PANINI COMICS
DAREDEVIL – L’INTÉGRALE 1964-1965
Prix : 29,95€/248 pages
Scénario :Stan Lee
Dessin :Bill Everett, Joe Orlando, Wallace Wood, Bob Powell
Épisodes : Daredevil (1964) 1-11
Sollicitation : À l’occasion du cinquantième anniversaire de Daredevil, les premières aventures du héros arrivent en INTÉGRALES ! Découvrez les origines de Matt Murdock, cet avocat aveugle aux sens ultra-développés. N’hésitant pas à revêtir le costume de l’homme sans peur, il affronte de nombreux criminels tels que le Hibou et l’Homme pourpre. Faites aussi la connaissance de Foggy Nelson et Karen Page.
Avis : pour la première fois, Panini s’attaque à la réédition en intégrale des premiers épisodes de Daredevil. Jusqu’à présent, nous avions eu surtout droit aux épisodes les plus fameux, c’est à dire ceux issus de la période Frank Miller, qui est un peu le second père du personnage.
Il s’agit donc ici du personnage coloré tel qu’imaginé par Stan Lee au début des année 60, et non la version sombre, urbaine et torturée de Miller. Il est fort probable que le succès du DD de Mark Waid ait encouragé cette réédition demandée par les lecteurs depuis de nombreuses années…
Au programme, ennemis ridicules, costume jaune et rouge avant la version rouge réinventée par Wood, le cast d’origine est déjà là. Les aventures sont en général assez légères et ne vont pas chercher bien loin…
Verdict : à lire.
100% MARVEL: JOURNEY INTO MYSTERY – SIF : PLUS FORTE QUE LES MONSTRES
Prix : 12,5€/112 pages
Scénario : Kathryn Immonen,
Dessin :Valerio Schiti
Épisodes : Journey into Mystery 646-650
Sollicitation : N’étant plus en mesure de protéger son royaume, Dame Sif veut accroître ses capacités de guerrière. La redoutable Asgardienne part alors à la recherche d’Aerndis, le seul être qui peut faire d’elle un berserker, un individu à la force décuplée. Action, aventure et monstres géants sont au programme, ainsi que le Spider-Man supérieur !
Avis : après la fin du run de Kieron Gillen sur le titre, centré sur Kid Loki, Marvel a essayé de prolonger son succès critique avec cette version centrée sur le personnage de Sif, passée au second plan lors du run de Fraction…Le résultat n’a pas été à la hauteur des espérances, puisque le titre s’est arrêté assez rapidement. Si le personnage vous intéresse cependant, le résultat est assez marrant, il faut bien le dire et Kathryn Immonen en profite pour ramener quelques personnages de l’univers de Thor, dont un certain porteur de marteau (non pas celui-là…)
Verdict : à tester
BEST OF MARVEL : LA CROISADE DE L’INFINI
Prix : 25,40€/256 pages
Scénario :Jim Starlin
Dessin :Ron Lim
Épisodes :Infinity Crusade 1-6
Sollicitation : La Déesse souhaite apporter la paix sur Terre et dans tout l’univers. Captain America,Spider-Man et de nombreux héros se rallient à sa cause tandis que d’autres voient en elle une terrible menace. Après Le Gant de l’Infini et La Guerre de l’Infini, voici un nouveau mystère que doivent résoudre Adam Warlock, Thanos et les Gardiens de l’Infini !
Avis : je ne vais pas m’aventurer à tenter de donner un avis car en ce qui concerne les différentes sagas Infini de Jim Starlin, je suis un vrai bleue bite. Mais ce n’est pas ma faute, car ces grandes sagas réunissant les plus grands héros de l’univers Marvel avec des participations récurrentes de Thanos et Warlock datent pour la plupart de la première moitié des années 90, soit avant que ne commence à lire des comics et Panini commence à peine à les rééditer. Pour l’instant, je n’ai lu que le premier volet, le gant de l’infini, qui était un petit bijou épique. Si le reste est du même niveau, c’est clairement un indispensable.
Verdict : à lire.
