Edito : nous débutons un nouveau mois qui s’annonce comme le dernier vrai gros mois de l’année que ce soit en comics ou manga. Les éditeurs ont affûté leurs armes pour publier leurs plus gros titres dans les prochaines semaines. Il y aura, bien entendu, encore des choses en novembre, d’autant qu’on ne sera pas à l’abri de nouveaux retards, mais c’est vraiment en octobre que ça va se passer, tant chez Panini qu’Urban. Delcourt a aussi quelques choses intéressantes en octobre.
Il faut espérer que cela va sauver une saison qui a mal démarré en septembre, quoique la dernière semaine avait quelques sorties sympathiques, mais il est loin le temps, où l’on avait des choses vraiment excitantes chaque semaine !
Sorties de la semaine : au programme, on retiendra donc essentiellement :
- chez Panini, le lancement d’un nouvel univers Ultimate, ou comment faire du neuf avec du pas si vieux (quoi le premier univers Ultimate va vers ses 25 ans…là là là j’entends rien) ;
- chez Urban, grosse semaine, en raison des reports de la semaine dernière. L’univers Energon se déploie avec Duke et Cobra commander, Scalped a droit à sa première intégrale et Frankenstein débarque enfin en VF !!
Autres sorties de la semaine : côté manga, le mois démarre bien avec :
- chez Ki-oon, un nouveau tome de DRCL ! et la fin très attendue de Golden Kamui ! ainsi que le retour de Heart Gear après un long hiatus.
- chez Kana, la fin d’un de mes coups de cœur, Entre les lignes, l’un des meilleurs manga publiés ces dernières années en France.
- chez Vega, le retour attendu de Gundam: the Origin dans une nouvelle version menée par l’éditeur après l’abandon du titre par Pika ! Et après tout le travail de Naban pour remettre en avant l’auteur, Yoshikazu Yasuhiko, j’ai juste hâte, alors que je n’ai jamais réussi à rentrer dans cette franchise avant !
- et chez Glénat, en principe, le 108e volume de One Piece !
Actu de la semaine : après Panini, c’est Urban, qui commence à dévoiler son programme de début d’année prochaine :
- en janvier deux titres signés Waid et Mora débarquent, avec le tome 1 Absolute Power, le dernier event en date de DC, et la suite de World Finest ! tout comme la suite de Green Arrow et Birds of Prey. Mais aussi le retour de Superman Chronicles !
- en février, une nouvelle mini de Skottie Young et Jorge Corona, avec aucune tombe assez profonde !
- en mars, Batman Off world, de Jason Aaron et Doug Manhnke, qui avait été déjà annoncée pour fin 2024 mais a dû être repoussé en raison de retards aux USA.
Émissions de la semaine : une seule émission au programme cette semaine, toujours à 21h sur notre chaîne Youtube :
- jeudi, le comixweekly qui reviendra comme d’habitude sur les sorties VO de la semaine !
PANINI COMICS
100% MARVEL : ULTIMATE UNIVERSE 1
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 16,00 € (édition régulière en blind pack), 22,00 € (édition collector)I 176 pages,
Episodes : US Ultimate Universe (2024) 1, Ultimate Spider-Man (2024) 1-2, Ultimate X-Men (2024) 1 et Ultimate Black Panther (2024) 1, inédits)
Scénario : Jonathan Hickman, Peach Momoko
Dessin : Stefano Caselli, Marco Checchetto
Sollicitation : Bimestriel, Un génie machiavélique, le Créateur, a remonté le temps et empêché la naissance des super-héros. Ainsi, Peter Parker n’est pas devenu Spider-Man. Lorsque Tony Stark aide Thor à s’évader d’Asgard, il déclenche une série d’événements tragiques. Au Japon, la jeune mutante Hisako Ichiki découvre quant à elle ses pouvoirs, tandis qu’au Wakanda, le roi T’Challa hésite à partir en guerre contre Râ et Khonsou…
Avis : c’est donc cette semaine que débarque en fanfare le nouvel univers Ultimate publié par Marvel qui ne m’enthousiasme pas du tout. J’avais déjà donné mon avis sur le sujet il y a plusieurs mois, mais pour moi c’est à la fois très symbolique du foutoir chez Marvel et dans le monde des comics de super-héros + c’est un bon gros gaspillage de ressources.
