Unspoken VO : Blue Beetle 01-06

Scénario : Tony Bedard

Dessin : Ig Guara

Encreur : Ruy José – J.P. Mayer

Coloriste : Pete Pantazis

Covers : Tyler Kirkham (1-5) – Ivan Reis (6)

Éditeur : DC Comics

Synopsis : Là où The Reach passe, les planètes trépassent ! Cette race d’extraterrestres belliqueux n’a qu’un seul but, la domination de l’univers. Leur modus operandi : envoyer un parasite techno-organique, le Beetle, qui contamine un pauvre quidam et le transforme en arme de destruction massive. C’est alors lui qui se charge de semer la destruction et la mort. Il y a très longtemps, alors qu’un Beetle est envoyé conquérir une planète, un Green Lantern s’interpose, l’endommage (le rendant non fonctionnel) et ce dernier fini par s’écraser sur Terre en Amérique du Sud. MB7-224
Plusieurs siècles plus tard, par un incroyable concours de circonstances, le jeune Jaime Reyes, un jeune garçon menant une vie tranquille à El Paso, Texas, se retrouve en possession de ce Beetle. Ce dernier tente de contrôler Jaime, mais l’adolescent réussi à prendre le dessus sur l’engin, devenant ainsi Blue Beetle. Fini la “tranquillité” du lycée, bonjour les ennuis ! Recherché par une chef d’un “cartel” qui trempe dans l’occulte, poursuivi par la fameuse organisation “Brotherhood of Evil” et devant également cacher la vérité à sa famille et ses amis, le jeune Jaime se retrouve dans une situation qu’il a le plus grand mal à gérer.

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Scénario : Tout d’abord, petite précision, je ne connaissais pas du tout ce Blue Beetle (Jaime) avant le relaunch. Tout juste l’avais-je vu faire une apparition dans Infinite Crisis, Blackest Night et Generation Lost. Pour moi, Blue Beetle c’était Ted Kord ! Malheureusement, pas de Ted Kord pour le moment dans les New 52 (bien que dans O.M.A.C…).

Pour nous conter les mésaventures du jeune Jaime Reyes, c’est Tony Bedard qui s’y colle. Le scénariste, qui travaille également sur Green Lantern : New Gardians, nous présente dans ce premier arc narratif les origines du Blue Beetle version New 52. Pas de répit dans un premier numéro très rythmé qui introduit le casting hétéroclite de cette nouvelle série. Après avoir introduit les origines extraterrestres du Beetle, le scénariste nous présente le jeune Jaime, un lycéen tout à fait banal, peu sûr de lui. Parmi ses proches, Brenda, une jeune fille qui ne le laisse pas insensible mais dont la tante, La Dama, entretient des liens obscurs avec le cartel Mexicain, puis il y a Paco, son meilleur ami, le rebelle, baraqué et amusant mais qui a de mauvaises fréquentations.

Tout irait pour le mieux à El Paso si la tante de Brenda, La Dama, qui voue également une passion pour l’occulte et la magie, ne s’était pas mis en tête de mettre la main sur le fameux Beetle qui s’est écrasé sur terre il y a plusieurs siècles. A la fois recherché par les hommes de La Dama et par un autre groupe de super vilains, The Brotherhood of Evil, dirigé par ce bon vieux The Brain (Le “Krang” de l’univers DC), c’est finalement Jaime qui se retrouve en possession de l’artefact extraterrestre et des pouvoirs qui vont avec.

On plonge directement dans une ambiance hispanisante, avec des dialogues qui usent (et abusent parfois) du Spanglish, ce mélange d’anglais et d’espagnol parlé dans le sud des États Unis. Cela donne un cachet assez sympathique aux échanges entre les personnages mais peut aussi perdre certain lecteurs. Pour vous rassurer, cela concerne surtout les deux premier numéros. La lecture est agréable et l’on ne s’ennuie pas un instant. La narration et le ton se rapprochent énormément d’un Ultimate Spider-Man made in B.M. Bendis. On passe de l’humour au drame avec brio et bien que ce ne soit peut-être pas très original, la lutte intérieure de Jaime avec son symbiote extra-terrestre conduit à des situations parfois inattendues. Disons que son corps ne répond pas toujours comme il le souhaite.

Coté bad guys, on se retrouve avec une galerie de seconds couteaux super-héroïques assez sympathiques et La Dama est un personnage très intéressant. J’attire d’ailleurs votre attention sur sa collection d’artefacts magiques dans son bureau, vous y trouverez pas mal d’easter eggs. Coté scénario, Bedard s’amuse également à planter les graines d’un futur crossover entre les séries Blue Beetle et New Gardians. Pour résumer, j’ai dévoré ce premier arc et j’ai commencé à déposer quelques cierges à l’église d’à-côté pour que la série ne finisse pas dans le cimetière des séries annulées cet automne (car coté vente c’est pas trop ça).

Dessin : Gros point fort de ce premier arc, ils sont splendides.  Aux dessins, c’est Ig Guara Barros, un jeune artiste brésilien ayant jusqu’à présent fait ses preuves sur les amusantes séries Pet Avengers, qui offre un travail remarquable : détails à profusion, dynamisme, inventivité. J’ai tout particulièrement apprécié l’expressivité des personnages, le design général des costumes et la clarté des combats. De plus, il a l’air de bien s’amuser avec le coté symbiotique du Beetle. Pour avoir une idée de son talent, jetez un œil à cette illustration publiée sur son site deviantart. Colorisation (Pete Pantazis) et encrage (Ruy José – J.P. Mayer) sont également au niveau pour ce qui forme au final un arc esthétiquement homogène et c’est un régal pour les yeux. Une équipe à suivre !

Covers : Les 5 premières sont de Tyler Kirkham et sont efficaces mais pas transcendantes.  Ma préférée est celle du n°6, dessinée par le grand Ivan Reis où l’on retrouve un Blue Beetle en très mauvaise posture.

Note : Vous avez dû vous en rendre compte en lisant cet Unspoken, cette série est un de mes coups de cœur New 52. Ce premier arc est une très bonne introduction au personnage et à la mythologie du Beetle. Bedard introduit des personnages intéressants et une intrigue qui ne manque pas de piquant. Le tout illustré par une équipe artistique de talent. Mon conseil, tentez votre chance lors de la sortie du 1er TPB, je pense que vous ne serez pas déçus. De plus, si vous lisez les titres Green Lantern je ne peux que vous conseiller d’y prêter attention vu qu’un crossover entre cette série et New Guardians approche. Enfin, si comme moi vous êtes un fan d’Ultimate Spider-Man, il y a de fortes chances que Blue Beetle vous plaise. Ma note : 4.5 coléoptères !

A propos Bruno 41 Articles
Évangéliste de l'univers Ultimate Marvel, fervent lecteur DC Comics et amateur de "perles" Indés. Sériephile, Cinéphile, Vidéoludophile et Mangaphile a ses heures perdues. Libraire chez Pulp's Bordeaux... le Comicshop qu'il vous faut !

2 Comments

  1. J’ai lu les 3 premiers (je voulais tenter autre chose que du batverse pour le new 52).
    J’ai bien aimé (connaissait rien de blue bettle avant).
    Tu m’as donné envie de les relire et de finir l’arc !
     

    • Ravi de t’avoir donné envie d’y revenir… ce premier arc est en effet très très sympathique. L’arc suivant, qui se passe à New York, est un peu moins bon niveau dessins (bien que ça reste correct) mais le scénar est toujours aussi sympa! Vivement le prochain n° cette semaine! 

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