibilités.
Verdict : à lire
A lire avant : au moins le tome 4 de Something is Killing the children
Je n’ai pas compris pourquoi JSA #50 a été inclus dans le 2ème tome de “Justice Society of America”. C’est le #50 de la 1ère série ?
Sinon, la fin de l’arc “Thy Kingdom Come” (effectivement, trop long) propose aussi un épilogue à Kingdom Come (sur qq pages), où l’on voit l’avenir de cette réalité sur plusieurs générations, et dessiné par Alex Ross !
Par ailleurs, pour ce qui est de Black Adam, c’est une mini série sympa, surtout si on a aimé le Black Adam qui est apparu dans JSA (puis 52).
Ah, et petite correction : Peter Tomasi avait scénarisé un run sur Nightwing auparavant (une dizaine de numéros qui clôturaient la série d’ailleurs). Ce run, assez apprécié d’ailleurs, est ressorti en VO il n’y a pas longtemps d’ailleurs.
Oufff Nightwing, j’avais oublié ce run. Je dois avoir les épisodes dans un coin d’ailleurs, je ne crois pas que j’étais allé au bout à l’époque par contre. Première apparition du costume de Nightwing version rouge d’ailleurs si ma mémoire est bonne !
Pour JSA 50, je n’y avais pas fait attention, mais je me demande aussi ce qu’il fait là. Je suis allé le ressortir de ma collection…et c’est l’avant dernière partie de l’arc Prince of darkness (qui est lui même la culmination de tout ce que Goyer et Johns avait fait sur le titre depuis 4 ans – très bon au passage)…qui n’a presque aucun rapport avec ce qui se passe dans ce tome…peut être pour les passages avec Power Girl ? et toute la partie multiverse ? Mais ce serait tiré par les cheveux, bah on verra quand j’aurai le tome dans les mains !