C’est le foutoir, parce que l’univers Ultimate avait été lancé pour être le truc accessible, et là on en lance un second, mais différent, sans lien avec le précédent qui a sa propre continuité. Vous êtes un nouveau lecteur, vous allez vite être perdus…Et c’est symbolique de ce versant de l’industrie qui, à force de recycler, en est à recycler du produit recyclé il y a plus de 20 ans…
Et c’est du gaspillage de ressources, parce que Marvel a mis ses meilleurs auteurs là dessus, alors que dans le même temps, on ne peut pas dire que ses principales franchises se portent bien. Les Avengers n’ont pas aligné un bon run depuis 10 ans, tandis que les X-Men sont revenus 10 ans en arrière pour pouvoir se relancer et ne parlons pas de Spider-Man qui vit l’une de ses périodes les plus détestées que j’ai vu au cours de ma vie de lecteur.
Et au lieu de concentrer leurs ressources sur ce qui va mal ou ronronne, non, on va aller lancer un nouvel univers qui porte le nom d’un ancien univers…mais allez vous y retrouver dans ce bordel.
Alors oui, je sais, USM semble remporter tous les suffrages, mais est-ce que le titre n’est pas aussi apprécié, parce que justement il fait ce que les fans demandent à Marvel depuis des années ? Est-ce que Amazing Spider-Man n’aurait pas pulvérisé les ventes en mettant Hickman et Checchetto dessus plutôt que sur USM ?
Bref, en ce qui me concerne, je pense que je me prendrai USM, le temps que Hickman voudra bien l’écrire…quand cela sortira en deluxe, mais le reste de l’univers ne m’intéresse absolument pas. D’autant que niveau graphique…les nouveaux Ultimates ne donnent pas envie, je n’ai jamais accroché au style de Peach Momoko donc je me fiche de son UXM et je n’ai guère d’intérêt pour Black panther…
Bref, je donne deux ans au machin avant que les auteurs phares se barrent, que Marvel retire les bons artistes et que la dégringolade recommence.
Verdict : mouais…
100% MARVEL : MARVEL COMICS 10
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 16,00 € (édition régulière), 22,00 € (édition collector), 176 pages
Episodes : US Avengers (2023) 10, Avengers Beyond (2023) 4, Superior Spider-Man (2024) 4, Spider-Boy (2024) 4-5, Invincible Iron Man (2023) 16 et Immortal Thor (2023) 8-9, inédits)
Scénario : Jed Mackay, Dan Slott
Dessin : Mark Bagley, Greg Land
Sollicitation : Mensuel, Peter Parker affronte le Docteur Octopus qui s’est une nouvelle fois immiscé dans son esprit. Une étrange créature mi-enfant mi-araignée sème la panique à New York, et Spider-Boy est accusé d’être responsable. Les Avengers affrontent tour à tour Cauchemar et l’Être Perdu, tandis que Thor va de surprise en surprise. Quant à Iron Man, il est en passe de défaire Feilong…
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.
Verdict : pour ceux qui suivent les runs en cours.
100% MARVEL : FALL OF THE HOUSE OF X / RISE OF THE POWERS OF X 3
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 16,00 € (édition régulière), 22,00 € (édition collector), 168 pages
Episodes : US Fall of the House of X (2024) 2, Rise of the Powers of X (2024) 2, X-Force (2019) 49, X-Men (2021) 31, Dead X-Men (2024) 2 et Cable (2024) 2, inédits)
Scénario : Gerry Duggan, Kieron Gillen
Dessin : Lucas Werneck, R.B. Silva
Sollicitation : Bimensuel, Les X-Men sont au plus bas, mais ils ne s’avouent pas vaincus pour autant. Polaris prête main-forte aux mutants exilés, tandis que Xavier et son équipe se cachent en dehors de l’espace-temps où il élabore un plan afin de retourner la situation. Le Fauve est quant à lui chargé de traquer… le Fauve !
100% MARVEL : FALL OF THE HOUSE OF X / RISE OF THE POWERS OF X 4
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 16,00 € (édition régulière), 22,00 € (édition collector), 168 pages
Episodes : US Resurrection of Magneto (2024) 2, Dead X-Men (2024) 3, Wolverine (2020) 43-44, Cable (2024) 3 et Fall of the House of X (2024) 3, inédits)
Scénario : Al Ewing, Kieron Gillen
Dessin : Lucas Werneck, R.B. Silva
Sollicitation : Bimensuel, Dans l’au-delà, Magnéto fait le bilan de son existence. Préférera-t-il la mort ou bien laissera-t-il Tornade le ramener à la vie ? L’équipe de mutants formée par Rachel Summers s’apprête à découvrir le véritable enjeu de leur mission. Survivra-t-elle à cette révélation ?
