Unspoken VF : Justice League tome 7 – Forever Evil Partie 2

Crédits :

JUSTICE LEAGUEScénario : Geoff Johns

Dessin : Ivan Reis, David Finch & Doug Manhke

Sollicitation :  Le règne du Syndicat du Crime continue de plus belle, alors que Lex Luthor et ses nouveaux alliés, Black Manta, Black Adam, Captain Cold, Sinestro et Bizarro mènent la résistance. Mais pourront-ils mettre de côté leurs différends suffisamment longtemps pour libérer la planète des forces du mal ?

Éditeur VF :  Urban Comics

Prix : 19€/208 pages

Épisodes: Forever Evil 5-7, Justice League 26-29

Avis : ce nouveau tome de Justice League amène à son terme le crossover Forever Evil. Après un premier tome que je n’ai guère apprécié, car assez vide sur le fond, Geoff Johns reprend la main avec cette seconde partie bien plus séduisante et surtout bien plus riche. Ce qui encourage le plaisir de lecture est par ailleurs le fait qu’après plus de 500 pages de super-héros qui se fracassent entre eux avant de se faire écraser comme des mouches sur un pare brise par des super-vilains qui les manipulaient depuis le début, on voit enfin les super héros DC lancer une contre offensive contre le Crime Syndicate. Et rien que cela, ça fait plaisir.

Un acte 1 qui s’éternise …
Lorsque j’ai refermé ce tome, je me suis dit que tout le travail de préparation et d’installation du volume précédent payait ici. A ce titre, le tome 6 peut être considéré comme l’acte 1 d’une longue intrigue dans laquelle Geoff Johns a pris tout son temps pour bien poser les bases de son récit. Si cela n’excuse pas la faiblesse de cet acte 1, au moins cela explique certains choix narratifs  faits par Johns.
Cependant on peut s’interroger sur le fait que cet acte 1 se poursuive en grande partie dans ce volume. Si le premier tome était dominé par les vilains, le scénariste va ici introduire quelques nouveaux/anciens concepts pour leur répondre.ql4YRFYCpPQSPQdSur5utSSkCDu9TaX9-page7-1200 Les deux plus gros concepts qui attirent l’attention sont bien entendu la Doom Patrol et les Metal Men.
Enfin dans le premier cas, la DP ne fait pas illusion longtemps. Je n’ai même pas compris pourquoi Johns s’était fait XXX le concombre à introduire de nouveaux personnages vu ce qu’il en fait au final. Était-ce une tentative de sa part pour de nouveau représenter l’équipe aux lecteurs après 3 ans de New 52 ? Vu le sort des quelques membres présentés, je ne sais pas trop si le scénariste adopte la bonne méthode pour rendre le concept de nouveau populaire…
Par contre, Geoff Johns prend un temps considérable pour installer les personnages des Metal Men, au point que l’on oublie par moment que l’on est en train de lire un crossover impliquant les membres de la Justice League. Certes Cyborg est là pour représenter l’équipe, mais il fait un peu tapisserie dans les épisodes sur les MM, juste là pour dire : bon vous venez taper les méchants avec moi ???Sur le fond les épisodes consacrés aux MM sont assez prenants. On sent bien que le scénariste aime ces personnages, y compris le côté assez stéréotypé de l’ensemble du cast, puisque chaque personnage est caractérisé par le métal qui le compose et ne sort pas de son rôle. A l’inverse d’un Shazam rendu détestable, Johns colle ici au concept d’origine le plus possible, embrassant même le côté cucul et enfantin des héros, issus du Silver Age.

Mais avant d’introduire les MM, Johns prend enfin quelques pages pour développer enfin Cyborg !!! cela ne fait que 2 ans que Johns l’avait installé comme membre fondateur de la Ligue après tout !!! Mais à l’image d’un John Stewart dans Green Lantern, Johns ne sort pas vraiment des sentiers battus, puisqu’il ne fait que revenir sur ses relations tendues avec son père, ou la manière dont il peut appréhender la vie sous sa forme de Cyborg. En somme rien de neuf, Cyborg reste cantonné aux quelques miettes d’histoire que Johns lui a réservé. Il ne fait que les développer un peu plus ici.

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Le côté positif de tout cela est que nous voyons ENFIN les super-héros DC commencer à vraiment contre-attaquer !!! Bien que le Crime Syndicate doive plus craindre les super-vilains du DC verse …Certains ont refusé leur offre de les rejoindre et pas les moins puissants, ce qui nous donne une association assez improbable avec notamment l’arrivée …de Sinestro dans l’équipe qu’aimerait bien mener Batman…Je comprends à cette occasion, que Johns ait voulu démontrer le côté comique de voir Batman tenter de garder sous contrôle une association de personnages tous plus puissants que lui qui n’ont que faire de ses délires sur son autorité…Le problème est que le trait de Finch ne fonctionne pas très bien avec le second degré et un Doug Manhke aurait sans doute pu saisir tout le côté décalé de la situation.

mais qui paye au final

Forever_Evil_Vol_1_5_TextlessSi tous les éléments posés par Johns ne jouent pas un rôle crucial dans la conclusion, comme les Metal Men justement complètement absents du combat final (essayez de ne pas avoir l’air « c’est la lutte finale » en tête jusqu’à la fin de la journée …), il faut bien avouer que le scénariste a su se ménager quelques belles surprises pour rendre son récit tout d’un coup bien plus prenant. Entre un Luthor que l’on découvre bien plus humain, les divisions au sein du Crime Syndicate et les divers complots qui l’agitent, l’identité de l’homme à la cagoule prisonnier du Crime Syndicate, ou encore et bien entendu la révélation de ce que Ultra Man et ses collègues ont fui dans leur univers.

Je ne spoilerai rien bien entendu, mais tout cela contribue à rendre les derniers épisodes de FE bien plus palpitants, riches et intéressants. On a presque l’impression que le scénariste se réveille sur ces derniers épisodes en se rappelant qu’il doit en fait raconter une histoire. Ce n’est certes pas du grand Johns, mais nous avons là dans l’ensemble une seconde partie bien plus réussie que la première. De fait, j’ai refermé mon volume avec le sentiment d’avoir passé un bon moment.

Si la conclusion de FE est en elle même assez satisfaisante, on pourra tout de même regretter, que le scénariste ait pris autant de temps pour en arriver là, que les retombées soient franchement limitées à la Justice League ou encore le fait que l’on ait l’impression que l’ensemble du crossover a surtout servi à la mise en place du prochain crossover. Une critique qui revient de manière récurrente vis à vis des crossovers des grosses boîtes ces dernières années. Il est bien évidemment toujours intéressant, qu’un crossover se finisse en aguichant le lecteur sur la suite, mais de plus en plus, on a le sentiment que tout l’intérêt d’un crossover était de mettre en place les éléments nécessaires au lancement du crossover suivant…

Verdict : bien que trop long et inégal, FE se termine sur une bonne note et donne envie de lire l’avenir de la Justice League. Avec cette fois un peu plus de JL…

Note : 8.5/10 –

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