
Scénario: Brian Wood
Dessins et couleurs: Carlos D’Anda et Gabe Eltaeb
Le pitch: Après la destruction de l’Étoile Noire, les Rebelles sont pourchassés par les troupes de l’Empire. Craignant qu’un espion ne se soit infiltré dans leurs rangs, la Princesse Leia met sur pied un escadron secret de pilotes de X-Wing, parmi lesquels se trouve Luke Skywalker. Leur double mission consiste à démasquer cet espion, mais aussi à trouver un endroit capable d’accueillir une nouvelle base.
Voilà où débute cette histoire qui se replonge directement dans l’ambiance post épisode IV, à l’époque où l‘Alliance Rebelle savoure sa première victoire, loin des histoires familiales qui viendront bientôt. L’ambiance est donc à la fête malgré le besoin nécessaire d’établir rapidement une nouvelle base. Cette recherche a été confiée par Mon Mothma, Commandante de l’Alliance à la Princesse Leia, qui est accompagnée de Luke Skywalker et Wedge Antilles, pilotes vainqueurs émérites mais aussi futurs fondateurs du célèbre Escadron Rogue.
Leur quête les mènent à divers endroits de la galaxie, mais à chaque repérage, l’équipe se voit interceptée par des croiseurs impériaux. Ces interventions sont trop fréquentes pour laisser Leia croire à une coïncidence et bien vite c’est bien la théorie d’un agent double infiltré qui est privilégiée. Mon Mothma va donc confier à Leïa une mission tellement secrète que pour éviter toute fuite, elle même (malgré son grade de Commandante) ne doit pas être au courant des détails de l’affaire.
Leia monte alors son équipe de pilotes triés sur le volet, tout en espérant parvenir à identifier rapidement l’origine des fuites. Pour parfaire la mission, en parallèle, les agences de renseignements rebelles vont jouer à la désinformation pour essayer de lancer les impériaux sur de fausses pistes, permettant à l’escadron d’accomplir son travail plus facilement.
En parallèle nous suivons aussi Han Solo et Chewbacca, chargés toujours par Mon Mothma de se rendre sur Coruscant pour y récupérer des armes et bien évidemment tout ne va pas se passer facilement…
Enfin du côté impérial Brian Wood nous propose de suivre Dark Vador. Ce dernier utilise de nombreuses ressources pour tenter d’attraper les rebelles qui ont détruit l‘Etoile Noire. D’ailleurs ce sont ces événements qui ne jouent pas en faveur du Sith et redorer une image auprès de l’Empereur semble loin d’être une chose facile. Mais c’est bien cette quête que poursuit Vador, tout en souhaitant retrouver le héros de l’Alliance au nom qui ne laisse pas Vador de marbre.
Mon avis:
Alors dans ce volume il y a du bon mais aussi du moins bon. Je commence par le positif, et en particulier par l’ambiance. Brian Wood a parfaitement saisi ce qui a fait le charme de Star Wars a son époque. Il nous propose donc de suivre plusieurs groupes qui vivent leurs aventures séparemment et qu’on imagine se retrouver pour un « final », en tout cas de l’arc. Cet intérêt est renforcé (en VF du moins) par une bonne traduction, fidèle à l’ambiance de l’épisode IV. Exit donc Destroyer Stellaire et place aux croiseurs interstellaires et autres scopes. Je précise toutefois pour les plus anxieux d’entre vous que le Millenium Condor et Chiquetaba n’ont pas été utilisés…
De même les personnages sont bien caractérisés, à l’image de leurs modèles cinématographiques. Pour exemple Luke est encore un jeune garçon impétueux, loin de la sagesse du Maître Jedi futur ou encore Vador qui ne possède pas encore le charisme ou la toute puissance des épisodes V ou VI.
Petit focus sur les couvertures de Alex Ross, publiées en fin de volume. Elles sont incroyables, magnifiques, somptueuses. Ce sont de véritables photos dessinées qui n’ont rien à envier aux affiches des films.
Mais alors y a-t-il vraiment quelque chose qui pourrait faire pencher la balance du côté obscur? eh bien malheureusement oui, à commencer par la partie graphique. Si Carlos
D’Anda maîtrise bien les décors, l’espace ou les vaisseaux, je le trouve moins à l’aise sur les personnages et en particulier sur leurs visages, ce qui me semble dommageable pour une production de cet acabit.
Un exemple marquant c’est aussi son Vador qui semble presque caricatural, un peu dommage. Quant à la colorisation de Gabe Eltaeb, si je la trouve techniquement réussie, elle est néanmoins un poil criarde. Je trouve de manière générale qu’un comics Star Wars devrait s’attarder à présenter des couleurs froides et métalliques qui représentent bien cet univers en guerre. Par contre je le considère comme un point négatif mais nullement handicapant pour l’appréciation du réÃ