Avis : pas d’avis, je signale juste la sortie.
Verdict : pour ceux qui s’accrochent jusqu’au bout sur la dernière période de l’ère Krakoa
X-MEN : L’INTÉGRALE 1998 (II)
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 36,00 € I 304 pages
Episodes : US X-Men (1991) 71-79, X-Men Unlimited (1994) 18 et X-Men/Dr Doom ’98, précédemment publiés dans 100% MARVEL : X-MEN 3, X-MEN (V1) 26, 30-33 et inédit)
Scénario : Joe Kelly
Dessin : Jorge Gonzalez, Carlos Pacheco, German Garcia
Sollicitation : La seconde partie de l’année 1998 consacrée à la série X-Men marque l’arrivée du nouveau scénariste, Joe Kelly, accompagné par les illustrateurs Carlos Pacheco et German Garcia. De nouvelles recrues comme Maggott, Marrow et Cecilia Reyes rejoignent les rangs des mutants.
Avis : ouch, j’avais parlé lors de la sortie de la précédente intégrale des problèmes rencontrés par les X-Men à partir de cette période, marquée par l’arrivée de Steve Seagle sur UXM et Joe Kelly sur X-Men. À savoir, des auteurs attirés pour leur originalité et leur talent à qui on a vite fait comprendre qu’ils devaient accepter de n’être que des exécutants des ordres du staff édito qui définissait toutes les histoires de À à Z.
De fait, on voit la chute de qualité rapide qui s’opère, entre les premiers épisodes où ici Joe Kelly pose ses histoires avec un excellent Carlos Pacheco au dessin, et la suite qui se révèle très vite insipide. La qualité générale chute, avec des histoires sans grand intérêt et une partie graphique qui se perd rapidement, Pacheco décidant que un an sur la franchise, c’était bien assez pour lui…
Mais si je me souviens de mon expérience personnelle avec ces runs lors de leur publication initiale, même les débuts ne faisaient pas rêver. Seagle et Kelly opéraient dès le départ une espèce de retour vers les histoires des années 70 et 80…et vous me connaissez, je suis plutôt pour avancer que regarder dans le rétroviseur. Je m’attendais à ce qu’ils apportent des choses propres, mais à la place, ce sont les mêmes idées qui revenaient.
Chez Joe Kelly, on comprenait que le hellfire club allait revenir au premier plan, tout comme le Shadow King. Mais il y avait aussi du potentiel avec cette inclusion de Marrow dans l’équipe comme facteur déstabilisant. Elle était clairement positionnée comme la nouvelle Wolverine, à savoir le nouvel électron libre, sauvage qui ne suit aucune règle et est plus dangereux et sanguinaire. Il y avait du potentiel, surtout avec tout le contentieux avec Storm, jugée responsable par Marrow du massacre de son peuple, les Morlocks.
Malheureusement, tout cela se rapidement abandonné, détourné, ou oublié…Kelly finissant par partir vers l’épisode 80 avec le début de Magneto War…et on ne cessa ensuite de s’enfoncer encore plus par la suite…Nous entrons vraiment dans les âges sombres des mutants, quoique je me demande si nous n’avons pas eu pire dans les années 2010, notamment post 2013…
Verdict : on rentre dans le vraiment mauvais
À lire avant : la précédente intégrale pour profiter à fond des errements de cette reprise créative
MARVEL OMNIBUS : ULTIMATE X-MEN T02
Date de sortie : 02 octobre 2024
Prix : 90,00 € (édition régulière), 90,00 € (édition www.panini.fr)I 1112 pages
Épisodes : US Ultimate X-Men (2000) 34-74 et Annual 1 et 2, Ultimate X-Men/Fantastic Four (2005) 1 et Ultimate Fantastic Four/X-Men (2005) 1, précédemment publiés dans MARVEL DELUXE : ULTIMATE X-MEN 4-7)
Scénario : Brian Michael Bendis, Brian K. Vaughan, Robert Kirkman
Dessin : David Finch, Brandon Peterson
Sollicitation : Les X-Men font équipe avec Spider-Man et Daredevil et aident Wolverine à affronter un secret du passé. Emma Frost entraîne une équipe de mutants pour le compte du gouvernement américain. Gambit signe son grand retour, Longshot survit à une dangereuse émission de téléréalité et Tornade traque le Mutant Griffu.
