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Dessin : Ivan Reis, David Finch & Doug Manhke
Sollicitation : Le règne du Syndicat du Crime continue de plus belle, alors que Lex Luthor et ses nouveaux alliés, Black Manta, Black Adam, Captain Cold, Sinestro et Bizarro mènent la résistance. Mais pourront-ils mettre de côté leurs différends suffisamment longtemps pour libérer la planète des forces du mal ?
Éditeur VF : Urban Comics
Prix : 19€/208 pages
Épisodes: Forever Evil 5-7, Justice League 26-29
Un acte 1 qui s’éternise …
Mais avant d’introduire les MM, Johns prend enfin quelques pages pour développer enfin Cyborg !!! cela ne fait que 2 ans que Johns l’avait installé comme membre fondateur de la Ligue après tout !!! Mais à l’image d’un John Stewart dans Green Lantern, Johns ne sort pas vraiment des sentiers battus, puisqu’il ne fait que revenir sur ses relations tendues avec son père, ou la manière dont il peut appréhender la vie sous sa forme de Cyborg. En somme rien de neuf, Cyborg reste cantonné aux quelques miettes d’histoire que Johns lui a réservé. Il ne fait que les développer un peu plus ici.
Le côté positif de tout cela est que nous voyons ENFIN les super-héros DC commencer à vraiment contre-attaquer !!! Bien que le Crime Syndicate doive plus craindre les super-vilains du DC verse …Certains ont refusé leur offre de les rejoindre et pas les moins puissants, ce qui nous donne une association assez improbable avec notamment l’arrivée …de Sinestro dans l’équipe qu’aimerait bien mener Batman…Je comprends à cette occasion, que Johns ait voulu démontrer le côté comique de voir Batman tenter de garder sous contrôle une association de personnages tous plus puissants que lui qui n’ont que faire de ses délires sur son autorité…Le problème est que le trait de Finch ne fonctionne pas très bien avec le second degré et un Doug Manhke aurait sans doute pu saisir tout le côté décalé de la situation.
…mais qui paye au final
Si tous les éléments posés par Johns ne jouent pas un rôle crucial dans la conclusion, comme les Metal Men justement complètement absents du combat final (essayez de ne pas avoir l’air “c’est la lutte finale” en tête jusqu’à la fin de la journée …), il faut bien avouer que le scénariste a su se ménager quelques belles surprises pour rendre son récit tout d’un coup bien plus prenant. Entre un Luthor que l’on découvre bien plus humain, les divisions au sein du Crime Syndicate et les divers complots qui l’agitent, l’identité de l’homme à la cagoule prisonnier du Crime Syndicate, ou encore et bien entendu la révélation de ce que Ultra Man et ses collègues ont fui dans leur univers.
Je ne spoilerai rien bien entendu, mais tout cela contribue à rendre les derniers épisodes de FE bien plus palpitants, riches et intéressants. On a presque l’impression que le scénariste se réveille sur ces derniers épisodes en se rappelant qu’il doit en fait raconter une histoire. Ce n’est certes pas du grand Johns, mais nous avons là dans l’ensemble une seconde partie bien plus réussie que la première. De fait, j’ai refermé mon volume avec le sentiment d’avoir passé un bon moment.
Si la conclusion de FE est en elle même assez satisfaisante, on pourra tout de même regretter, que le scénariste ait pris autant de temps pour en arriver là, que les retombées soient franchement limitées à la Justice League ou encore le fait que l’on ait l’impression que l’ensemble du crossover a surtout servi à la mise en place du prochain crossover. Une critique qui revient de manière récurrente vis à vis des crossovers des grosses boîtes ces dernières années. Il est bien évidemment toujours intéressant, qu’un crossover se finisse en aguichant le lecteur sur la suite, mais de plus en plus, on a le sentiment que tout l’intérêt d’un crossover était de mettre en place les éléments nécessaires au lancement du crossover suivant…
Verdict : bien que trop long et inégal, FE se termine sur une bonne note et donne envie de lire l’avenir de la Justice League. Avec cette fois un peu plus de JL…
Note : 8.5/10 –
Je crois que je suis seul sur le coup mais j’ai bien aimé Forever Evil : Blight…