MARVEL DELUXE : NEW AVENGERS 7
Prix : 20€/224 pages
Scénario :Brian Michael Bendis
Dessin :Mike Mayhew, Marko Djurdjevic, Daniel Acuña, Stuart Immonen, Mike McKone, Bryan Hitch
Épisodes :Dark Reign: The List – Avengers 1 ; New Avengers Annual 3 ; New Avengers (2005) 61-64 ; New Avengers Finale 1, publiés précédemment dans DARK REIGN HORS SÉRIE 1 et MARVEL ICONS (V1) 65 à 69, (V2) 1
Sollicitation : Les aventures des New Avengers s’achèvent ! Hawkeye décide de mettre un terme aux agissements de Norman Osborn. Puis, Miss Marvel, Spider-Woman et leurs alliés partent à son secours. Enfin, durant le siège d’Asgard, Steve Rogers fait un retour triomphant aux côtés des Avengers ! Sera-t-il en mesure de stopper Osborn ?
Avis : ouh là la vache, c’est du lourd de chez lourd que nous réédite Panini…je parle bien entendu de lourd en termes de grosse XXX arrosée de XXX. Voici les derniers épisodes du premier volume de la série New Avengers…et on peut déjà s’apercevoir avec ces épisodes, qui sont pour la plupart tie in à Siege, que Bendis est carbonisé au dernier degré sur ce titre.
On sent bien qu’il continuer à aimer les personnages, ce n’est pas la question, mais il les agite ici dans des épisodes d’une vacuité et d’une inutilité sans nom en attendant que le crossover du moment soit passé. Comme nous sommes nombreux à l’avoir constaté au fil des années, Bendis ne sait pas faire d’épisodes ties ins à des crossovers convaincants…ce qui devient problématique quand votre Boss vous demande d’en pondre tous les 6 mois…6 mois qui en général corresponde uniquement à un arc avec ce scénariste…
A mon sens le seul épisode qui vaille un tant soit peu la peine d’être lu est sans doute le New Avengers Finale, non pas pour la baston sans grand intérêt qui y prend place, mais parce que d’un il est dessiné par Bryan Hitch (et que ça fait toujours plaisir) et deux parce qu’il consolide à mon sens la vision que Bendis a de cette formation bien particulière de l’équipe, à savoir plus une cellule familiale un peu barge avec en son centre Luke Cage et Jessica Jones qu’une équipe de super héros comme les Avengers de Cap.
Verdict : à…je sais plus trop là, disons à lire…(je suis de bonne humeur…)
MARVEL DELUXE : ULTIMATE X-MEN 8
Prix : 28,5€/344 pages
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Ben Oliver, Mark Brooks, Yanick Paquette, Pascal Alixe
Épisodes : X-Men 75-88, publiés précédemment dans ULTIMATE X-MEN 40 à 46
Sollicitation : Un nouveau venu, Cable, va perturber l’école de Charles Xavier ! Venant d’un avenir apocalyptique, il s’apprête à révéler de terribles secrets aux X-Men. Faites également la connaissance de Bishop. Cet homme venant du futur et une équipe de mutants doivent affronter les sentinelles !
Avis : je n’ai personnellement pas grand chose à dire sur ce nouveau tome consacré à Ultimate X-Men, qui apparemment va achever le run de Robert Kirkman sur le titre. Pour être honnête, j’ai lâché cette série peu après l’arrivée de Kirkman. Bien qu’en général j’apprécie ce que le scénariste produit (notamment sur Invincible), je dois dire que là, on sentait qu’il n’était pas à l’aise, bien que certaines reprises de concept des années 90 (comme Cable, Bishop et d’autres), prouvent qu’il a avant tout voulu rendre hommage à une certaine période de la franchise.
Mais on sent également qu’il n’était pas complètement investi et que dans son esprit, il avait déjà fait le grand saut vers la vie en creator owned à 100%. Ajoutez à cela le fait que je n’ai guère accroché au style graphique de Ben Oliver, plus à l’aise sur les couvertures que des pages intérieures, vous avez les raisons de ma fuite…De toute façon, les X-Men ont du mal à fonctionner dans l’univers Ultimate, Marvel ne cessant d’annuler les séries marquées d’un X…comme quoi, quand on est pas Claremont …
Verdict : à éviter et ne vous faites pas avoir par la couverture de Michael Turner qui elle envoie du pâté…
URBAN COMICS
Geoff Johns présente Superman tome 4
Prix : 17,5/184 pages
Épisodes :Final Crisis : Legion of three world
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Georges Perez
Sollicitation : Lorsque Superboy-Prime, un Clark Kent alternatif psychotique atterrit au XXXIe siècle, il ne faudra pas moins que trois versions de la Légion des Super-Héros pour l’arrêter… mais également l’aide de héros décédés.