Avis : second omnibus consacré à la série Ultimate X-Men, où la chute dans le désintérêt le plus total pour ce titre continue et s’accroît, malgré de bons auteurs, qui malheureusement n’avaient pas grand chose à dire. Après le run de Millar qui avait commencé comme un Blockbuster puis s’était progressivement effondré passé la première année, Marvel a tenté plusieurs approches…comme pour les titres mutant de l’univers principal en fait, pour tenter de sauver les meubles.
En premier lieu, arrivée de Bendis pour colmater la brèche qui nous sort de l’intrigue centrée sur Wolverine et quelques épisodes solo sympathiques, mais globalement, cela ne vole pas haut. À noter que ce sera la première association entre Bendis et Finch qui se retrouveront ensuite sur Avengers et New Avengers. Je reste d’ailleurs très étonné qu’ils n’aient jamais été réunis par la suite. Il est vrai que Finch a passé plus de 15 ans chez DC en exclusivité ensuite. Mais même chez DC, ils ne se sont pas recroisés.
Bendis et Finch restèrent une année, sans grand apport ou intérêt, avant de passer la main à Brian K.Vaughan qui montra malheureusement les limites à la fois de cette série remplie de personnages écrits comme des connards et sans grande envergure. Mais aussi ses limites en tant qu’auteur sur un titre établi. Même si on sent le côté fan de la franchise, Vaughan a toujours plutôt brillé sur ses propres créations. Il a toujours du mal à apporter des idées innovantes sur les titres des autres, malgré de bonnes intentions.
Et on finit le volume avec les premiers épisodes de Robert Kirkman, dont c’était le titre le plus important dans sa jeune carrière à l’époque. De mémoire, c’est à peu près à ce moment-là que j’ai lâché la série qui me plaisait de moins en moins, entre un scénario qui ne décollait pas et avant tout porté par le recyclage en moins bien des grandes sagas X-men classique, et une partie graphique de plus en plus irrégulière.
Comme vous pouvez le constater, je ne suis guère un fan d’Ultimate X-men en général, qui pour moi passé ses débuts, n’a jamais réussi à trouver sa propre voix, surtout comparé à USM et a souffert des mêmes problèmes que les titres mutants de l’univers principal, à savoir l’incapacité d’avancer, de donner un souffle neuf à ces personnages avec de nouvelles histoires vraiment inédites. Au lieu de cela, on continue de tourner autour des mêmes idées continuellement.
Verdict : le début d’une chute jusqu’à l’annulation et la valse des relances sans lendemain.
À lire avant : le premier omnibus.
URBAN COMICS
DUKE
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 18€/144 pages
Episodes : Duke #1-5
Scénario : Joshua Williamson
Dessin : Tom Reilly
Sollicitation : Conrad Hauser, un des soldats les plus décorés de l’armée américain plus connu sous le nom de Duke, a établi un premier contact avec un être extraterrestre, et a bien failli y rester. Mais personne, pas même le colonel Hawk, ne croit à l’histoire du chasseur à réaction qui s’est transformé en un colossal robot et qui a tenté de le tuer. Désabusé, Duke se met en quête de réponses, entraîné dans un conflit auquel aucun entraînement n’aurait pu le préparer. Une guerre à laquelle seul un véritable héros américain a une chance de survivre…
COBRA COMMANDER
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 18€/136 pages
Episodes : Cobra Commander #1-5
Scénario : Joshua Williamson
Dessin : Andrei Milana
Sollicitation : Dans un monde où l’organisation Cobra – célèbre formation antagoniste des G.I. Joe – n’a pas encore vu le jour, les plans sinistres d’un homme pour utiliser la mystérieuse substance extraterrestre connue sous le nom d’Energon provoquent des ondes de choc à travers la galaxie. Qui est Cobra Commander ? D’où vient-il, et quels sont ses plans ? Mais par-dessus tout, quelles horreurs prévoit-il d’abattre sur notre monde ?
