Crédits :
Scénario : Nick Spencer
Dessin : Ariel Olivetti
Couverture : Salvador Larocca
Éditeur : Marvel Comics
Avis : voila une série que j’ai bien du mal à chroniquer. Il s’agit sans conteste, pour le moment du moins, de la série la plus faible écrite par Nick Spencer. Si le titre ne manque pas de qualités, je dois bien dire que je continue à la lire d’un oeil distrait, et uniquement parce que le nom de Spencer est sur la couverture. En réalité j’attends que le déclic intervienne, que je puisse vraiment m’intéresser à l’histoire qu’il essaie de raconter, mais je n’ai à offrir qu’un simple “hein ?” d’incompréhension.
Scénario : il faut bien l’avouer le scénariste n’a pas choisi l’histoire la plus simple pour commencer la série . Tout débute lorsque James Rhodes est rappelé dans l’armée, ce qui n’est pas sans causer de remous étant donné leurs “désaccords” passés, afin de gérer un problème de sécurité nationale. Quelqu’un utilise le travail d’un de leurs scientifiques les plus chevronnés, mais qui s’est suicidé, pour causer des attentats terroristes. Les responsables ne laissent qu’un message “Palmer Addley is dead” (Palmer Addley est mort), le sieur en question étant le scientifique que j’évoquais plus haut.
Après avoir suivi une première piste, Rhodes blessé doit changer d’armure car il ne reste plus grand chose de la précédente. Il s’agit de celle que vous voyez en couverture. Je ne m’attarderai pas sur l’artifice du changement d’armure déjà utilisé 1000 fois, d’autant que à terme il est à peu près sûr que l’armure classique reviendra. Je ne dirai qu’une chose, personnellement le nouveau design j’accroche pas, on dirait vraiment une copie d’une armure d’Iron Man que l’on aurait peint en noir. Au moins avec l’ancien modèle on pouvait bien distinguer Rhodes de Stark, là le titre Iron Man 2.0 trouve une explication. Quoique iron man bis aurait été plus vrai, bref passons.
Je ne me penche pas sur cet aspect de la série, ni sur la caractérisation de Rhodes pour l’instant car contrairement à ce que suggère la couverture, ni la nouvelle armure, ni Rhodes n’apparaissent dans cet épisode. Le scénariste a décidé de dévoiler le passé de Addler et d’y consacrer le numéro 4 en entier. Un pari risqué à mon sens car le titre n’est pas suffisamment installé pour se permettre de se passer de son personnage principal. Marvel semble l’avoir compris, c’est pour cela que le numéro 4 sort une semaine après le 3, comme ça les lecteurs ont leur dose d’armure.
L’autre problème de cet épisode est que si j’ai bien compris l’intention de Nick Spencer de donner un peu plus de profondeur à Palmer Addley, l’effet n’est pas complètement réussi. En ce qui me concerne, en refermant l’épisode je me suis dit, d’accord mais quel rapport avec le reste ? Il aurait été plus intéressant de développer les découvertes de ce chercheur, car cela pouvait éclaircir l’intrigue. Malgré ces réserves l’épisode reste agréable, Nick Spencer choisi de nous présenter le bonhomme non pas par le biais de flashbacks, mais par l’intermédiaire de récits de ses proches. Nous suivons les témoignages de sa mère, son ex, des amis, des gens qu’il a côtoyé. Chacun apporte des détails sur la personnalité de Palmer Addley et surtout sur sa dangerosité.
Comme je l’ai dit on lit l’épisode avec intérêt mais comme on a pas l’impression d’avoir vraiment avancé dans l’intrigue générale, on a pas un désir fou d’aller au bout de ce premier story arc qui en est déjà à son 4e épisode. J’espère que Nick Spencer pourra bien relier l’ensemble des pistes qu’il a lancé et que la révélation du quoi et du comment sera à la hauteur, et surtout que l’on pourra considérer la lecture de ce titre comme aussi indispensable que ses autres séries. De toute façon malgré toutes les réserves que j’exprime je peux vous assurer que le titre est bien meilleur que Iron Man, mais bon ça c’est pas dur. Mince j’ai presque tenu tout l’article sans lâcher une critique sur Fraction.
Dessin : alors que Barry Kitson faisait un très bon travail sur la série, délais obligent on lui a trouvé un remplaçant connu pour cet épisode. Ariel Olivetti continue dans la même veine que ce qu’il avait fait sur Cable et Hulk, et autant le dire je ne suis pas un fan acharné de son approche. Je peux noter tout de même des améliorations, notamment au niveau des visages qui ont moins l’air d’être figés au milieu d’une expression. Vous savez comme lorsque l’on prend une photo alors que vous ouvrez la bouche, ou que vous faites une grimace, ou que vous réagissez à quelque chose et que l’on vous photographie en plein milieu, si bien qu’on l’a l’impression à la vue de la photo que vous expulsez du rectum un très gros objet !. Par contre certaines images sont franchement horribles, je pense notamment aux dernières pages, faites par ordinateur, et pas un récent. J’ai eu l’impression de revoir des images générées par ordinateur dans … les années 80.
Couverture : Cela fait maintenant quelques années que Larroca travaille dans l’univers de tête de fer. C’est un dessinateur talentueux, cela va sans dire, mais en l’espèce j’ai l’impression que on ne lui a pas dit quel était le contenu de l’épisode, car la couverture présente la nouvelle armure de James Rhodes, qui est absente dans cet épisode…
Note : 6,5 /10 – je ne vais pas dire que c’est un Pass car l’histoire m’intrigue, mais Spencer a vraiment besoin d’éclaircir certains éléments.
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