Avis : en entrée de jeu, avertissement à tous les lecteurs, si vous êtes un nouveau lecteur DC, voire même un lecteur DC avec un peu d’expérience, évitez de lire ce tome, car vous n’allez rien comprendre, d’autant que ces épisodes ne sont plus dans la continuité…ce qui est diablement comique quand on est connaît l’objectif de cette mini série.
Alors techniquement cette mini série est un tie in à Final Crisis censé expliqué, en partie, où se barre le personnage alors que la Terre est attaquée. Bien entendu le premier objectif des scénaristes était le suivant : se débarrasser de Superman dès le départ pour pouvoir faire péter le maximum de trucs. Une astuce narrative tellement usitée lors des crossovers DC que franchement cela relève du gag récurrent à chaque fois : mais comment qu’on va dégager Superman dès le premier épisode cette fois ????
Ensuite, le second objectif relève de l’autre travail de Geoff Johns chez DC : réparer la continuité pour en faire quelque chose de fluide, compréhensible, voire dans les bons jours logique…Dans le cas présent il s’agissait de réparer la légion, principale victime des différentes crises. Au fil des années, si le concept est resté le même, un élément fondamental a changé ici ou là : Superboy a t-il 1/existé – 2 /a t-il rencontré la Légion 3/est il parti dans le futur pour en faire partie …En effet après la première Crisis, Syperboy est parti aux toilettes et son lien avec la Legion également. Sauf que Johns est un fan du silver age et lors de son run sur Action Comics et après Infinite Crisis, tout cela était revenu dans la continuité.
Je passe aussi sur les différentes modifs de la continuité dans les années 90 qui ont aussi mis un XXX sans nom. Bref Geoff Johns vient ici adresser un point de continuité bien particulier et absolument capillotracté qui voyait différentes versions de la Légion coexister dans un flou artistique assez baroque…Enfin le troisième objectif : réparer les bourdes de Dan Didio lors de Infinite Crisis, …enfin les trucs avec lesquels Johns n’était pas d’accord surtout mais a quand même écrit parce qu’on lui a dit de le faire : à savoir la mort de Superboy (le clone de Supie, oui je sais ça commence à faire). Mais aussi le cas Bart Allen.
A la suite de Infinite, Johns avait mis de côté à contre cœur Wally West (après avoir écrit un run sensationnel sur le personnage, on comprend que ça a du lui faire mal au rectum ) et vieilli Bart Allen. Dans l’esprit de Didio l’équation était simple : on vire le Flash marié avec gosses et on repart de 0 avec un Bart Allen de 18 ans et c’est reparti ma cocotte …sauf que le résultat fut catastrophique, la nouvelle série Flash étant une des pires choses produites par DC…qui décida de tirer la chasse sur l’expérience en tuant Bart …Sauf que le jeune garçon avait ses fans dont Johns qui décida de corriger tout cela avec cette mini…
Bref au final on a un bon gros pot pourri de machins. C’est clairement incompréhensible si vous n’avez pas une connaissance pointue des comics DC de l’époque et des personnages impliqués…Oh précisons aussi que c’est dessiné par le maître George Perez qui est ici un peu à la maison alors que Geoff Johns lui fait dessiner des pages remplies de centaines de personnages, avec bien entendu détails à foison. Bref c’est une explosion visuelle…
Verdict : à réserver à ceux qui ont l’Encyclopédia DC en 348 volumes…
JUSTICE LEAGUE tome 4
Prix : 17,5€/176 pages
Épisodes :JUSTICE LEAGUE OF AMERICA VOL.1: WORLD’S MOST DANGEROUS (#1-5)
Scénario : Geoff Johns
Dessin : David Finch, Brett Booth
Sollicitation : Green Lantern, Green Arrow, Catwoman, Katana, Stargirl… ne sont pas les plus grands héros que la Terre (et l’Univers) aient porté, ils sont surtout les plus dangereux ! Quelles sont leurs missions ? Qui tient les ficelles de cette équipe de justiciers si particulière ? Finalement, ne sont-ils pas plus proches des Super-vilains que des Super-héros ?