Avis : je préfère mélanger mon avis pour ces deux sorties, car les deux mini séries sont écrites par le même scénariste et se déroulent dans le même univers et servent en quelque sorte de miroir l’une pour l’autre. En effet, cette semaine, Urban reprend le déploiement de l’univers Energon avec ces deux mini-séries qui se déroulent dans l’univers de G.I.Joe et préparent la relance du titre en question.
Après Void Rivals et le premier tome de Transformers, c’est Joshua Williamson qui entre en scène pour reprendre ce coin de l’univers partagé avant de relancer le titre mère G.I.Joe à 0. On comprend donc que ces deux mini servent à établir les personnages principaux. L’une, Duke, s’intéresse à l’un des héros principaux tandis que Cobra Commander revient sur les débuts du plus grand ennemi des G.I.Joe.
À noter qu’ensuite, nous aurons droit ensuite à Scarlett et Destro, encore une héroïne et un vilain pour suivre. Je suis surpris que Kirkman et sa bande n’aient pas touché à certains des personnages les plus populaires, comme Snake eyes, mais je me demande si ce n’est pas volontaire de leur part. À savoir, se garder le plus populaire pour la suite et ainsi continuer d’accompagner la progression de la franchise.
De fait, toutes les mini séries lancées par Energon ont été des gros succès, bien supérieurs à ce que les franchises Transformers et G.I.Joe ont connu depuis 20 ans. Ensuite, tout dépend aussi de l’intérêt que l’on a pour ces franchises. En ce qui me concerne, il est proche de 0, car je n’ai pas vraiment grandi avec.
Cela ne m’a pas empêché d’apprécier Transformers malgré tout, sans doute en raison de la présence de Daniel Warren Johnson, mais aussi de la volonté affichée de faire de ces nouvelles séries un bon point d’entrée, même pour ceux qui n’y connaissent rien ou n’ont pas d’intérêt pré-établi.
Je verrais si je donne sa chance à ces deux mini, qui ont reçu de bonnes critiques, notamment cobra commander. Je pense que oui, car j’apprécie le travail et l’enthousiasme des équipes impliquées.
Verdict : à tester
À lire avant : rien en particulier, même Void Rivals ou Transformers ne sont pas nécessaires, chaque mini peut se lire de manière indépendante.
HARLEY QUINN BREAKING GLASS
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 15€/200 pages
Episodes : Harley Quinn Breaking Glass TPB
Scénario : Mariko Tamaki
Dessin : Steve Pugh
Sollicitation : C’est avec une bonne dose d’insouciance mais à peine cinq billets verts en poche que la jeune Harleen Quinzel débarque, seule, dans l’une des villes les plus dangereuses du monde : Gotham City. Du haut de ses quinze ans, et de pas mal de mauvaises expériences, rien ne semble pouvoir l’impressionner. Recueillie par Mama, une drag-queen au cœur d’or, Harleen apprivoise sa nouvelle vie, sa future meilleure amie Ivy et les nouvelles problématiques qui s’imposent à elle : injustice, intolérance, violence… Aussi, quand le cabaret de sa bonne fée Mama devient la nouvelle victime d’entrepreneurs sans état d’âme, Harleen change de ton. Pour autant, une question reste en suspens : mettre sa rage au service de l’action, oui, mais aux côtés de qui ? La militante pacifiste Ivy ou l’anarchiste et très énigmatique Joker ?
Avis : réimpression dans une autre collection de ce titre paru il y a un an ou deux. Le truc était destiné à un public plus adolescent et réinterprétait les personnages d’Harley et Ivy dans un milieu lycéen. Le côté fantastique ou Batman était fortement réduit pour revenir à quelque chose de plus réaliste. Cela se laissait lire, mais j’ai eu du mal à clairement l’apprécier n’étant pas le public visé. Au moins, j’ai aimé le boulot de Steve Pugh au dessin, très bon sur l’ensemble, avec un style très poussé.
Verdict : pour les amateurs de ce genre de réinterprétation
À lire avant : rien
HARLEY QUINN SOLO TOME 1
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 22€/224 pages
Episodes : Harley Quinn #1-8
Scénario : Karl Kesel
Dessin : Terry et Rachel Dodson
Sollicitation : Face aux persécutions quotidiennes du Joker, l’amour de sa vie qui l’a plongée dans une vie de crime, Harley Quinn se retrouve cette fois seule. Livrée à elle-même, la « Princesse Clown du Crime » doit désormais se construire sa propre vie, loin du sinistre ennemi de Batman. Heureusement pour elle, ses amies ne sont jamais bien loin… et les problèmes non plus !
