Crédits :
Scénario : Adam Glass
Dessin : Frederico Dallocchio 1-2-4-5 / Cliff Richards 3
Éditeur : DC Comics
Synopsis :Amanda Waller, la gardienne du pénitencier de Belle-Reeve a trouvé la solution idéale pour éviter la surpopulation carcérale. Après une sélection drastique, elle propose à des super vilains de gagner des remises de peine en échange de leur participation à diverses missions au sein de l’équipe “Task Force X”. Ca s’est son nom officiel, mais entre eux les membres l’appellent plutôt la “Suicide Squad” car les missions ont en général comme point commun d’être extrêmement périlleuses, voire quasi suicidaires. D’ailleurs, la rumeur veut qu’un membre meure lors de chaque mission ! Et pas question de profiter d’être sur le terrain pour s’échapper car chaque membre est implanté avec une micro bombe qui peut être activée à distance par Waller. Dans ce premier arc, on découvre la composition de l’équipe dont la mission va être tour à tour d’éliminer des milliers de techno-zombies, trouver un vaccin pour ce techno virus et échapper à l’organisation criminelle derrière tout ça…
Scénario : Adam Glass au scénario, un auteur encore assez peu connu dont les titres majeurs sont chez Marvel les mini-séries “Luke Cage – Noire” et “Deadpool – Pulp”, soit deux séries (que je n’ai pas lu) ayant la réputation de ne pas faire dans la finesse. J’ai par contre lu et pas mal apprécié son précédent travail chez DC, la mini ultra violente “Flashpoint – Legion of Doom”. Pas une histoire essentielle pour l’event mais une bonne tranche de violence et de rigolade. Déjà cette histoire avait pour protagonistes principaux des super vilains, donc son arrivée sur “Suicide Squad” n’est pas étonnante. Le premier numéro annonce tout de suite la couleur : dialogue cru, humour noir, violence gratuite. On n’est décidément pas chez les “Tiny Titans” ! Mais au moins il ne faut qu’un seul numéro à Adam Glass pour présenter l’équipe au complet. Et quelle équipe ! Car le gros point fort de ce titre c’est son casting et l’interaction entre les personnages.
D’abord il y a Deadshot, Floyd Lawton au civil, tireur d’élite, leader charismatique. Puis il y a cette diablesse d’Harley Queen, Dr Frances Quinzel, ancienne psychiatre à Arkham qui a pété les plombs et rejoint le gang du Joker. Mon p’tit préféré c’est King Shark, moitié homme, moitié requin marteau, taciturne et très très affamé ! On retrouve aussi des anti-héros comme El Diablo (Chato Santana, ancien leader de gang, pyromane repenti) ou Black Spider (expert en art martiaux qui a voulu se la jouer Batman à Gotham mais en plus violent et implacable). Enfin, Voltaïc (pour la nature de ses pouvoirs, vous pouvez deviner), qui a fini en prison à cause de Black Spider et Savant, un mystérieux malfrat masqué. Tous ces personnages se détestent plus ou moins et doivent pourtant travailler ensemble pour accomplir les missions que leur donne Amanda Waller (qui a dépensé tout son fric dans du Slimfast avec ce relaunch).
J’ai particulièrement apprécié les dialogues savoureux (ne pas hésiter à chercher certains mots et expressions dans le “urban dictionnary” car le lexique est assez cru et fait souvent référence à la culture populaire américaine) et le rythme du récit. Et puis c’est, avec Deathstroke, probablement le comic le plus “badass” des new 52. On se prend à s’attacher à ces anti-héros et, malheureusement, Adam Glass reste fidèle au concept de la série Suicide Squad puisque chaque numéro se termine avec la disparition d’un des membres de l’équipe (ce qui permet dans le numéro qui suit de recruter un nouveau personnage). Ainsi vous découvrirez d’autres têtes connues dans les numéros 2 à 5, dont le très useless Yo-Yo (mais son arrivée est mémorable). Coté intrigue ça va à 100 à l’heure et l’on découvre une nouvelle grosse menace : un nouveau groupe terroriste qui ressemble pas mal au Hydra chez Marvel (et qui est évoqué aussi dans The Flash). Enfin cet arc ce termine avec un bon gros cliff des familles qui annonce du très lourd par la suite pour les amateurs de clowns !
Coté bémol, c’est clair qu’il faut être un minimum intéressé par les personnages un peu moins connus de l’univers DC. Ici, pas de Superman, Wonder Woman ni même de Batman. Si vous aimez la galerie des super vilains de chez DC vous ne serez pas déçu par contre.
Dessins : Au dessin on retrouve Frederico Dallocchio qui fait le job sur les numéros 1-2-4 & 5. On le connaît assez peu sur du super héroïque (il a fait ses preuves surtout sur des adaptations de licences comme Gears Of War, Fringe ou Starcraft) mais il s’en tire plutôt bien. C’est parfois un peu brouillon mais c’est très convaincant quand il s’agit des personnages et surtout des expressions faciales. Et coté design, moi j’ai tout de suite adhéré au relooking de Harley, qui parait encore plus folle qu’avant et je tire le chapeau de Nono à l’artiste pour son design de King Shark qui déchire (et déchiquette). Enfin les scènes d’actions sont bien chorégraphiées et violentes à souhait. Pour le numéro 3, c’est Cliff Richards derrière les crayons et son style reste cohérent avec le travail de son prédécesseur. Sa copie est très propre et ne dépareille pas avec le reste de cet arc.
Covers : Les deux premières sont de Ryan Benjamin et elles sont tout simplement sublimes. Les 3 autres sont dessinées par Ken Lashley et sont très sympathiques.
Note : Pour moi c’est l’une des plus plaisantes séries DC new 52 et elle a le mérite de s’intéresser à des personnages moins connus mais loin d’être moins intéressants ! Harley nous fait son show, Deadshot a définitivement la grande classe et King Shark est juste mémorable. Rien que pour ces trois personnages la série vaut le coup. Ajoutez à ça des dialogues qui font mouche et des scènes d’action décomplexées, le tout servi par des dessins efficaces et l’on obtient une note de 4 étoiles.
Bon et bien, Suicide Squad, ça sera en TPB. J’ai vu quelques passages, et oui, ça à l’air assez fun. J’aime ta review en tout cas. Merci KingEd !
En plus le premier TP VO (qui sort début juillet) comportera les 7 premiers numéros, soit l’arc évoqué dans cet Unspoken et un autre arc, en deux numéros, centré sur les origines d’Harley Queen… et ces numéros 6 & 7 sont tout simplement géniaux… dark, fous et avec une conclusion qui laisse sans voix… définitivement un gros “Buy” ces 7 premières issues!
Sympa les reviews d’arcs pour ceux qui consomment en tpb ou en digital avec du retard par exemple.
En tous cas ça manquait et c’est le bienvenue.
Je n’ai commencé qu’à partir du deuxième arc, soit au numéro 6 et j’ai vraiment bien aimé.
Je compte bien m’acheter le TPB a sa sortie pour pouvoir profiter du premier arc.