Avis : Urban réédite ici les premiers épisodes de la dernière série Justice League of America en date, ou la plus grande arnaque DC de ces dernières années…On peut être surpris de ne pas retrouver la série Justice League proprement dite, sauf qu’à mon sens Urban fait bien de caser le titre ici, car et d’un ces premiers épisodes sont écrits par Johns, scribe habituel de Justice League, et de deux…le titre s’est arrêté au bout d’une quinzaine d’épisodes aux USA…Et voilà où se situe l’arnaque selon moi.
En effet voilà un éditeur qui a lancé en fanfare une série avec une campagne de promotion énorme et 52 couvertures variantes…je répète 52 XXX de couvertures !!! pour s’en désintéresser au bout de quelques épisodes…en fait le plus révoltant est que ces premiers épisodes servent avant tout à la mise en place des crossovers Trinity War et Forever Evil et c’est tout. Le titre n’existe en lui même à aucun moment et d’après ce que j’ai compris les épisodes post Johns écrits par Matt Kindt sont tout simplement ignobles. Le pauvre Kindt étant pressuré par DC pour fournir un nombre de scripts assez délirants notamment à l’occasion du Vilain’s Month, tout en ayant l’obligation de ne pas perturber les plans de Johns. Tu parles d’une marge de manoeuvre…
A la limite il aurait mieux valu en faire un arc de la série Justice League pour préparer les futurs crossovers plutôt que de créer une équipe qui disparaîtra avant même de se former…Sur le fond, le titre avait du potentiel et cette première rencontre avec la nouvelle société secrète des super vilains, dont la formation remonte au début du New 52, est vraiment intrigante…bien que l’on puisse questionner le choix de personnages sélectionnés pour stopper la Justice League en cas de besoin : euhhhh Katana pour WW ? Catwoman pour Batman ??? On espérait, enfin surtout moi, que l’intégration de Hawkman donnerait l’occasion à Johns de réparer le personnage, comme il l’avait fait dans l’ancien univers DC, complètement détruit par le New 52, mais il n’en a pas eu le temps…
Bref une série qui a déçu au vu de son potentiel certain. A lire tout de même pour voir la mise en place des prochains crossovers DC
Verdict : à lire.
Batman Arkham Asylum
Prix : 19€/216 pages
Épisodes : Arkham Asylum: A Serious House on Serious EarthThe 15th Anniversary Edition)
Scénario : Grant Morrison
Dessin : Dave McKean
Sollicitation : Les patients de l’asile d’Arkham se sont échappés de leurs cellules et tiennent le personnel de l’institut en otages. Leur unique requête en échange de la libération des prisonniers: que Batman pénètre dans l’asile et endure leur enfer quotidien. Persuadés que la place d’un homme habillé en chauve-souris est obligatoirement avec eux, les patients réservent à leur hôte une expérience qui le marquera longtemps.
Avis : c’est un chef d’œuvre bien particulier que réédite cette semaine Urban. On le sait l’esprit de Morrison (ou Momo, comme on ne surnomme affectueusement) ne fonctionne pas comme celui du commun des mortels, donc quand il offre une plongée dans la folie des ennemis de Batman, on vit une expérience particulière. L’idée est simple, les patients de l’asile d’Arkham avec des gens comme Joker, Double Face et d’autres ont pris le contrôle de la maison et exigent que Batman vienne à leur rencontre…Nous savons tous que les ennemis de Batman ont été crées et sont exploités comme des reflets de sa propre psychée et c’est cela que Morrison explore, ainsi que la définition de la folie, avec en parallèle la vie du fondateur de l’asile d’Argham à la vie tragique.
C’est donc une plongée dans un monde sans repères, lois ou règles auquel nous convie le scénariste, tout cela sous le trait de Dave Mckean, qui ne fait que renforcer le côté complètement cinglé de l’œuvre. Sous son crayon, nous n’avons plus à faire à des humains, mais presque à des concepts vivants, alors que Batman est représenté presque comme une ombre qui ne fait que passer dans le récit tout en étant à son centre. Cela fait maintenant quelques années que j’ai lu Arkham Asylum et encore aujourd’hui l’œuvre continue de me mettre mal à l’aise (peu importe le nombre de relectures) car il s’agit vraiment de quelque chose d’unique en termes de lecture.
