SPIDER-MAN UNIVERSE 9 : VENOM
Date de sortie : 18 Mars 2014
Prix : 5,70€/128 pages
Épisodes : Venom (2011) 27.1-32
Sollicitation : Venom est de retour dans six épisodes signés Cullen Bunn et mis en images par Declan Shalvey, Tony Silas et Marco Checchetto. Flash Thompson change de ville et trouve… Toxine !
Le .1 présent sur la couverture nous indique que ce magazine est censé être un bon point d’entrée pour les nouveaux lecteurs. Alors qu’en est-il? Est ce possible de commencer à lire la série Venom sans en connaitre plus?
Pour commencer si vous souhaitez vous lancer avec ce numéro, vous devez savoir que la série a récemment été annulée aux Etats-Unis pour préparer l’après Superior Spider-Man. Comme l’indique Panini dans la partie éditoriale de ce magazine, deux numéros contenant les derniers épisodes seront publiés avant la fin de l’année par la firme au sandwich. Au moins c’est clair, vous voilà prévenus! Au delà de celà, il est tout à fait possible d’attaquer la série par ce volume, attendez vous toutefois à devoir faire quelque efforts de compréhension concernant les intrigues secondaires.
On retrouve donc Flash Thompson, ex militaire, ex vétéran, ex grosse brute, ex assistant de Norman Osborn youjours affublé du symbiote de Venom, en quête de rédemption personnelle après les tragiques événements survenus dans les précédants épisodes. Le moins que l’on puisse dire c’est que Cullen Bunn s’amuse à faire de la vie de Flash un “enfer”, au sens propre comme au figuré d’ailleurs.
Après un bref passage sur les conséquences des actes passés de Venom, efficace sans tomber dans le patos, l’histoire nous rappelle à elle puisque la journaliste Kathy Kiernan est enlevée par les U-Foes alors qu’elle menait une enquête. Flash se lance donc à sa recherche direction Philadelphie. Oui c’est là un des changements majeur puisque Flash quitte la grosse pomme et devient donc, comme Kaine, un membre de la Spider-Family extra New-Yorkais. Ce changement bienvenue va modifier le ton de la série qui va moins se centrer vers des vilains costumés et la mafia et plus vers des expériences scientifiques qui ont mal tournées. Il sera intéressant de voir si le personnage y reste sur le long terme puisque dès la fin du mag on le retrouve dans New-york.
En parallèle Cullen Bunn n’oublie pas de développer les histoires en suspend comme celui qui concerne Eddie Brock. l’auteur va les mener, lui et son allié vers un nouveau statut quo que j’attend de découvrir avec impatience. Mais ce n’est pas tout puisqu’il va arriver des choses à Flash dont il ne se souviendra pas. Plus ou moins graves, ces aventures fantômes font écho à celles que Peter vivait la nuit à l’époque où il était allié au symbiote. Seulement, ici avec le récent passé démoniaque qui a marqué Venom, il se pourrait que l’explication soit tout autre. J’avais très peur de la direction ésotérique donnée au titre, mais son traitement et son dosage dilué dans l’histoire est bien géré, loin d’être trop envahissant. il ne s’agit là que d’exemples des intrigues en cours et le contenu des épisodes est bien plus fourni.
Par contre une précision qui a son importance puisque ces histoires où apparaissent Peter Parker se déroulent avant l’arrivée de Otto dans le corps de Spider-Man, ceci expliquant la personnalité du personnage.
Parlons maintenant des dessins, et c’est là pour moi que le bât blesse et que l’on reconnait à Venom sa qualité de série mineure. La qualité a tendance à diminuer petit à petit au fil des mois et c’est fort dommage. 4 dessinateurs se partagent les illustrations de ces 5 épisodes, Marco Chechetto, Thony Silas, Roger Robinson et Decan Shalvey.
Je le dit tout de go, Silas et Robinson ne sont clairement pas à la hauteur avec des styles trop fouillis et assez simple (trop) voire un peu datés pour le second. Checchetto quant à lui est le gage de qualité de ce mag avec des planches magnifiques, sombres et dynamiques. Reste le cas Shalvey sur lequel je suis partagé. C’est la toute première fois que je suis confronté à son travail dont je n’entend par ailleurs que du bien. Il dessine de manière très indé, avec un bon jeu de lumière, des planches relativement bien fournies et avec un découpage très télévisuel mais pour moi ça passe difficilement. Je m’auto-modère directement car je me demande si ce n’est pas simplement une question d’habitude à prendre tant je trouve que le dessin sert bien le ton et le propos de la série. Je crois qu’une lecture nouvelle serait à faire dans quelque mois.
Cette série est actuellement l’une des plus riches de l’univers Marvel.Du héros au cast secondaire, personne n’est épargné. Nombreux sont donc les rebondissements et les sacrifices que nous présente l’auteur et qui servent le réçit. Développer une série plus mineure permet plus de liberté que sur une autre plus conséquente comme les Avengers. En résulte un vent de fraicheur qui souffle fort et contraste avec la lourdeur de l’intrigue principale et de ses dérivées. Ces dernières régulièrement renouvellées et la progression rapide de l’histoire renforcent également l’intérêt grandissant que je porte à cette série. Je suis curieux toutefois de voir comment Bunn va ranger les jouer et conclure ses différents fils rouges pour permettre aux auteurs suivant de repartir (dans l’espace…et pas pour mourir).
Comme toujours n’hésitez pas à laisser vos commentaires et à partagez vos avis sur ce personnage et sa direction.
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