Avis : je suis assez partagé sur cette sortie. En effet d’un côté, j’en suis venu à éviter à peu près tout ce qui sort en lien avec ce personnage qui ne me parle pas du tout et dont DC a abusé au cours des 10 dernières années en la surexposant partout. De l’autre, je suis bien tenté de découvrir la toute première série accordée au personnage à la fin des années 90, notamment au vu de l’équipe créative.
Entre un Karl Kesel qui sortait de plusieurs années sur la franchise Superman, où il avait notamment développé le nouveau Superboy, et les époux Dodson qui venaient de s’échapper de Marvel, où ils bossaient sur Gen X, cela donne envie. D’autant que je pense qu’on était assez loin de la Harley insupportable actuelle. Le côté historique m’attire bien, tout comme le travail des Dodson.
À l’époque, cette série achevait d’entériner le fait que le personnage entrait dans l’univers de DC version comics, alors qu’auparavant, elle était exclusive au dessin animé Batman, à l’image d’une Renée Montoya, qui avait déjà été transposée côté comics quelques années plus tôt. Je suppose que DC s’est dit que Montoya était un personnage mineur, cela se voyait moins, mais je me souviens qu’à l’époque c’était vu comme une affaire importante de voir Harley exister dans l’univers comics.
Du coup, je sens que cela va se décider à ma librairie, pour l’instant, je suis juste au milieu, c’est 50/50.
Verdict : à tester pour les complétistes
À lire avant : rien – ou au moins Mad Love
CRÉATURE COMMANDOS PRÉSENTE FRANKENSTEIN
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 25€/256 pages
Episodes : Seven Soldiers #1-4 + Frankenstein : Agent of S.H.A.D.E. #1-7
Scénario : Grant Morrison & Jeff Lemire
Dessin : Doug Mahnke & Alberto Ponticelli
Sollicitation : Loin des bancs de la Justice League adorée du grand public, Frankenstein fait partie d’un réseau d’êtres étranges qui travaillent pour une organisation gouvernementale encore plus étrange : les Sur-Humains Agents de Défense de l’État, plus connus sous le nom de S.H.A.D.E.
Avec son équipe, le monstre le plus célèbre de l’histoire protège l’humanité des menaces surnaturelles. Mais peut-il protéger le monde de menaces encore plus horribles que lui ? Et surtout, étant lui-même vilipendé pour ce qu’il est, voudra-t-il accepter cette mission ?
Avis : ahhhh ou la sortie que je n’aurais jamais cru voir arriver en VF…ou du moins en partie. Et tout cela grâce à James Gunn et ses goûts bizarres…loué soit-il ! Et oui, comme vous le savez sans doute l’un des projets qu’il a poussé à son arrivée à la tête de DC côté films a été la réalisation d’un film d’animation nommé creature commandos, réunissant la fine fleur des monstres de l’éditeur.
Une idée, je pense, qu’il a eu pour amour pour les créatures bizarres et parfois mises en avant au sein de cet univers qui en compte un certain nombre, dont un certain Frankenstein qui a connu pas mal d’itérations au fil des années. Et de ce point de vue, le programme est bien vu de la part d’Urban, qui débute par ce qui a permis la remise en avant du personnage, à savoir la mini que lui a consacré Grant Morrison lors de son immense (et génial) projet autour des Seven soldiers.
Morrison en avait fait un bon gros récit d’horreur bien perturbant, avec en plus un Doug Manhke bien à l’aise dans cette ambiance malsaine tout en le reliant à sa grosse intrigue. J’avais adoré cette mini à l’époque, ce n’est donc pas une surprise si j’ai aussi grandement apprécié, la série régulière que DC a accordé au personnage au moment du New 52.
Le titre porté par Jeff Lemire et Alberto Ponticelli, leur permettait à l’occasion du New 52 d’établir tout un nouveau pan de cet univers, en plongeant dans son côté fantastique, horrifique. À cette occasion, les auteurs s’étaient clairement inspirés du Hellboy et BPRD de Mignola pour en donner leur version made in DC.