Verdict : à posséder.
Green Arrow & Green Lantern
Prix : 35€/368 pages
Épisodes :Green Lantern #76-87, 89 + de Flash #217-219, 226
Scénario : Denis O’Neil
Dessin : Neil Adams
Sollicitation : Tandis qu’Hal Jordan se charge de protéger l’univers à l’aide de son anneau de Green Lantern, sur Terre, Oliver Queen s’occupe des malfrats de Star City sous le masque de l’archer Green Arrow. Toutefois, les deux justiciers d’émeraude font parfois équipe ! Imaginées par Denis O’NEIL et illustrées par le tandem Neal ADAMS/Dan ADKINS, ces aventures qui bouleversèrent l’industrie du comics par leur approche réaliste des problématiques propres aux années 70 (crise, drogue, crime, écologie, etc.), signèrent une nouvelle étape dans l’évolution du médium.
Avis : c’est un monstre sacré qu’Urban publie cette semaine et un symbole du début de la renaissance de DC au début des années 70. En effet à cette époque une première crise touche les comics après le départ des lecteurs des années 60, qui avaient grandi et le creux qui s’en suivi en attendant la nouvelle génération. Le nouveau lectorat avait, par ailleurs, des attentes différentes et le se montrait déjà plus âgé.
Marvel avait, après quelques années difficiles, réussi à partir de 74/75 à remonter la pente grâce à l’arrivée de scénaristes de la nouvelle génération (Miller, Wein, Claremont, Layton, Micheline…)là où le conservatisme de DC avait ralenti son évolution et fera que l’éditeur passera une grande partie des années 70 et du début des années 80 en grande difficulté. Comme souvent c’est dans les petites séries, peu surveillées et contrôlées, que vont apparaître les signes d’une renaissance créative pour l’éditeur.
A l’époque les titres Green Arrow et Lantern, ne sont plus vraiment au sommet du monde et l’éditeur les associe le temps de réfléchir à comment les relancer. C’est sous la coupe du duo O’Neil/Neil Adams, que le titre va faire rentrer l’univers DC dans la modernité avec un accent social prononcé alors que les deux hommes partent traverser l’Amérique à la rencontre de la réalité du pays …et… ce n’est guère réjouissant : drogue, violence, gangs pullulent alors que la misère prolifère dans des USA qui viennent d’enchaîner en moins d’une décennie leur défaite au Vietnam, le Watergate, les émeutes raciales et le début de la crise économique des années 70…
Sur le papier, confronter des super-héros aussi différents, notamment un avec un anneau qui lui permet de voyager dans l’espace à la crise profonde que traverse l’Amérique est assez casse gueule. Mais c’est là que le passé de journaliste de O’Neil entre en jeu. Le jeune scénariste intéressé depuis longtemps par les questions sociales, va parfaitement utiliser la rivalité entre les deux personnages, entre un Green Arrow qui bascule clairement dans le socialisme et un Green Lantern qui n’a aucune idée de ce qui se passe dans son propre pays…
Des épisodes clés donc à découvrir.
Verdict : à lire.
FOREVER EVIL #1
Prix : 5,6€/
Épisodes :FOREVER EVIL #1, BATMAN #23.4 : BANE, DETECTIVE COMICS #23.2 : SCARECROW , FLASH #23.1 : GRODD, FLASH #23.3 : THE ROGUES
Sollicitation : FOREVER EVIL : LE RÈGNE DU MAL EST ARRIVÉ ! UN NOUVEAU MAGAZINE ! Les plus grands super-héros de la Terre ont disparu ? Qui pourra sauver le monde ? Geoff JOHNS et David FINCH ouvrent une voie royale aux super-vilains de l’univers DC avec en tête Lex Luthor ! Peter TOMASI se charge des truands de Gotham : l’Épouvantail et Bane ! Et Francis MANAPUL et Brian BUCCELLATO opposent les Lascars et Grodd pour la conquête de Central City !
