Justice Society of America : la fin d’une époque

C’est avec une certaine émotion (et pas mal de retard) que je débute cette chronique sur la fin de la prestation de Geoff Johns sur la JSA. Presque 10 ans, voilà un run d’une longueur inhabituelle de nos jours, où les équipes créatives se succèdent à une vitesse effrenée. Il faut avouer que pendant longtemps, la JSA a fait partie de ces titres très appréciés mais qui en terme de vente, tout en étant non négligeable, restaient sous le radar. De fait, cette relative discrétion a permis à Johns de faire à peu près ce qu’il voulait et d’imprimer sa marque sur des personnages peu usités ces 20 dernières années, voire massacrés dans les évents sans queue ni tête des années 90.

Au-delà du run de Johns, j’aimerai revenir sur le personnage au centre de son dernier épisode : Courtney Wihtmore alias Stargirl. Il s’agit d’un personnage très particulier pour Johns, puisqu’il a basé son caractère sur celui de sa sœur défunte. C’est également le personnage qui lui a ouvert les portes de DC Comics avec sa première série Stars and S.T.R.I.P.E. Si la série n’a pas survécu à sa première année, Courtney avait alors fait suffisamment impression pour que James Robinson et David Goyer, alors au travail sur le relaunch de la JSA, lui propose de l’inclure dans l’équipe. Très vite Johns rejoint donc le titre et en devient l’une des têtes pensantes.

Pourquoi ce personnage est important pour moi ? Et bien tout simplement parce que je l’ai vu grandir sur une assez longue période (presque 7 ans). Au début, je me demandais un peu ce qu’était cette série sur des vieux personnages sortis de la naphtaline, et puis moi aussi j’ai été pris dans le ton de la série si différent et si bon. Une qualité qui perdura.

Courtney est au début de la série ce personnage au travers duquel on découvre l’univers de la JSA, comme pour elle tout est nouveau pour nous, les ennemis, les situations qui datent d’un autre âge. Gamine au début de la série, nous assistons émus à son évolution, ses coups durs, ses moments de gloire. Nous la voyons grandir, et pourtant Johns ne lui accorde que très peu d’ épisodes centrés sur elle seule, il évite par là même de nous imposer le personnage (comme nous avons pu le voir dans d’autres séries, qui a dit Pixie ? ).

En fait Johns ne centre son récit sur elle que dans des moments singuliers, ainsi il terminera son run sur le premier volume ainsi que le second volume sur le personnage de Stargirl. A chaque fois il l’a fait évoluer, par un drame familial dans le premier volume, et dans le second volume il se décide à la faire vieillir … mais pas trop. Ainsi dans ses dernières pages, l’auteur décide de la figer dans une certaine image, comme s’il voulait la retrouver intacte quand inévitablement, il retrouvera Courtney.

Ce n’est donc qu’un au revoir, on l’espère.

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2 Comments

  1. Pareil pour moi.
    J’ai suivi la JSA quasiment depuis l’arrivée de Johns et je la suis encore ainsi que All stars.
    J’ai adoré découvrir ces personnages que je ne connaissais absolument pas et suivre leurs aventures et combats contre black adam, dans un futur parallèle, assister au retour de Hawkman et à l’arrivée de la 2ème génération.
    C’était pour moi LA meilleure série de DC.

  2. Ça donne envie de tout relire (si seulement j’avais un peu plus de temps) et ça fait surtout espérer voir un autre run aussi bon sur cette série qui a quand même, il faut bien l’avouer, perdu énormément de son charme depuis le départ de Johns.

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