Crédits :
Scénario : Brian Michael Bendis
Dessin : Sara Pichelli
Couverture : Kaare Andrews
Editeur : Marvel Comics
La série : après la mort, très médiatique de l’ancien spider-man (alias Peter Parker), un nouveau monte en l’air fait son apparition. Qui est-il ? Cet épisode nous le présente.
Avis : après plus de 10 ans de bons et loyaux services Peter est donc passé de vie à trépas. Nous savions déjà que celui qui allait reprendre le flambeau était Miles Morales, étant donné que Marvel a jugé bon de le spoiler à la terre entière avant la sortie officièle du comic-book dans lequel il apparaissait pour la première dois (Ultimate fallout 4). Sauf que le comic-book en question ne révélait pas grand chose à part son visage. J’attendais donc beaucoup de ce premier épisode pour nous révéler un peu qui était ce nouveau personnage, et malheureusement Bendis a fait du Bendis, donc dites bonjour à Mme la décompression !
Scénario : autant le dire tout de suite, cet épisode est une déception, notamment au regard du premier épisode de USM paru il y a dix ans. Il ne fait que nous rappeler combien Bendis, en tant que scénariste, a perdu de sa superbe. En 2000, Bendis sortait une bombe avec le 1er épisode de USM, dans un paysage comics dévasté, et alors que les séries classiques de Spider-man étaient d’un ennui somniférique, USM 1 apparaissait d’un coup comme une bouffée d’air frais. Pour la première fois depuis longtemps on se souvenait pourquoi Peter Parker était un personnage absolument génial.
J’aimerai en dire autant de Miles, je pourrai, … si Bendis nous donnait quelque chose à nous mettre sous la dent ! Si le premier USM 1 était un exemple de caractérisation réussie, ici c’est exactement le contraire, dans le sens où le scénariste ne développe pratiquement rien. Je fais la comparaison avec le tout premier épisode de USM, car Bendis ne se prive pas de faire le parallèle. Ainsi les premières pages sont une reprise exacte du premier USM, tant dans le texte que l’image. Et évidemment on se dit que Norman Osborn ne prend vraiment pas soin de ses araignées …
Bref une fois passé le petit délire de Osborn sur le mythe d’arachnée, on voit les évènements qui vont conduire Miles à acquérir ses pouvoirs. Ma déception provient essentiellement du fait que pour le moment on a très peu d’éléments sur qui est Miles, ce qu’est sa vie, ses amis, …là où le tout premier USM (oui je sais je radote) nous donnait tout ce qu’on avait besoin de savoir sur Peter. Difficile dès lors d’établir un lien entre le lecteur et le héros, si celui-ci demeure un inconnu !
Que peut-on dire pour le moment ? que j’ai l’impression que Bendis construit une espèce de miroir sur la vie de Peter, pour construire un personnage assez opposé. Ainsi Peter est un orphelin élevé par son oncle et sa tante ? Miles a ses deux parents, et ne semble pas (encore) avoir fait l’expérience du deuil. Peter est un petit génie, Miles est plus un élève tout ce qu’il y a de normal. L’exemple de Peter est son oncle Ben ? l’oncle de Miles est tout sauf recommandable.
Peter et Miles ont tout de même quelque chose en commun : un syndrome de culpabilité aigu. Je dois dire que la scène où Miles montre ce sentiment m’a fait sourire, je me suis dit “ben oui, que serait spidey, si il ne sentait pas responsable pour des trucs dont il est pas coupable …”.
Tout est-il à jeter dans cet épisode ? ce n’est pas vraiment la question. Mon reproche est que le scénariste ne nous donne pas suffisamment d’éléments sur qui est Miles, et ce qu’est sa vie, pour vraiment dire quelque chose sur lui. Même les éléments que j’ai noté plus haut, pour la plupart, mérite d’être confirmé car certains ne sont pas encore bien définis.
En somme comme souvent avec Bendis, et pas mal d’autres scénaristes, on a là plus un morceau d’épisode qu’un vrai épisode entier. Il va donc falloir voir si Bendis décide de s’y mettre un peu dans les prochains épisodes.
Dessin : le dessin est vraiment le point fort de cet épisode. J’ai vraiment l’impression que Sarah Pichelli ne cesse de s’améliorer d’épisode en épisode. Je la trouve ici un cran au dessus de ce qu’elle avait déjà produit sur USM, qui était déjà très bon.
Couverture : la couverture de Kaare Andrews est un peu un classique de chez classique, et me rappelle les premières covers de la série USM, qui ne révélait rien sur le contenu, mais se voulaient essentiellement iconiques.
Note : 6/10 – ce n’est pas mauvais, mais on est très loin du tout premier épisode de USM. Il faut vraiment que Bendis commence à se remettre en question en tant que scénariste car désormais il écrit des choses qui sont de plus en plus difficile à lire avec plaisir. En somme je ne suis pas accroché mais je réserve ma décision finale sur la série pour la fin du premier arc, et je vous invite à faire de même.
Par contre le premier épisode d’USM faisait une quarantaine de pages, non ? Je l’ai relu il y a quelques mois et je crois me souvenir de ça.
J’ai une totale confiance en Sara Pichelli, je croise les doigts pour Bendis.
Moi, j’ai vraiment bien aimé cet épisode. Je me suis remis à l’univers Ultimate avec la sortie de Fallout, et ce premier USM m’a fait bien plaisir !
Je suis comme Bunny, je pense que c’est ce qu’aurait dû être Ultimate spiderman il y a 10 ans.
Le problème de la gamme Ultimate a été de vouloir trop vouloir plaire à la fois aux anciens et aux nouveaux lecteurs.