Avis : lancement par Urban d’un nouveau magazine temporaire pour loger le crossover Forever Evil pendant les 7 prochains mois. On peut déjà féliciter Urban pour ne pas avoir suivi le modèle Panini dans l’édition des crossovers Marvel, à coup de mags de 72 pages pour 4.3€. Urban maintient sa formule à savoir 5/6 épisodes pour 5.6€. Et comme DC a produit pas mal de matériel à l’occasion de ce crossover, il est fort probable que ce mag ne désemplisse pas jusqu’à son terme.
Concernant la mini série centrale écrite par Geoff Johns, je ne peux pas vous en dire grand chose, car comme pour Trinity War, je dois bien avouer que j’ai fait l’impasse en VO …et que je lirais sans doute tout cela lorsqu’Urban sortira l’ensemble en librairie… oui je l’avoue, lire ces gros machins en kiosque me fatigue…disons plutôt que je suis lassé de lire cela de mois en mois et que je préfère, pour mon confort de lecture personnel, lire en format TPB. Je me suis tout de même fait spoiler quelques trucs (pas tout heureusement). Je sais à ce titre que ce premier épisode contient quelques évènements assez chocs qui vont bouleverser la vie de certains super -héros. Du moins ceux qui restent en liberté…
Le reste de la mini est par contre assez vide, du moins selon ce que m’ont dit mes collègues, avec un Geoff Johns tâchant de combler le vide avant la conclusion…et la mise en place d’un nouveau statut quo…je n’oserais dire qu’il a fait une Bendis, mais apparemment on en est pas loin
Verdict : à lire pour comprendre l’avenir de l’univers DC.
JUSTICE LEAGUE SAGA #8
Prix : 5,6€/
Épisodes :JUSTICE LEAGUE #23.4 : SECRET SOCIETY, JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #7.4 : BLACK ADAM, FLASH #23.2 : REVERSE-FLASH , GREEN ARROW #23.1 : COUNT VERTIGO, JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #7.1 : DEADSHOT et DETECTIVE COMICS #23.2 : HARLEY QUINN
Sollicitation : FOREVER EVIL : LE RÈGNE DU MAL EST ARRIVÉ ! La Société Secrète a conquis le monde ! La Ligue de Justice ayant disparu, qui pourra désormais les arrêter ? Les pires menaces de l’univers DC prennent d’assaut le magazine : la Société Secrète et Black Adam par Geoff JOHNS et Sterling Gates, avec Szymon KUDRANSKI et Edgar SALAZAR aux dessins ! Matt KINDT, Sami BASRI et Neil GOOGE s’attardent sur les membres de l’Escadron Suicide : Harley Quinn et Deadshot ! Avec également la suite de Flash et Green Arrow par Francis MANAPUL, Brian BUCCELLATO, Scott HEPBURN, Jeff LEMIRE et Andrea SORRENTINO !
Avis : on continue avec Forever Evil dans le Justice League saga. Pour l’essentiel, ce mois-ci ce sont des épisodes spéciaux sortis l’année dernière aux USA à l’occasion du vilain’s month. J’ai déjà exprimé mon opinion sur ces épisodes. Je me répète donc, la plupart ne valent pas grand chose, ont rarement été produits par les équipes créatives normales des séries, et ont juste servi à inondés le marché dans la plupart des cas…
Dans le lot le seul épisode dont j’ai un vague souvenir est celui consacré au Comte Vertigo par Lemire et Sorretino. Et même là l’équipe de Green Arrow ne brille pas beaucoup. Cela reste agréable à lire, et apporte des informations importantes sur un vilain emblématique et historique dans l’univers de GA, mais on s’en passe très bien…Je pense que le mag sera plus intéressant à partir du mois prochain, d’autant que Geoff Johns a conçu ces épisodes de Justice League comme des compléments de la mini centrale de Forever Evil.
Verdict : à réserver aux complétistes.
SUPERMAN SAGA #6
Prix : 5,6€/
Épisodes : Superman #23.1 : Bizarro, Action Comics #23.3 : Lex Luthor, Action Comics #23.4 : Metallo, Superman #23.4: Parasite, Action Comics #23.2: Zod et Batman/Superman #3.1: Doomsday
Sollicitation : FOREVER EVIL : LE RÈGNE DU MAL EST ARRIVÉ ! Les plus grands adversaires de l’Homme d’Acier se dévoilent ! Bizarro par Sholly FISCH et Jeff JOHNSON ! Lex Luthor par Charles SOULE et Raymund BERMUDEZ ! Metallo par Sholly FISCH et Steve PUGH ! Parasite par Aaron KUDER ! Zod par Greg PAK et Ken LASHLEY ! Et Doomsday par Greg PAK et Brett BOOTH !
