Déjà vu ? #22 – Revers à venir

Quand le futur menace les couvertures !

Attention, cet article est en relation avec la série télévisée The Flash inédite à ce jour. Aucune révélation ne sera toutefois faite sur l’intrigue hormis la présence d’un super-vilain dans cette première saison et la lecture de cet article ne gâcherait en rien un premier visionnage de la série.

Clap de fin ce mois-ci pour la première saison de The Flash sur la CW qui aura su faire le « buzz » tout au long de l’année. Très attendu, le premier spin-off d’Arrow aura su finalement rassurer une grande partie des spectateurs avec des intrigues embrassant complètement les racines super-héroïque du personnage, n’hésitant pas d’entrée de jeu à proposer des ennemis au background science-fictionnesque tel le Reverse-Flash, aussi connu sous le nom de Professeur Zoom. C’est donc de l’antithèse venue du futur de Barry Allen qu’il sera question ce mois-ci avec la couverture The Flash #139, numéro qui a introduit ce Néga-Flash (pour reprendre la traduction actuelle du pseudonyme par Urban Comics) en 1963.

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Titré très sobrement « Menace of the Reverse-Flash », cette couverture est signée Carmine Infantino aux dessins et Joe Giella à l’encrage, la même équipe se chargeant des pages intérieures scénarisées par John Broome. L’auteur remet ici à jour un concept datant du Golden Age[1], Jay Garrick avec son propre en Reverse-Flash en la personne du Rival, Barry Allen obtient le sien avec le Professeur Zoom, alias Eobard Thawne pour l’état-civil… du XXVème siècle[2] !

Flash-7-Darwyn-Cooke-Variant-310775307333Grand amateur des récits du Silver Age au style rétro, le dessinateur Darwyn Cooke n’a pas manqué de reprendre cette première rencontre historique à travers les époques pour une couverture alternative réalisée en 2011 pour The Flash (vol.3) #7… qui présentait les origines de Captain Boomerang ! La pratique de la couverture alternative n’ayant pas de rapport avec l’intérieur est monnaie courante, surtout lorsqu’il s’agit de laisser libre-court à un artiste reconnu qui souhaite rendre hommage à un super-héros, mais l’occasion paraît presque manquée ici quand on sait que les origines d’Eddy Thawne sont explorées dans l’épisode suivant ! On notera qu’hormis la typographie du logo la bulle de pensée de Barry comme le titre de l’épisode se retrouvent quasiment à l’identique de la version originale, mais que le dessinateur s’est permis une petit mise à jour du décors futuriste.

Si la couverture d’Infantino et Giella ne semble pas avoir été reprise davantage, l’amateur du Bolide écarlate ne pourra pas s’empêcher d’y voir une petite similitude avec une autre œuvre du dessinateur sur cette série largement passée à la postérité depuis : en effet, difficile de ne pas être tenté de faire un parallèle avec la fameuse couverture de Flash #123 signée Carmine Infantino et Murphy Anderson[3], le légendaire « The Flash of Two Worlds » ou la première rencontre entre les Flash des Âges d’or et d’argent[4] ! Chacune des deux couvertures nous montre en effet deux mondes différents, Terre-1 et Terre-2 pour l’une, les XXème et XVème siècles pour l’autre, avec une démarcation nette et un Flash occupant chacune des parties.

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DIG053286_1On ne va pas aujourd’hui détailler les multiples réinterprétations de cette couverture qui doit facilement trôner dans le top 10 des images de comics les plus reprises, mais profitons de l’occasion pour montrer deux hommages à Flash #123 où le Reverse-Flash est mis à l’honneur.

On évoquera tout d’abord la couverture de Flash #147 parue en septembre 1964, soit exactement trois ans après « The Flash of Two Worlds ». Eobard Thawne remplace Jay Garrick sur la partie droite tandis que le vilain Mr Element se retrouve au premier plan à la place du jeune homme menacé par une poutre. Carmine Infantino et Joe Giella sont comme toujours à cette époque aux postes de dessinateur et d’encreur.

Flash_Rebirth_Vol_1_005Plus récemment, le cinquième épisode de Flash : Rebirth propose une relecture de la couverture historique d’une manière bien plus iconoclaste. Le jeune est de retour mais a fini sous la poutre, Barry ayant été ralenti par sa némésis de demain passée de l’autre côté du mur pour le saluer avec ses poings ! Ethan Van Sciver a réalisé cette illustration, le dessinateur s’occupant également de dessiner l’intégralité de cette mini-série de 2010 écrite par Geoff Johns qui voyait Barry Allen revenir sous le manteau après presque vingt-cinq ans passé dans l’au-delà[5] !

Si l’article vous a plu, n’hésitez pas à réagir à travers les commentaires dans lesquels vous pouvez également laisser des suggestions pour des couvertures que vous aimeriez voir traiter à l’avenir !

[1] Les différentes périodes de l’histoire de comics sont par convention désignées comme des « âges », le Golden Age (ou Âge d’or) correspondant à l’arrivée du genre en 1938 avec Superman au déclin du début des années 60, tandis que le Silver Age (ou Âge d’argent) lui succède avec l’apparition de Barry Allen dans les pages de Showcase #4 en 1956 retenue comme le point de départ de cette renaissance du genre super-héroïque.

[2] Bien que pendant longtemps les scénaristes n’ont pas réussi à se mettre d’accord puisque le personnage a pu être désigné comme Thawnye (Flash #225), Thayne (Flash #342) ou encore Thine (Flash #350) ! De même, Flash #350 le fait naître en 2633, soit deux bon siècles après celui dont il est censé être originaire…

[3] Joe Giella est souvent incorrectement désigné comme l’encreur de cette illustration.

[4] Ou encore le début officiel du Multivers DC, comme tout bon amateur de comics se doit de savoir !

[5] Si vous ne savez rien du sacrifice de Barry à la fin de Crisis on Infinite Earth, courez rapidement corriger cet inculture !

A propos Marti 142 Articles
Lecteur assidu de comics et grand amateur de séries TV comme de cinéma, maître-nageur pour poneys à ses heures perdues.

4 Comments

  1. J’ai vu ça, un bien beau montage ! J’espère que tu viens à Lyon, on réglera ça par une démonstration de catch sur le stand 😉

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