Unspoken VF : Spider-Man 145

Fear Itself : Spider-Man 2

Scénario : Chris Yost

Dessin : Mike McKone

Avis : à l’occasion de Fear Itself la peur se répand dans New York et Spidey fait ce qu’il peut pour contenir les émeutes et sauver le plus de gens possible, mais lui aussi a les chocottes et quand il tombe sur Vermine et sa bande de rats en folie il passe un mauvais quart d’heure.

Que dire à part : mais sérieux à quoi ça sert ce machin ? on a donc Peter qui a peur, qui sauve des gens qui ont peur et font de grosses bêtises, et quand il est à bout il va voir JJ.Jameson pour se faire redresser les bretelles parce qu’il vient pleurnicher dans sa moustache plutôt que de faire son taf. Comme tout tie-in à un crossover Marvel qui se respecte, cette mini série s’illustre par sa vacuité. Ce n’est pas non plus une purge à lire, mais mon problème est que ça fait tâche par rapport aux deux épisodes qui suivent et qui eux sont vraiment bons.  Au moins c’est bien dessiné par McKone, ce qui nous change des tie-in dessinés par des bleus sortis de nulle part et qui torchent en deux semaines des scripts envoyés à la dernière minute

Amazing Spider-Man 655 & 656 

Scénario : Dan Slott

Dessin : Marcos Martin

Avis : le véritable intérêt du mag réside dans ces deux épisodes. Après la mort de Marla Jameson, nous voyons comment son mari JJJameson et Peter font chacun leur deuil de leur côté, et surtout les décisions que chacun va prendra à la suite de cet évènement. Chacun va faire un choix, et ces décisions vont finir par s’entrechoquer à la fin de cet arc en deux parties.

Pour tout dire ce qui m’ a vraiment bluffé c’est le dessin de Marcos Martin. Attention le scénario  de Dan Slott est très bon, mais le boulot de Martin ne peut laisser indifférent, notamment au moment où nous plongeons dans l’inconscient torturé de Peter. Dans le cas présent on peut vraiment parler de mise en abîme tant nous remontons loin. Les constructions de page que Martin adopte sont … assez renversantes et par moment on vraiment l’impression de “marcher” dans l’esprit de Peter.

Encore une fois Dan Slott de son côté rappelle à tous que le véritable intérêt de la série n’est pas le gars en costume ridicule qui va bastonner des méchants pas beau, non la force de la série depuis 50 ans c’est bien Peter Parker, un gamin complexé poursuivi par un sentiment de culpabilité qu’il va sans doute porter toute sa vie.

J’ai vraiment été séduit par ces deux épisodes et ce alors qu’à la base je ne suis pas vraiment un fan du boulot de Martin un peu trop années 60 pour moi qui déteste toute forme de nostalgie. Mon seul reproche serait le design du nouveau costume que Peter étrenne pour vaincre son nouvel adversaire (qui au passage est bien déjanté). C’est vrai que c’est marrant de voir Peter concevoir de nouveaux costumes, et je suis sûr que la branche marketing de Marvel en raffole aussi car nouveaux costumes veut dire nouveaux jouets, mais étant donné la tonalité assez sombre de ces épisodes, je ne sais pas vraiment si c’était le moment. Il est vrai que sans son sens d’araignée Dan Slott explique bien pourquoi Peter en a besoin, mais bon tout de même …

Web Of Spider-Man 12

Scénario : Roger Stern

Dessin : Philippe Briones

Avis : je ne m’étendrai pas sur cet épisode, qui est un peu le bouche trou du mag, et qui soyons francs n’est pas très bon. Octavius est enfermé en prison et raconte son parcours de son point de vue. J’ai bien compris que Stern voulait avant tout rendre le récit accessible, mais à force j’ai vraiment eu l’impression de lire un truc qui aurait pu être écrit il y a une quarantaine d’années. Pas dans le sens où c’est classique, mais dans le sens “nos comics sont écrits pour des gamins de 12 ans, donc on fait simple et caricatural par moment.” Donc si vous avez plus de 13 ans vous aurez du mal avec cette séquence.

Le seul élément amusant de l’épisode a été de constater que Briones avait en fait repris certains designs d’Octoppus … de l’univers Ultimate ! comme les yeux et la forme des bras mécaniques.

Dans l’ensemble cet épisode n’a aucun intérêt.

Bilan du mag : si l’on fait abstraction du 1er et dernier épisode et que l’on ne retient que les épisodes de la série régulière alors il s’agit d’un excellent numéro de Spider-Man. Je conseille donc à Panini de laisser tomber les mini et les épisodes bouche trou et de se concentrer sur la série Amazing Spider-Man qui outre le fait d’être en ce moment très bonne bénéficie aux USA d’un rythme de publication assez dingue ! (pour info on en arrive aux épisodes 680 en ce moment, donc on a de la marge …)

A propos Sam 2321 Articles
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2 Comments

  1. Moi j’ai rien contre le premier épisode. Je trouve qu’il réussit, au moins, à englober la menace, à montrer que tout un chacun la ressent, partout, et que ce n’est pas qu’une affaire de super-héros. Les “petites gens” sont touchés, la ressente et il y a des drames à tous les coins de rue. Je ne lis pas Fear Itself mais j’imagine que si la série principale se consacre à du bourre-pifs, c’est pas inutile que les séries dérivées présentent un peu le ressenti des hommes. Et montre que certains parviennent à contrôler leur peur sans pouvoir.
    Pour ce qui est des deux épisodes suivants, j’apprécie l’histoire, j’apprécie la construction des cases mais… le trait de Martin non. J’arrive à le lire, ça ne me fait pas saigner des yeux mais ça m’emmerde d’avoir cet illustrateur après Ramos ou Caselli. Ça chance totalement l’ambiance, et donne l’impression de lire un comics qui se passe dans les années 70 voire 60 avec des aplats de couleurs, un trait presque griffonné, de belles perceptives mais des personnages carrés, droits, qui ne bougent pas. C’était sûrement le meilleur moment pour opter pour la rupture de ton visuelle mais ça ne me plait pas quand même.

  2. Je n’ais pour le moment lut que l’épisode fear itself et le 655.

    Concernant le FI, comme Sam je trouve que ça n’apporte pas grand chose et cette scène dans le bureau de Jameson un peu ridicule.

    Comme toi Yno, je n’ais pas accroché aux dessins de Martin rien à dire sur l’histoire et la construction des cases. Je préférais de loin le trait de Ramos plus punchy et dynamique. là ça fait très old school. 

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