Avis : c’est malheureusement un peu le même régime pour Superman…sauf que, sauf que dans le cas présent, les différents scénaristes, notamment Greg Pak ont tâché de bosser pour poser les bases des futures intrigues qui vont agiter la franchise. Je pense notamment à l’épisode spécial qui revient sur le passé de Zod nouvelle version. Autant le dire, je trouve cette nouvelle version moins charismatique, son potentiel en termes d’histoires est également moins important mais le récit fait le boulot…
L’épisode important est sans doute celui consacré à Doomsday, non pas que le traitement de la créature soit particulièrement brillant, puisqu’en fait le monstre est un peu le grand absent de cet épisode, non ce qui est intéressant est que les scénaristes posent ici les bases de la future grande saga et crossover qui traverse en ce moment les titres aux USA et qui débarquera en VF sans doute d’ici la fin de l’année. Comme toujours cela interroge quant à la continuité du grand bleu, devenue encore plus illisible avec le New 52, mais si cela se concrétise, cela pourrait bien être un indice important quant à l’avenir du personnage.
Verdict : à consulter
Bendis : je ne sais pas si c’est l’éditeur ou Bendis qui les propose les cross parce que à ce stade c’est du cumul de fonction. Un épisode qui m’avait donné envie de jeter ses bouquins par la fenêtre et où j’avais réalisé m’être fait eu: celui durant Secret Invasion où ils tous en transe pour savoir si’ils sont vraiment ce qu’ils prétendent être.
Ca et tous les épisodes avec Echo qu’il ne savait pas écrire et Yu pas déssiner.
Et les séquences Jessica Jones dont on se demandait si c’était vraiment lui à l’oeuvre sur MAX
et…
DD: la couverture est déjà atroce à l’origine, et Panini réussit à en rajouter ! Chapeau
Ultimate Xmen: C’est avec le run de Kirkman que j’ai décroché et l’espèce de petit merdeux qu’il avait introduit dont je ne me rappelle plus le nom… Je trouve que cette version réaliste est finalement très ennuyeuse, froide et il y manque le point clé de ce qui fait la force des mutants: le volet famille de substitution qu’ils ont entre eux!
Batman: j’ai lu ça il y a 20 ans, il faudrait que je me redonne le courage de Morrisoner…
N’écoutez pas ces vieux briscards, les Ultimate X-Men de Robert Kirkman sont les meilleurs épisodes de la série ! Après la période “blockbuster over-the-top” de Mark Millar et ses personnages prétentieux et hype, suivi par celle assez similaire mais décompressée à l’extrême de Bendis (deux arcs pour douze numéros avec à chaque fois la moitié des épisodes d’inutiles, il a posé là le mètre-étalon de toute son oeuvre !), vint le run de Brian K. Vaughn avec des X-Men qui ressemblaient enfin à l’équipe que les lecteurs de longue date connaissaient, suivi par la période Robert Kirkman qui continue sur la même lancée. L’équipe devient justement un peu plus une famille à cette époque-là, avec ses hauts, ses bas et ses membres dysfonctionnels. Si une grosse partie des idées s’inspirent des 90’s le parfum général qui s’en dégage est aussi à rapprocher de l’époque Claremont pour moi, que ce soit par les intrigues liées aux relations entre les membres que celles en rapport avec les vilains ou le Phoenix, qui subit ici une véritable montée en puissance. Kirkman ne manque pas d’idées, comme celle de l’identité de Cable qui personnellement m’a fait bien marrer, je vois plus ça comme un gros pied de nez à la surexploitation d’un certain personnage qu’à un manque d’inspiration. La forme me plaisait beaucoup aussi, l’auteur alternant entre des arcs courts et longs, et privilégiant toujours des intrigues globales à l’ensemble de son passage pour développer ses personnages et ses idées. Kirkman profite au maximum de ce que lui permet le concept de l’univers Ultimate pour chambouler les choses, comme déjà proposer un schisme entre une équipe basée à l’école (avec notamment Cyclope) et une autre renégate (avec Wolverine et Tornade), comme quoi même ce qu’on pense être les idées les plus innovantes des dernières années sur les mutants ne le sont pas forcément.