Et c’était génial, un ton pulps avec un chouia de second degré, super riche, très bien rythmé. On pouvait sentir que Lemire s’amusait comme un petit fou sur le titre…qui n’a pas survécu très longtemps à son départ. En effet, il est resté un peu plus d’une année sur le titre de mémoire, avant d’être appelé sur de plus grosses séries.
Après cela, la série a vite souffert et a fait l’objet d’une des annulations massives de l’époque. Heureusement, je ne suis pas le seul à avoir adoré cette version remaniée du personnage, puisque Peter Tomasi n’a cessé de ramener Frankie par la suite, que ce soit dans son Batman and Robin, ou encore Superman rebirth.
De fait, le Frankenstein de DC fait partie de ces personnages que j’adore retrouver ici ou là, nous en avons tous un, mais celui-là est clairement le meilleur.
Verdict : à lire
À lire avant : rien
SCALPED INTÉGRALE TOME 1
Date de sortie : 04 octobre 2024
Prix : 45€/448 pages
Episodes : TPB 1-3 (Scalped #1-18)
Scénario : Jason Aaron
Dessin : R.M.Guera
Sollicitation : Il y a quinze ans, Dashiell Bad Horse a fui la pauvreté et le désespoir que lui promettait la réserve indienne de Prairie Rose. Il est aujourd’hui de retour et fait le constat amer que rien n’a changé. Engagé dans la police tribale du chef Red Crow, futur propriétaire de casino et parrain de l’ensemble des trafics d’alcool et de drogue de la réserve, Dashiell a pour mission de faire passer aux traditionalistes l’envie de revendiquer leur ethnicité à coups de C4 et de limiter au maximum la prolifération des laboratoires de méthadone. Est-il de retour pour mettre de l’ordre ou tirer sa part du lion ?
Avis : après 100 bullets la semaine dernière, c’est au tour d’un autre classique de la ligne Vertigo de débarquer dans la collection grand format d’Urban, avec le Scalped d’Aaron et Guerra. Un petit chef d’œuvre de noirceur bien ciselé qui s’attarde sur le sort de Dashiell qui revient dans la réserve indienne dans laquelle il a grandi, en mission contrainte pour un agent du FBI bien pourri pour essayer de faire sortir quelques loups…
Si au départ, on pense que l’histoire va se centrer sur Dashiell, on comprend vite qu’il n’est qu’un personnage parmi tant d’autres et que c’est avant tout un cast varié au destin tragique que nous allons suivre. À l’image du destin de cette réserve où une population appauvrie, autrefois fière, qui a tout perdu et ne parvient pas à se relever. Un peuple qui a sombré dans la plupart des vices : alcool, pauvreté, drogue et violence sont leur quotidien.
Un lieu où la plupart des jeunes n’ont aucun horizon au-delà d’une bouteille d’alcool, les petits trafics, les grossesses adolescentes et un mort violente. Tous ne s’y sont pas résolus, comme la mère de Dashiell, ancienne activiste, qui cherche toujours à élever sa tribu, ou encore Red Crow qui a laissé tombé la lutte armée contre le gouvernement pour prendre la tête de la tribu et lancer son grand rêve, un casino qui permettrait de créer une activité propre et source de richesses…et pour cela il s’est associé à des gens bien dangereux.
Red Crow que l’on pense être une sorte de Caïd local unidimensionnel au début et qui se révèle sans doute le personnage le plus fascinant de la série, Aaron ne cessant d’explorer ses différentes facettes pour en faire presque le héros secret de la série.
Ce que nous suivons, ce sont toutes ces vies emmêlées, dans le fil d’une tragédie qui semble se répéter de génération en génération, d’un peuple que l’on pourrait croire maudit tant il vit dans un enfer qui se renouvelle sans cesse.
Scalped, est donc une œuvre noire, sans concession, où les personnages traversent nombre d’épreuves jusqu’au tout dernier épisode, sans réel espoir d’une quelconque rédemption. Sans aucun doute le chef d’oeuvre de Jason Aaron.
Verdict : à posséder
À lire avant : rien – premier tome.
Merci pour ces conseils de lectures hebdomadaires.
Rien pour moi en comics… le chef d’œuvre “Scalped” est déjà dans ma bibliothèque.
En revanche, côté manga, je pense jeter un œil sur le 1er tome de Gundam Origin.