Tout n’est pas forcément au top je suis d’accord, comme la succession de dessinateurs plus ou moins inspirés (et ça, ce n’est pas de la faute de Kirkman), le personnage du Magician que cite Bruce qui est introduit pour ne pas en faire grand chose et surtout le dernier arc qui conclue de manière précipité et bâclée l’ensemble de la prestation du papa de Walking Dead. Si le progressif désintérêt de Kirkman pour les héros qui ne lui appartiennent a pu jouer un rôle dans les défauts cités ici, je pense surtout que la planification d’Ultimatum a totalement chamboulé ses plans, l’obligeant a faire tenir en un dernier arc un maximum d’idées et à en laisser d’autres en plan : je suis quasiment sûr que le Magician était destiné à réapparaître plus tard, et plusieurs sous-intrigues comme les Morlocks, l’Eglise Shi’ar et le Phoenix ou encore les liens Wolverine-Dents-de-Sabre sont clairement sous-exploitées faute de temps, cette intrigue étant en partie expédiée dans l’introduction d’un épisode où les X-Men découvrent ce qu’il est advenu du docteur Cornelius, et tout ce qui est fait autour du Hellfire Club, ses liens avec Emma Frost étant purement et simplement jetés aux orties avec Ultimatum. Il n’est pas impossible d’ailleurs que les déboires de Kirkman sur ce titre aient pu le pousser dans sa décision de ne bosser qu’en creator-owned.
Non mais oh eh l’autre eh !!! comment oses tu avoir une opinion différente, non mais tu joues avec ta vie !!! surtout sur des épisodes que tu es le seul à avoir lire !!! remettre en cause notre opinion juste pour quelque chose d’aussi trivial, je dois dire que je suis choqué, choqué !!!
J’oserai même dire que c’était parmi les meilleures choses qu’ on a eu à l’époque… Ce qui n’est pas dur quand on voit ce qu’il y avait en face chez les X-Men.
Je suis vieux il est vrai mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années !
Euh…ça colle pas !
Le général Spontz n’aurait pas dit mieux !
Voilà, je suis inscrit. Je vais pouvoir participer un peu, désormais…
J’ai lâché les Ultimate X-men après le premier arc de Millar. Le fait qu’il ait revu les origines de l’équipe avec les mêmes défauts qu’en 1975 (hyper-compressé, infantile, costumes kitshs et tout) m’ayant calmé net ! J’ai failli essayer le run de Vaughan mais les mauvaises critiques m’ont découragé. Quant à Kirkman, j’ai détesté ce qu’il a fait ailleurs pour Marvel (“Ant-man” et “Marvel team up”), avec un humour atroce (ressenti personnel).
Ah, voilà que je me pose comme un autre “vieux briscard” rabat-joie !
J’avais bien aimé l’humour dans “The irredeemable Ant-Man”, il était bien à mon niveau.
http://www.amazon.fr/The-Irredeemable-Ant-Man-Robert-Kirkman/dp/0785140867/ref=cm_rdp_product_img
J’ai beaucoup aimé aussi The Irredeemable Ant-Man, je n’ai presque aucun doute de voir cette série enfin publiée en France lorsque le film sortira, Panini ayant déjà raclé les fonds de tiroir par le passé pour capitaliser sur la renommée de Robert Kirkman.
Non mais je rêve ! Présence et Tornado au boulot !! Y viennent voir la concurrence ( qu’était là avant nous mais bon…) !
Ahah, ça vient flâner sur Comixity et après ça gueule sur ses employés!
Faudrait faire un crossover un de ces jours!
@Florent : Attention, moi je suis le Stan Lee du blog : mégalo, courant après les honneurs ( mon interview de TF 1…) et endossant le succès des autres pour ma pomme…
Un Crossover ? Chiche !!
Si tu es Stan Lee, qui de Tornado et de Presence est Jack Kirby et Steve Ditko ? :p
Pour ceux qui sont nés dans les années 80, ils reconnaîtront la référence : appelez moi Dieu !
Kermit c’est toi ?
L’époque où Jean Roucas pouvait mettre un pied dans la rue sans qu’on se moque (trop) de lui.
Euh… Eric Clapton ?